Commentaire et dissertation

Commentaire et dissertation

Gargantua dissertation.

Nous proposons ici une dissertation sur Gargantua ( résumé chapitre par chapitre ICI ) de l’auteur humaniste Rabelais qui porte sur la question posée par le parcours associé «  rire et savoir » . Ci-après, la problématique et le plan détaillé de la dissertation.

GARGANTUA DISSER TATION: SUJET

Sujet: Gargantua de Rabelais a-t-il pour fonction de nous amuser ou bien de nous instruire?

Problématique: Gargantua peut-il être réduit à une oeuvre légère?

1. Une oeuvre pour rire

A. gargantua: une oeuvre comique.

D’abord, l’oeuvre s’ouvre sur une formule qui annonce un programme comique: « Mieux est de ris que de larmes écrire, pour ce que rire est le propre de l’homme ». Il s’agit donc bien de divertir le lecteur.

B. Rire et gauloiserie

Effectivement, Rabelais recourt au rire grossier à plusieurs reprises. Il est souvent provoqué par des moments épiques. Ainsi, nous pouvons citer le nombre de vaches servant à l’allaitement « dix sept mille neuf cent treize vaches » ou le nombre d’hommes abattus par Frère Jean « treize mille six cent vingt deux ». C’est l’ hyperbole qui crée un effet comique.

C. Le carnavalesque

En effet, Rabelais s’inscrit dans une tradition du rire. Ainsi, comme au théâtre, l’oeuvre relate des destructions et autres métamorphoses. Par exemple, l’ennemi de Gargantua, Picrochole, finit piteusement, après avoir livré une bataille sans merci à ses adversaires.

2. Un rire satirique

Dans Gargantua , Rabelais emploie également le rire à des fins de dénonciation.

A .L’église

D’abord, Rabelais dénonce l’indifférence du clergé face aux guerres qui apportent angoisse et désolation.

B. Dénonciation des croyances

Ensuite, Rabelais dénonce dans Gargantua des superstitions s’opposent fondamentalement aux valeurs de l’Eglise auxquelles adhère Rabelais. (Voir sa biographie)

C. Pour davantage de compassion

Enfin, Rabelais dénonce l’indifférence face à la souffrance individuelle et invite à davantage de compassion.

3. Gargantua : une oeuvre profonde

A. rire et satire.

Or, le rire vise également les professeurs sophistes, Rabelais les caricature. Ainsi, ces hommes se trouvent noyés dans l’urine de Gargantua.

B. Rire et épicurisme

Les héros sont des géants. Ils ont un gros appétit ce qui devient prétexte au détournement de certains préceptes tels que « la nature a horreur du vide » ( prétexte à faire bonne chère et à profiter des bonnes choses.)

C. Des valeurs humanistes

Dans Gargantua , Rabelais se fait le fer de lance de l’ Humanisme . Il y défend, notamment dans l’épisode de l ‘abbaye de Thélème , une nouvelle vision de l’éducation. En effet, il souhaiterait que davantage de place soit accordée à la réflexion et à l’épanouissement de l’élève plutôt que d’apprendre par coeur des phrases toutes faites.

GARGANTUA DISSERTATION: LA CONCLUSION

L’oeuvre de Rabelais est plus riche et complexe qu’il n’y paraît. Elle ne peut être réduite à un rire grossier car elle propose une satire mordante de l’époque et définit même une vision plus humaine pour l’avenir.

Nous espérons que cette fiche « GARGANTUA DISSERTATION » a pu t’aider. D’autres cours peuvent t’intéresser:

– