Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La nature

La nature, source inestimable de fascination et de réflexion, est un sujet central de la philosophie environnementale et métaphysique. Elle soulève des questions sur notre relation à l’environnement, sur la valeur intrinsèque de la nature et sur les responsabilités morales envers la planète. L’examen de la nature nous invite à contempler notre place dans l’univers.

dissertation philo sur la nature

Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ?

Dans le débat philosophique, la question de la relation entre nature et histoire suscite diverses réflexions. En effet, l’interrogation « Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ? » nous invite à une profonde analyse des liens entre ces deux dimensions.

  • Dissertations

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Est-ce toujours par ignorance que nous commettons des erreurs ?

La dissertation philosophique qui suit s’interroge sur le lien entre ignorance et erreur. Est-ce que nos erreurs sont toujours le reflet de notre ignorance? Cette question conduit à une réflexion approfondie sur la nature humaine et l’origine de nos fautes.

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Ce qui est naturel est-il normal ?

La réflexion suivante envisagera la question : « Ce qui est naturel est-il normal ? ». Cette interrogation engage une réflexion sur la relation entre la nature de l’existence et la norme socioculturelle, permettant une analyse profonde de la normativité et de la naturalité.

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Dans quels domaines est-il légitime de prendre la nature comme modèle ?

La nature, source d’inspiration et de modèles, occupe une place centrale dans de nombreux domaines. Cependant, la légitimité de son utilisation comme modèle mérite une réflexion approfondie. Cette dissertation se propose d’examiner cette question délicate.

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A quoi reconnaît-on l’humanité en chaque homme ?

La philosophie nous invite constamment à questionner notre compréhension de l’humanité. Ainsi, une interrogation essentielle se pose : A quoi reconnaît-on l’humanité en chaque homme ? Cette réflexion soulève plusieurs notions majeures : la nature humaine, l’éthique et la diversité.

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Y a-t-il une différence de nature entre l’homme et l’animal ?

La question de la distinction entre l’homme et l’animal est un sujet philosophique majeur. Cette dissertation se penchera sur cette problématique, en analysant les arguments qui soutiennent ou contestent l’existence d’une différence fondamentale entre ces deux entités.

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La nature – Philosophie – Terminale

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Bienvenue dans cet article dans lequel je vais vous présenter la notion de nature en philosophie qui est une des 17 notions du programme en terminale.

Le terme nature peut avoir plusieurs significations :

On peut définir la nature comme l’ensemble des espaces et des êtres qui n’ont pas été créés ou transformés par l’homme. (ex: une forêt vierge). La nature s’oppose donc à ce qui est artificiel ou culturel.

On peut ainsi dire que la culture c’est ce qui transforme à la fois la nature extérieure à nous, mais également notre nature humaine que nous transformons, par exemple, par l’éducation et l’instruction.

La nature d’une chose cela peut aussi signifier ce qui fait qu’elle est ce qu’elle est ou ce qui la définit.

Voilà pour les définitions, j’en profite pour vous rappeler que si vous voulez apprendre à faire une dissertation ou une explication de texte, vous pouvez télécharger tous mes conseils de méthodes via le formulaire en bas de l’article. Vous retrouverez notamment dans cet ebook toutes les définitions à bien connaître pour analyser finement un sujet de dissertation.

Les grands problèmes sur la nature en philosophie

Bien, à présent, quels sont les grands problèmes qui peuvent être posés sur la question de la nature en philosophie ? Je vais vous en donner quelques uns parmi les plus importants avec quelques réponses classiques :

– Premier sujet très classique : Le projet de maîtriser la nature est-il raisonnable ?

Ce sujet peut vous faire rapidement penser à Descartes, pour qui les sciences pourraient « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ».

A ses yeux, nul doute qu’il est raisonnable de vouloir maîtriser la nature car maîtriser la nature c’est se prémunir contre bien des dangers. Il est dans notre intérêt de maitriser la nature car si nous connaissons bien les lois de la nature, si nous la contrôlons alors nous pouvons plus facilement nous protéger de ces aléas et survivre.

Et pourtant, n’est-ce pas plutôt fort prétentieux de prétendre que  nous pourrions la maîtriser ? Croire que nous pourrions la contrôler totalement et la modifier à notre gré sans en subir les conséquences n’est-ce pas très dangereux ? Pascal, dans les Pensées, insiste plutôt sur le caractère misérable de l’homme par rapport à la nature. « Une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer » dit-il. A ses yeux, nous sommes faibles physiquement mais également sujet à nous tromper lourdement dans nos jugements. Nous devrions alors faire plutôt preuve d’humilité.

– Deuxième sujet : Peut-on se donner comme règle de suivre la nature ?

Ici suivre la nature peut signifier à la fois suivre les lois de la nature, mais également suivre notre nature humaine.

Et cette notion même de nature humaine pose question.

Si l’on en croit les stoïciens et notamment Sénèque, pour vivre heureux et libre, il faut vivre conformément à la nature ou donc en suivant la nature. Or, pour lui, cela signifie que nous devons écouter notre faculté spécifiquement humaine qui est la raison. Donc pour suivre la nature, il faut écouter notre raison et ne pas céder à nos désirs ou passions.

A cela on peut opposer la thèse de John Stuart Mill, pour qui il est absurde de prétendre vivre en suivant la nature et ce pour deux raison : d’abord dans bien des cas, nous n’avons pas le choix, les lois de la nature s’imposent à nous. D’autre part, si l’on prétend imiter la nature on va être conduit à commettre bien des horreurs. En effet, dans la nature il y a des catastrophes naturelles, de nombreuses victimes, des animaux se mangent entre eux, des espèces entières sont décimés par des maladies ou par une autre espèce. Est-ce vraiment quelque chose que nous pouvons vouloir suivre ?

– Troisième sujet: La culture dénature-t-elle l’homme ?

Ce sujet porte plus spécifiquement sur la nature humaine et suppose que la culture lui ferait perdre sa nature ou des qualités naturelles.

On peut alors envisager la thèse de Rousseau qui défend qu’effectivement le développement de la culture et plus précisément de la technique a pour effet d’amollir les hommes, de les rendre faibles et dépendants de outils et machines qu’ils ont créés.

A cette thèse, on pourrait opposer celle de Kant, qui envisage au contraire que la culture ne dénature pas l’homme mais est une condition pour qu’un petit homme devienne réellement un homme. En ce sens, un humain ne devient réellement un homme accompli que s’il est éduqué et cultivé.

– Quatrième sujet : les êtres humains sont-ils à part dans la nature ?

Ici, une thèse classique consiste à répondre que l’être humain est bien sûr à part dans la nature car il est le seul à avoir raison, conscience et libre arbitre.  C’est en somme ce que défend Descartes quand il distingue les êtres humains des animaux qui, eux, n’ont pas le libre arbitre et sont toujours constamment déterminés par leurs instincts.

A cette thèse, on peut opposer les découvertes du grand naturaliste Darwin qui au 19e siècle a montré que l’être humain n’est finalement qu’une espèce comme les autres, produit de l’évolution des espèces. Peut-on alors réellement dire que nous sommes à part ?

Voilà pour cet article, j’espère qu’il vous permettra de mieux cerner les grandes questions que vous allez rencontrées sur la notion de nature en philosophie.

Si vous voulez en apprendre davantage sur le programme de philosophie vous pouvez vous rendre sur cette page ou sur ma chaîne Youtube .

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  • Réussir son BUT
  • La nature - le cours

Plan de la fiche :

  • Connaître sa nature, véritable enjeu premier de la philosophie ?
  • L'homme, un être qui a des dispositions innées ou bien qui est tout entier construit par la culture ?
  • L'homme est-il gardien de la nature et quel type de gardien se doit-il d'être ?

Introduction

1. Délimitation de la notion

On dit d'une personne que c'est une force de la nature ou que c'est une bonne nature pour exprimer son caractère ou son essence. Au premier sens du terme, la nature renvoie en effet à l'essence de la personne. Mais la nature c'est aussi ce qui s'oppose à la culture. Ce qui est naturel est opposé à ce qui est culturel. L'homme est en effet produit de la nature, c'est un être naturel alors que la culture est un produit de l'homme. La culture est artificielle ce qui signifie qu'elle est produite par l'homme. La nature est-elle ordonnée ou bien est-elle produite et gouvernée par le hasard ? La terre est-elle un être vivant qui nécessite un traitement singulier et qu'est-ce qu'un être vivant précisément ? Comment distinguer celui qui se comporte de manière naturelle de celui qui nous ment et qui se dissimule ? Lorsque l'on dit d'une personne qu'elle est « nature » on veut dire qu'elle est toute simple et sans dissimulation. La nature ne trompe pas, dit-on. Elle est de plus assez « brute » et si on la laisse sans contrôle, il arrive parfois qu'elle soit dangereuse.

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Cours : La nature

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Introduction :

L’idée de nature nous est familière : nous pouvons parler d’aimer la nature ou de la nature profonde d’une personne, de même que nous distinguons ce qui est naturel de ce qui ne l’est pas. La nature est d’abord une évidence pour nous, mais si nous cherchons à définir ce que nous pouvons entendre par « nature », nous sommes vite confrontés à la polysémie de ce mot.

  • Quel est le point commun entre les différents sens que recouvre ce terme ? La recherche de ce point commun correspond à ce qu’on appelle en philosophie l’essence : quelle est alors l’essence de la nature ?
  • Puisqu’il est dans la nature de l’homme de modifier son environnement, est-il pertinent de distinguer la nature de son inverse : la culture ou l’artifice ?
  • La difficulté à répondre invite à soulever un nouveau problème : le concept désigne-t-il une réalité objective, ou est-il avant tout normatif ?

Nous commencerons par essayer de définir le concept de nature par opposition à celui de culture : la nature désigne l’ensemble de ce qui existe indépendamment de l’action des hommes. Puis nous verrons comment, en tant qu’objet de connaissance, la nature est également l’objet d’un désir de maîtrise de la part des hommes. Enfin, nous nous interrogerons sur les enjeux écologiques et nous nous demanderons si l’on peut penser une nature dénaturée.

Penser la nature

La nature est l’ensemble des réalités matérielles existant indépendamment de l’humain, c’est-à-dire ce que nous pouvons observer tout autour de nous mais qui n’est pas le résultat d’une production des hommes. Cette définition correspond à la fois à la compréhension commune (la nature renvoie au monde plus ou moins sauvage tel qu’il existe hors de l’intervention humaine) et à celle de la philosophie. Elle suppose l’existence d’un monde non naturel, qui se distingue et s’oppose à la nature : la culture.

Nature et cosmos

Les philosophes antiques pensaient la nature comme un tout englobant l’ensemble de ce qui existe. Alors que le concept d’environnement renvoie à l’idée d’un milieu, à la fois cadre de vie et ressource vitale, celui de nature implique une totalité plutôt qu’un rapport de contenant à contenu. L’idée grecque de cosmos véhicule aussi celle d’un ordre, d’une harmonie qui présiderait à l’organisation de la totalité.

En tant que « tout » organisé, la nature désigne également la source de la vie. Elle est le principe de développement des êtres vivants. Par extension, la nature d’une chose signifie aussi son essence , c’est-à-dire ce qu’elle est profondément, ce qui constitue son être indépendamment des accidents qui peuvent en modifier l’aspect.

Le rapport de la philosophie antique à la nature n’est donc pas un rapport d’opposition (naturel / non naturel). Au contraire, les différentes écoles philosophiques grecques ont en commun l’idée que la nature constitue un modèle auquel on peut se conformer . Héraclite estimait ainsi que « La voie de la sagesse est de parler et d’agir en écoutant la nature » , et Marc Aurèle, dans les Pensées pour moi-même , affirmait : « Rien n’est mal qui est selon la nature » .

Les stoïciens (dont faisait partie Marc Aurèle) ont particulièrement insisté sur cette idée : s’interrogeant sur la meilleure manière de vivre, ils se sont efforcés de distinguer les tendances naturelles des hommes, par oppositions à des tendances non naturelles.

  • Ainsi, par exemple, manger pour se nourrir est naturel, alors que manger par gourmandise ne l’est pas.

Pour vivre une vie bonne et philosophique, les hommes devraient suivre leurs besoins naturels et se tenir à distance de ce qui s’en écarte.

Nature et domination

Socrate a hérité des philosophes présocratiques la compréhension de la nature comme d’un cosmos  : la nature est le principe premier de toute chose.

Présocratiques :

Les philosophes présocratiques sont des penseurs qui ont précédé Socrate, et dont Héraclite fait partie. Seuls des fragments de leurs textes nous sont parvenus ; de ce fait, on connaît assez mal leur enseignement.

Dans le Gorgias de Platon, Socrate (dont Platon était le disciple) rappelle cette conception harmonieuse de la nature :

« Certains sages disent […] que le ciel, la terre, les dieux et les hommes forment ensemble une communauté, qu’ils sont liés par l’amitié, l’amour de l’ordre, le respect de la tempérance et le sens de la justice. C’est pourquoi le tout du monde, ces sages […] l’appellent cosmos ou ordre du monde » .

Mais cette définition ne suffit pas à déterminer le sens que l’on donne à la nature.

Platon philosophie terminale

Dans le Gorgias , Socrate discute avec Calliclès qui, partant d’une même définition de la nature, en tire des règles d’existence différentes. Pour Calliclès, suivre la nature ne signifie pas mener une vie simple, comme le pensent les stoïciens, ni s’efforcer de se rendre maître de ses désirs, comme le pense Socrate. Il élargit la définition en développant le concept de justice naturelle :

«  […] la justice consiste en ce que le meilleur ait plus que le moins bon, et le plus fort que le moins fort. Partout il en est ainsi, c’est ce que la nature enseigne, chez toutes les espèces animales, chez toutes les races humains et dans toutes les cités ! »

Platon, Gorgias .

Selon Calliclès, la nature n’est pas seulement un principe d’harmonie et d’unité, elle est aussi une justification de la domination et de la force .

On voit que l’idée de nature, même si elle correspond à une définition précise, n’est jamais neutre : elle porte toujours en elle un système de valeurs.

Nature et lois physiques

Dans le texte de Platon, Calliclès distingue d’une part le monde de la nature, où chacun est libre de suivre ses pulsions et d’accroître sa propre puissance, et d’autre part, la société qui soumet les hommes à des lois. Cette distinction renvoie à une autre compréhension de la nature : la distinction du « naturel » et de l’ « artificiel » .

  • La culture, l’art et la technique appartiennent à un monde proprement humain, contrairement à ce qui relève de la nature.

On peut ainsi définir l’art comme ce qui cherche à imiter la nature, ce qui signifie implicitement que l’art n’est justement pas une production de la nature, il est « artificiel ».

Aristote philosophie terminale

Aristote propose de distinguer les choses qui existent par la nature de celles qui existent par d’autres causes, auxquelles il donne le nom d’« art ».

Pourtant, contrairement à Calliclès, Aristote ne fait pas de la nature le domaine de la pure liberté , mais un univers régi par des lois au même titre que la société, comme celles du mouvement, de la naissance et de la mort, que l’observation peut déceler. Si la nature peut nous apparaître comme sauvage et dépourvue de rationalité humaine, elle est pourtant un monde avant tout physique , c’est-à-dire régi par les lois de la physique. Par rapport au monde artificiel des créations humaines, la nature est justement ce qui peut être compris à travers des lois scientifiques.

Au XVIII e  siècle, en appui de cette théorie, Kant définira la nature ainsi :

«  La nature , c’est l’existence des choses, en tant qu’elle est déterminée selon des lois universelles. »

Prolégomènes , 1783.

On peut donc comprendre la nature comme un tout, mais un tout régi par un ensemble cohérent de lois.

Utiliser la nature

La conception unitaire et harmonieuse de la nature n’est pas antithétique avec une approche scientifique et utilitaire. Mais, alors que les Anciens s’attachaient davantage à sa dimension harmonieuse, la modernité a vu dans la nature le terrain où exercer non seulement nos connaissances, mais également notre action.

La conception mécaniste : se rendre maître de la nature

La conception scientifique de la nature a trouvé, en philosophie, une expression dans le mécanisme.

Mécanisme :

Le mécanisme est une conception qui interprète les phénomènes matériels selon des relations de cause à effet. La nature de manière générale, mais aussi un corps vivant, peuvent ainsi être compris comme un ensemble de mécanismes répondant les uns aux autres.

Si l’on voit dans la nature avant tout un ensemble de causalités régies par des lois physiques, on peut suspendre toute pensée éthique et avoir à la nature un rapport avant tout utilitaire  : la nature est en effet ce qui nous fournit des ressources pour vivre et on peut donc la rationaliser, l’exploiter afin d’en obtenir le plus possible. Certains dénoncent dans cette approche une vision anthropocentrique de la nature : l’homme ne se conçoit pas seulement comme une partie de la nature, il s’octroie vis-à-vis d’elle une position de maîtrise et de domination.

Alt texte

Il s’agit, en tout cas pour l’humanité moderne, de s’affranchir de la domination de la nature, ainsi que l’exprime Descartes :

«  [Ces connaissances] m’ont fait voir qu’il est possible de parvenir à des connaissances qui soient fort utiles à la vie, et qu’au lieu de cette philosophie spéculative, qu’on enseigne dans les écoles, on peut en trouver une pratique, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature . Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices, qui feraient qu’on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie. »

Descartes, Discours de la méthode , 1637.

Grâce aux connaissances techniques et scientifiques, les hommes pourraient se rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature » . Il faut nuancer ce désir de maîtrise, Descartes disant bien qu’il s’agit de se rendre « comme » maître. Son objectif n’est pas la domination de la nature pour elle-même, mais l’amélioration des conditions de vie.

Cependant, en proposant un modèle basé sur l’intervention et le modelage de la nature, qui devient alors une possession humaine, Descartes renverse le modèle antique de l’harmonie.

La conception finaliste : la nature au service du progrès

L’idée que l’on peut façonner la nature n’est bien sûr pas nouvelle. C’est notamment le sens même de l’agriculture, qui consiste à intervenir sur notre environnement pour que poussent les plantes qui nous sont les plus favorables, au détriment de celles qui ne nous sont pas utiles.

Tout être vivant interagit avec son environnement pour créer un écosystème viable pour lui. Mais le rapport de l’homme moderne à la nature dépasse cette simple interaction. L’intervention sur la nature se fonde sur l’idée, déjà présente chez Descartes, d’une amélioration possible  :

  • la nature, imparfaite par elle-même, peut être réorientée et améliorée.

Le mécanisme, en particulier chez Descartes, s’oppose au finalisme. Le premier explique les phénomènes par leurs causes, et le deuxième par leurs fins.

Pourquoi pleut-il ?

  • Conception mécaniste : parce que l’eau des nuages a subi une condensation.
  • Conception finaliste : pour arroser les plantes.

Chercher la finalité de la nature, c’est donc chercher à quoi elle sert, mais aussi qui elle doit servir : c’est en faire un moyen servant des buts, généralement humains.

Spinoza critique cette manière d’expliquer la nature dans un célèbre passage de l’ Éthique  :

« Le finalisme est un des préjugés, véhiculé notamment par la religion, que la pensée doit combattre » .

Appendice du livre I

Kant Emmanuel philosophie terminale

En distinguant conceptuellement fin et moyen, Kant a contribué à circonscrire le rôle de la nature :

« Les êtres dont l’existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n’ont cependant, quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu’une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on les nomme des choses ; au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c’est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui par suite limite d’autant toute faculté d’agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect). »

Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs , 1785.

Si la nature est dépourvue de raison, elle n’a donc qu’une « valeur relative » , c’est-à-dire relativement à ce qu’elle permet de réaliser (par exemple, se nourrir). La nature est ici définie comme moyen et non comme fin en soi, c’est-à-dire comme ce qui vaut pour soi-même. En tant que moyen, elle est donc au service d’une fin qui lui est extérieure .

Plus encore, la distinction kantienne entre moyen et fin délimite également ce qui est objet de respect : les êtres humains le sont, en tant qu’être raisonnables, mais selon Kant la nature ne saurait être digne de respect.

Dénaturer la nature ?

On voit aujourd’hui toutes les limites de cette conception utilitaire de la nature, ne serait-ce que parce qu’elle est en réalité contraire à ce qui est utile à l’humanité. Le monde naturel transformé par l’homme se retourne en effet contre celui-ci.

  • Mais est-ce encore un monde naturel ou s’agit-il, au contraire, d’une nature dénaturée ?
  • Si la nature désigne ce qui existe spontanément, hors de toute action humaine, quel est le statut de l’homme ?

Il n’y aurait pas de sens à faire de l’homme un être extérieur à la nature. Mais, si on suspend la distinction entre le naturel et l’artificiel, comment comprendre le référent auquel renvoie le mot « nature » ?

Rien n’est naturel ?

Suspendre cette distinction apporte pourtant une réponse possible à ce paradoxe d’une nature dénaturée. Certes, l’homme peut transformer la nature, mais c’est le propre de tout être vivant, même si c’est dans une moindre mesure. L’intervention humaine aboutit bien souvent à bouleverser l’équilibre qui existait antérieurement, mais l’homme est bien, lui aussi, un produit de la nature.

L’anthropologie et la philosophie ont distingué, pour parler de l’humanité, la nature et la culture .

  • La culture serait ce qui se distingue de la nature en s’éloignant d’elle. Ainsi, ce qui chez l’humain ne relève pas de l’instinct mais varie selon les milieux, par exemple la langue ou la manière de se nourrir, serait propre à la culture.

On peut cependant objecter à cette conception que la culture est justement dans la nature de l’homme. Certes, chaque communauté humaine est spécifique et se distingue des autres ; mais elles ont toutes en commun de produire des éléments que l’on identifie comme « culturels », tels que la langue, les coutumes, les structures familiales ou les faits religieux.

S’il n’y a pas de sens à distinguer à propos de l’homme une dimension « naturelle » et une dimension « culturelle », peut-être en va-t-il de même pour ce que l’on désigne comme nature.

Philippe Descola philosophie terminale

L’anthropologue français Philippe Descola a critiqué le dualisme entre nature et culture, en observant que le concept de nature, loin d’être universel, était au contraire propre à la pensée occidentale. Il explique que « sans doute la nature n’existe-t-elle pas pour bien des peuples comme un domaine ontologique [c’est-à-dire formant la même unité qu’un être] autonome » et que la question de la nature ne s’est « guère posée pour de nombreuses cultures. C’est là un fétiche qui nous est propre » ( Par-delà nature et culture , 2005).

Il montre ainsi que pour les Indiens d’Amazonie qu’il a pu étudier, les plantes et les animaux peuvent être perçus comme des entités humaines, et inversement les êtres humains être compris comme des créatures animales ou végétales : l’ensemble de ce qui existe n’est pas compris à travers la dualité entre le naturel et le non naturel.

Le danger de l’argument naturaliste

Conserver la dualité ne se fait pas seulement au détriment de la nature, dans un rapport de violence et de domination : cette domination peut s’exercer contre l’humanité elle-même. C’est ce qui se produit lorsque les concepts de nature et de naturel deviennent un argument pour justifier certaines pratiques humaines ou, au contraire, en condamner d’autres.

  • On pourra évoquer par exemple l’utilisation de l’argument de nature servant à affirmer que les inégalités de genre sont d’origine « naturelles ». On a longtemps estimé (et certains l’estiment encore) que les femmes avaient, du fait même de leur nature biologique, un rôle différent de celui des hommes ; notamment parce qu’elles peuvent porter et mettre au monde des enfants.
  • L’homosexualité est également régulièrement taxée de « pratique contre-nature ».

L’idée antique selon laquelle il faudrait suivre la nature n’est pas sans danger. Plus exactement, cette idée devient dangereuse lorsqu’on perd de vue la dimension axiologique de son concept.

Axiologie :

L’axiologie est la science des valeurs, qu’elles soient morales, philosophiques, esthétiques, etc. Dire d’un concept qu’il est axiologique signifie qu’il n’est pas neutre et qu’il implique un système de valeurs.

La nécessité d’une réflexion éthique et politique

Réfléchir à la nature, c’est donc réfléchir aux valeurs que nous mettons, parfois inconsciemment et implicitement, dans ce concept.

Cette idée rejoint la nécessité actuelle de mener une réflexion éthique et politique sur la nature, en raison des enjeux écologiques propres à notre époque.

L’écologie, en tant que discipline biologique, étudie l’interaction entre les êtres vivants et leur milieu, et postule que ceux-ci parviennent à un équilibre. En tant que pensée politique, l’écologie est la défense, notamment par des mesures politiques, de cet équilibre.

  • La pensée écologique continue donc de distinguer l’homme et la nature, mais le rapport des deux notion se complexifie à l’âge de l’« anthropocène ». Ce terme est parfois employé pour qualifier notre présent : c’est une époque, dans l’histoire de la Terre, où les actions humaines ont un impact significatif sur l’équilibre global du « tout ».

Cependant, il ne s’agit plus d’une position de valeur mais d’un constat : l’opposition entre naturel et artificiel est devenue un fait.

Développée dans les années 1970 par des scientifiques, notamment par le climatologue Lovelock, « l’hypothèse Gaïa » envisage la terre comme un système vivant et adaptatif. Il s’agit bien d’une pensée de la nature qui conçoit celle-ci comme un tout, mais une totalité changeante, au même titre que l’est un individu.

D’un point de vue écologique aussi bien que philosophique, on peut en effet envisager la nature comme une vaste entité, un super-organisme, composé de l’ensemble de ce qui est.

Conclusion :

Il est difficile de parvenir à un concept unifié de la nature. À travers l’Histoire, l’usage et la signification de ce mot ont grandement variés. Ce qui se dégage de ces multiples interprétations, c’est que l’idée de nature repose avant tout sur des postulats métaphysiques, par exemple sur une conception mécaniste ou finaliste du monde. Ces postulats métaphysiques impliquent également que la nature est avant tout un concept axiologique, c’est-à-dire chargé de valeurs. Il importe donc de mettre à jour ces valeurs, soit pour s’en méfier, et se garder d’un discours qui prescrit aux êtres humains leurs manières d’agir au nom d’une conformité avec la nature, soit, au contraire, pour défendre les valeurs qu’une pensée uniquement utilitaire contribue à détruire.

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“Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?” Découvrez le corrigé !

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La seconde dissertation proposée aux élèves de terminale en filière technologique était : «  Transformer la nature, est-ce gagner en liberté ?   »

Mathias Roux , professeur de philosophie, vous propose son corrigé.

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  • Dissertation

La méthode de la dissertation de philosophie !

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C’est une question que l’on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l’université.

Table des matières

Étape 1 de la méthode d’une dissertation – analyser le sujet en profondeur, étape 2 de la méthode d’une dissertation – problématiser, étape 3 de la méthode d’une dissertation – faire un plan, étape 4 de la méthode d’une dissertation – argumenter, étape 5 de la méthode d’une dissertation – l’introduction, le développement, les transitions et la conclusion, étape 6 de la méthode d’une dissertation – la relecture et correction de votre dissertation, présentation gratuite, 1. lire le sujet attentivement.

Cela parait évident, mais la première étape est de lire le sujet en entier . Si plusieurs sujets de dissertation sont proposés, il vous faut les lire  tous   avant de choisir le sujet qui vous semble le plus approprié (celui que vous avez le plus préparé).

Exemple de sujets

2. définir les termes du sujet.

Il est primordial de définir les termes du sujet, afin de le comprendre et de choisir un angle d’attaque.

Conseil Utilisez l’étymologie des mots.

Les mots ont des définitions diverses et vous devrez choisir une définition spécifique pour les termes centraux du sujet en introduction.

Exemple de définition des termes

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte ?

Il faut définir les termes “travail”, “contrainte” et “qu’une”. Si des idées, des concepts, des théories ou des auteurs vous viennent à l’esprit, notez les sur votre brouillon !

Travail  : au sens économique, le travail est une activité rémunérée ou non qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c’est un facteur de production de l’économie. L’étymologie du terme travail est tripalium (instrument de torture), un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Contrainte  : une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu (différent d’une obligation).

Qu’une  : seulement, uniquement.

3. Faire un brainstorming sur le sujet

Soulignez les mots du sujet qui vous semblent essentiels et essayez de les définir ou de trouver des synonymes.

Étalez plusieurs feuilles de brouillon et écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit concernant votre sujet.

Relisez souvent le sujet pour éviter le hors-sujet.

L’analyse du sujet constitue une étape majeure de la réponse : elle cerne à viser précisément les exigences du libellé.

  • Elle porte sur les termes essentiels figurant dans le libellé.
  • Elle doit permettre de dégager le ou les problèmes posés par le sujet et de délimiter le domaine concerné par le sujet.

Exemple de brainstorming

  • Le travail peut être un plaisir.
  • Est-ce une contrainte ou une obligation que l’homme s’inflige ? Que serions-nous sans le travail ?
  • C’est une activité imposée de l’extérieur, donc une contrainte.
  • Le travail permet de nous libérer ?
  • Le travail est une fin en soi ?
  • Est-ce imposé par la société ?

Reformuler des textes efficacement

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Grâce aux définitions et au brainstorming , faites un travail de reformulation avec vos propres mots de la question qui vous est posée.

Astuce Commencez la question par “en quoi” (pour une réponse avec différents arguments) ou “est-ce que” (pour une réponse en thèse/antithèse).

Lors de la problématisation du sujet, demandez-vous si vous pouvez y répondre avec vos connaissances et si vos propos sont en relation directe avec le sujet de la dissertation de philosophie.

Exemple de problématique

Problématique  : Est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ?

Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée.

En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.

Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties). Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez faire deux parties (et trois sous-parties).

Il existe plusieurs types de plan  :

  • Le plan dialectique (ou critique).
  • Le plan analytique.
  • Le plan thématique

Exemple de plan

Plan  :

I) Le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme

A) L’origine du travail B) Il est imposé à l’humanité par d’autres Hommes C) Le travail et la société

II) Le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même

A) Travailler est naturel pour l’Homme ? B) Le travail comme une libération C) Le travail est une fin en soi

L’analyse du sujet de la dissertation de philosophie permet de dégager deux ou trois idées qui sont les parties de votre développement.

Chaque argument est l’objet d’un paragraphe qui doit présenter une explication de l’argument, des exemples précis et une phrase conclusive.

Exemple d’argumentation

B) Le travail comme libération

Argument 1 : D’après Kant, l’Homme se dicterait librement le travail car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’Homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par exemple, un consultant qui travaille pour Deloitte sur différentes missions continuera de se perfectionner et d’accumuler des connaissances au fil de sa carrière.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi, ainsi qu’à la culture.

1. L’introduction d’une dissertation

L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème.

Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane.

L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter :

  • une amorce ;
  • l’énoncé du sujet (si c’est une citation, elle doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur) ;
  • la définition des termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan de la dissertation.

Exemple d’introduction

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte?

Introduction  :

« Le travail a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière. » a dit Guillaume Apollinaire. Il pose ainsi la question du travail, comme une unique contrainte. L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement. On peut donc se demander est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.

2. Le développement

Le développement comporte deux ou trois parties, nettement séparées. Il faut sauter une ligne après l’introduction, entre chaque partie, et avant la conclusion.

Chaque partie est divisée en trois ou quatre paragraphes qui s’articulent autour d’un argument ou d’une idée directrice.

Tout argument doit être illustré par un exemple littéraire qui donne lieu à une analyse permettant au lecteur d’apprécier leur pertinence. Chaque partie s’achève sur une phrase de conclusion.

Exemple de développement

Effectivement, l’Homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture.

Argument 2 : Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’Homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les Hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine.

Exemple : Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’Homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’Homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’Homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde.

Conclusion  : Par conséquent, l’Homme se dicte librement le travail car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples constitue une obligation pour l’Homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisé pour une fin extérieure.

3. Les transitions

Dans une dissertation de philosophie, les transitions sont primordiales. Elles permettent de lier les parties entre elles.

Deux types de transitions sont utilisés :

  • Les transitions entre grandes parties (I et II par exemple).
  • Les transitions entre chaque sous-partie (entre A et B par exemple).

Une transition est faite de plusieurs parties :

  • une mini-conclusion de la partie ou sous-partie précédente ;
  • une critique d’un point faible de la partie précédente ;
  • l’annonce de la partie qui suit.

Exemple de transition

Transition (de B vers C) :

Nous avons mis en exergue que le travail permet à l’Homme de se libérer de la nature qui est en lui et de sa misère existentielle (B). Toutefois, notre étude ne s’est pas encore intéressée aux autres apports du travail. Nous allons désormais nous intéresser au travail comme une fin en soi (C).

4. La conclusion d’une dissertation

La conclusion d’une dissertation de philosophie est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction. Il est possible d’ajouter ensuite une ouverture qui propose une extension de la réflexion sur un autre angle du thème.

Exemple de conclusion

Conclusion  :

Le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’Homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’Homme de se libérer d’aspects contraignant liés à l’existence humaine.

Voici une présentation de cours gratuite sur comment faire une dissertation. Vous pouvez l’utiliser avec vos élèves ou simplement de manière personnelle pour travailler la méthode de la dissertation de philosophie.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). La méthode de la dissertation de philosophie !. Scribbr. Consulté le 1 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/methode-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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Mill, La Nature

s'entraîner

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Explication de texte

4 heures

Intérêt du sujet • Dans son essai La Nature (1874) devenu un classique de philosophie politique, l'Anglais J. S. Mill remet en question l'idée selon laquelle il faudrait « suivre la nature ». Il va ainsi à l'encontre de ce préjugé très répandu qui fait de la nature une norme. Quels sont ses arguments ?

Expliquez le texte suivant :

Le mot Nature a deux sens principaux : il désigne soit le système entier des choses, avec l'ensemble de leurs propriétés, soit les choses telles qu'elles seraient en l'absence d'intervention humaine.

Dans le premier sens, la doctrine selon laquelle l'homme doit suivre la nature est absurde, car l'homme ne peut rien faire d'autre que suivre la nature, puisque toutes ses actions reposent sur une ou plusieurs des lois physiques ou mentales de la nature et obéissent à ces lois.

Dans le second sens de ce mot, la doctrine selon laquelle l'homme doit suivre la nature ou, en d'autres termes, devrait prendre le cours spontané de la nature pour modèle de ses actions volontaires, est à la fois irrationnelle et immorale. Irrationnelle, parce que toute action humaine consiste à altérer le cours spontané de la nature, et toute action utile à l'améliorer. Immorale, parce que le cours des phénomènes naturels étant rempli de tous les événements qui, lorsqu'ils résultent de l'action humaine, méritent le plus d'inspirer la répulsion, quiconque s'efforcerait par ses actes d'imiter un tel cours naturel serait universellement considéré comme le plus méchant des hommes.

John Stuart Mill, La Nature , 1874, trad. Estiva Reus, La Découverte, 2003.

La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

Les clés du sujet

Repérer le thème et la thèse.

Il est commun d'affirmer que ce qui est naturel est bon et que l'homme devrait suivre la nature.

Mais, pour Mill, il est à la fois absurde, irrationnel et déraisonnable de recommander à l'homme de suivre la nature.

Dégager la problématique

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Repérer les étapes de l'argumentation

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. Les deux sens du mot « nature » (l. 1 à l. 3); Distinguez les deux sens du mot « nature » énoncés par Mill. En quoi s'opposent-ils ?; Ligne 2 : 2. L'homme est un être naturel (l. 4 à l. 7); Qu'est-ce qu'une tautologie ? Si la nature désigne le « système entier des choses », pourquoi est-il tautologique de demander à l'homme de la suivre ?; Ligne 3 : 3. La nature ne peut être une norme (l. 8 à l. 17); Le propre de l'homme n'est-il pas de transformer la nature ? Montrez comment Mill développe cette idée.La nature ne peut-elle pas se montrer cruelle en certaines circonstances ? Qu'en déduit Mill ?;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] Le philosophe stoïcien Zénon de Citium, né au iv e  siècle avant notre ère, affirmait que l'homme devait vivre « conformément à la nature ». Faire de la nature une norme du comportement humain semble présenter l'avantage de fonder la morale sur un critère objectif, clairement lisible dans le réel. [Thèse et problématique] Mais Mill, dans cet extrait, s'attaque à cette idée en montrant qu'elle est faible, tant logiquement que moralement. En effet, « suivre la nature » suppose que l'homme soit extérieur à celle-ci. Or l'homme n'est-il pas un membre à part entière de la nature ? De plus, n'est-il pas illusoire de considérer la nature comme un modèle à suivre, dans la mesure où elle est capable du meilleur comme du pire ? [Annonce du plan] Dans le texte étudié, le philosophe commence par présenter les deux sens du mot « nature » (l. 1 à 3). Il explique ensuite que l'homme fait partie de la nature : il est donc inutile de lui demander de la suivre (l. 4 à 7). Il montre enfin que la nature n'est pas une norme et qu'il serait donc à la fois irrationnel et immoral de chercher à la suivre (l. 8 à 17).

1. Les deux sens du mot « nature »

Le conseil de méthode.

Vous devez montrer que Mill présente deux définitions du terme « nature », l'une incluant l'homme et l'autre l'excluant.

A. L'ensemble des choses

Mill commence par dégager le premier sens du mot « nature », qui renvoie au « système entier des choses, avec l'ensemble de leurs propriétés ». Le mot « choses » englobant à la fois les êtres vivants et les corps inertes, la nature désigne ici la réalité dans son ensemble .

En tant qu'être vivant, l'homme fait partie de la nature ainsi entendue .

B. L'ensemble des choses non produites par l'homme

Dans sa seconde acception, la nature désigne « les choses telles qu'elles seraient en l'absence d'intervention humaine ». Elle correspond alors à ce qui n'est pas produit ou transformé par l'homme.

Elle s'oppose ici à l'artifice , conçu comme le produit d'une activité humaine, et à la culture , entendue comme le processus par lequel l'homme s'éloigne de l'animalité en transformant la nature.

Il est souvent utile, pour expliquer une notion (ici la nature), de l'opposer à ses antonymes (ici l'artifice, la culture).

[Transition] Après avoir clarifié les deux sens du terme « nature », Mill examine ce que vaut le précepte selon lequel l'homme doit suivre la nature.

2. L'homme est un être naturel

A. l'homme fait partie de la nature.

Mill explique que si l'on conçoit la nature comme la réalité dans son ensemble, alors « la doctrine selon laquelle l'homme doit suivre la nature est absurde ». Il rejoint ici la conception de Spinoza qui dénonce, dans l' Éthique , la tendance de l'homme à croire qu'il peut échapper aux lois de la nature, alors qu'il est, comme toute chose, soumis à ces lois, tant au niveau de son corps que de son esprit.

B. Il n'a donc pas le choix de la suivre

Mill en déduit que le précepte qui recommande de suivre la nature est tautologique  : l'homme faisant partie de la nature, il ne peut que la suivre.

Lui demander de suivre la nature, c'est supposer que cet acte repose sur une décision libre, alors que les actions suivent nécessairement la nature .

[Transition] Mill envisage ensuite le second sens du mot « nature », lequel ne permet pas plus de justifier le précepte qui commande de la suivre.

3. La nature ne peut être une norme

Le secret de fabrication.

Observez comment progresse le raisonnement de Mill. Suivre la nature, dit Mill, est absurde logiquement (sur le plan théorique), mais également contraire à la survie de l'homme et à la morale (sur le plan pratique).

A. Une thèse polémique

Étudier la forme du raisonnement permet de mettre en lumière la logique du texte.

Mill envisage désormais la nature comme l'ensemble des choses non produites par l'homme. Il contredit le précepte qui commande de suivre la nature, au nom de sa conséquence à la fois « irrationnelle et immorale  ».

Ce faisant, il vise des penseurs qui ont fait de l'obéissance à la nature le fondement de l'action humaine. Par exemple, dans la Lettre à Ménécée , ­ Épicure préconise, pour être heureux, de privilégier les désirs naturels , comme le fait de se nourrir quand on a faim, et de renoncer aux désirs vains, comme la richesse, qui sont le fruit de la vie en société. Si cette conception a l'avantage de fonder la morale sur un critère objectif, Mill la juge problématique.

B. Suivre la nature : un précepte irrationnel

En effet, l'homme ne peut vivre qu'en modifiant son environnement naturel. C'est ce que montre le mythe de Prométhée : les hommes, naturellement démunis, ont besoin de la technique pour survivre .

Mill ajoute que la transformation de la nature est aussi la condition du progrès de l'homme en affirmant que « toute action utile » consiste à « améliorer » la nature. L'exemple des OGM, notamment, peut cependant nous conduire à nuancer son propos : l'homme pensait initialement, grâce à eux, « améliorer » la nature. Mais est-ce réellement le cas dès lors que les OGM risquent de nuire à la biodiversité ?

C. Suivre la nature : un précepte immoral

Mill dénonce ensuite l'illusion selon laquelle la nature ne produirait que de bonnes choses. En effet, la nature est à l'origine de catastrophes naturelles ou d'épidémies, qui sont perçues comme des malheurs par les hommes . Ainsi, prendre la nature comme norme de l'action humaine pourrait conduire à l'immoralité, car, comme Mill l'explique dans L'Utilitarisme , une action dont les conséquences nuisent au bonheur du plus grand nombre est immorale.

Le philosophe montre ici qu'on ne peut faire du principe selon lequel il faut suivre la nature le fondement de l'action morale, qu'à condition de spécifier ce qui, en elle, mérite d'être suivi. Or cela risque d'impliquer un retour de la subjectivité dans un fondement qui semblait objectif.

Mill montre dans ce texte qu'il est infondé de demander à l'homme de suivre la nature. Ce précepte est absurde , car l'homme, en tant qu'être naturel, ne décide pas de suivre la nature. Il est irrationnel , car l'homme a besoin de transformer la nature pour survivre. Enfin, il est immoral , car la nature ne produit pas que de bonnes choses. Les débats contemporains autour de la préservation de la nature font écho à la thèse de Mill : c'est bien parce que l'homme ne se contente pas de suivre la nature qu'il peut lui nuire, mais qu'il peut aussi se donner comme impératif de la respecter .

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Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie

Accueil Numéros 53 Diderot Diderot et le « catéchisme moral ...

Diderot et le « catéchisme moral » destiné à Catherine II : nouvelles questions

Dans les Mélanges philosophiques pour Catherine II, Diderot, reprenant un projet de l’impératrice, insiste sur la nécessité de confectionner un petit catéchisme moral. Il avance quelques propositions dans ce sens et revient sur ce sujet dans les lettres écrites à Ivan Betskoï et à Catherine II en 1774, pendant son second séjour à La Haye. Des découvertes récentes dans les archives de Moscou permettent de préciser certaines circonstances de son intervention, mais soulèvent de nouvelles questions sur ce que fut son rôle dans cet épisode, qui comporte plusieurs points obscurs.

In Mélanges philosophiques for Catherine II Diderot insisted on the need to draw up a little moral catechism, which was a project of the empress’s. He made a few proposals and returned to the subject in the letters he wrote to Ivan Betskoï and Catherine in 1774 during his second visit to The Hague. Recent discoveries in the Moscow archives clear up certain circumstances of his proposal, but raise other questions concerning the role he played in this episode, several of whose aspects remain obscure.

Table des illustrations

Pour citer cet article, référence papier.

Sergueï Karp , «  Diderot et le « catéchisme moral » destiné à Catherine II : nouvelles questions  » ,  Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie , 53 | 2018, 37-53.

Référence électronique

Sergueï Karp , «  Diderot et le « catéchisme moral » destiné à Catherine II : nouvelles questions  » ,  Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie [En ligne], 53 | 2018, mis en ligne le 01 décembre 2020 , consulté le 03 mai 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/rde/5634 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/rde.5634

Sergueï Karp

Institut d’histoire universelle de l’Académie des sciences de Russie, Moscou

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Karl Marx Works 1844

Economic & Philosophic Manuscripts of 1844 [1]

Written: Between April and August 1844; First Published: 1932; Source: Marx. Economic and Philosophic Manuscripts of 1844; Publisher: Progress Publishers, Moscow 1959; Translated: by Martin Milligan; Transcribed: for marxists.org by Andy Blunden in 2000; Proofed: and corrected by Matthew Carmody 2009; See alternate translation .

See also PDF version in one file .

First Manuscript

Wages of Labour Profit of Capital

1. Capital 2. The Profit of Capital 3. The Rule of Capital Over Labour and the Motives of the Capitalist 4. The Accumulation of Capitals and the Competition Among the Capitalists

Rent of Land Estranged Labour

Second Manuscript

Antithesis of Capital and Labour. Landed Property and Capital

Third Manuscript

Private Property and Labour Private Property and Communism Human Needs & Division of Labour Under the Rule of Private Property The Power Of Money Critique of the Hegelian Dialectic and Philosophy as a Whole

Hegel’s Construction of The Phenomenology , November 1844 Plan for a Work on The Modern State , November 1844

||XXXIX| I have already announced in the Deutsch-Französische Jahrbücher the critique of jurisprudence and political science in the form of a critique of the Hegelian philosophy of law . While preparing it for publication, the intermingling of criticism directed only against speculation with criticism of the various subjects themselves proved utterly unsuitable, hampering the development of the argument and rendering comprehension difficult. Moreover, the wealth and diversity of the subjects to be treated could have been compressed into one work only in a purely aphoristic style; whilst an aphoristic presentation of this kind, for its part, would have given the impression of arbitrary systematism. I shall therefore publish the critique of law, ethics, politics, etc., in a series of distinct, independent pamphlets, and afterwards try in a special work to present them again as a connected whole showing the interrelationship of the separate parts, and lastly attempt a critique of the speculative elaboration of that material. For this reason it will be found that the interconnection between political economy and the state, law, ethics, civil life, etc., is touched upon in the present work only to the extent to which political economy itself expressly touches upon these subjects.

It is hardly necessary to assure the reader conversant with political economy that my results have been attained by means of a wholly empirical analysis based on a conscientious critical study of political economy.

(Whereas the uninformed reviewer who tries to hide his complete ignorance and intellectual poverty by hurling the “ utopian phrase ” at the positive critic’s head, or again such phrases as “quite pure, quite resolute, quite critical criticism,” the “not merely legal but social – utterly social – society,” the “compact, massy mass,” the “outspoken spokesmen of the massy mass,” [2] this reviewer has yet to furnish the first proof that besides his theological family affairs he has anything to contribute to a discussion of worldly matters.)

It goes without saying that besides the French and English socialists I have also used German socialist works. The only original German works of substance in this science, however – other than Weitling’s writings – are the essays by Hess published in Einundzwanzig Bogen [3] and Umrisse zu einer Kritik der Nationalökonomie by Engels in the Deutsch-Französische Jahrbücher, where also the basic elements of this work have been indicated by me in a very general way.

(Besides being indebted to these authors who have given critical attention to political economy, positive criticism as a whole – and therefore also German positive criticism of political economy – owes its true foundation to the discoveries of Feuerbach , against whose Philosophie der Zukunft and Thesen zur Reform der Philosophie in the Anekdota, despite the tacit use that is made of them, the petty envy of some and the veritable wrath of others seem to have instigated a regular conspiracy of silence.

It is only with Feuerbach that positive, humanistic and naturalistic criticism begins. The less noise they make, the more certain, profound, extensive, and enduring is the effect of Feuerbach’s writings, the only writings since Hegel’s Phänomenologie and Logik to contain a real theoretical revolution.

In contrast to the critical theologians of our day, I have deemed the concluding chapter of this work – a critical discussion of Hegelian dialectic and philosophy as a whole to be absolutely necessary, a task not yet performed. This lack of thoroughness is not accidental, since even the critical theologian remains a theologian. Hence, either he has to start from certain presuppositions of philosophy accepted as authoritative; or, if in the process of criticism and as a result of other people’s discoveries doubts about these philosophical presuppositions have arisen in him, he abandons them in a cowardly and unwarrantable fashion, abstracts from them, thus showing his servile dependence on these presuppositions and his resentment at this servility merely in a negative, unconscious and sophistical manner.

(He does this either by constantly repeating assurances concerning the purity of his own criticism, or by trying to make it seem as though all that was left for criticism to deal with now was some other limited form of criticism outside itself – say eighteenth-century criticism – and also the limitations of the masses, in order to divert the observer’s attention as well as his own from the necessary task of settling accounts between criticism and its point of origin – Hegelian dialectic and German philosophy as a whole – that is, from this necessary raising of modern criticism above its own limitation and crudity. Eventually, however, whenever discoveries (such as Feuerbach’s ) are made regarding the nature of his own philosophic presuppositions, the critical theologian partly makes it appear as if he were the one who had accomplished this, producing that appearance by taking the results of these discoveries and, without being able to develop them, hurling them in the form of catch-phrases at writers still caught in the confines of philosophy. He partly even manages to acquire a sense of his own superiority to such discoveries by asserting in a mysterious way and in a veiled, malicious and skeptical fashion elements of the Hegelian dialectic which he still finds lacking in the criticism of that dialectic (which have not yet been critically served up to him for his use) against such criticism – not having tried to bring such elements into their proper relation or having been capable of doing so, asserting, say, the category of mediating proof against the category of positive, self-originating truth, (...) in a way peculiar to Hegelian dialectic. For to the theological critic it seems quite natural that everything has to be done by philosophy, so that he can chatter away about purity, resoluteness, and quite critical criticism; and he fancies himself the true conqueror of philosophy whenever he happens to feel some element [4] in Hegel to be lacking in Feuerbach – for however much he practises the spiritual idolatry of “ self-consciousness ” and “mind” the theological critic does not get beyond feeling to consciousness.)

On close inspection theological criticism – genuinely progressive though it was at the inception of the movement – is seen in the final analysis to be nothing but the culmination and consequence of the old philosophical, and especially the Hegelian, transcendentalism, twisted into a theological caricature. This interesting example of historical justice, which now assigns to theology, ever philosophy’s spot of infection, the further role of portraying in itself the negative dissolution of philosophy, i.e., the process of its decay – this historical nemesis I shall demonstrate on another occasion. [5]

(How far, on the other hand, Feuerbach’s discoveries about the nature of philosophy still, for their proof at least, called for a critical discussion of philosophical dialectic will be seen from my exposition itself.) ||LX|

Wages of Labour – First Section 1844 Index | Study Guide | Marx-Engels Internet Archive

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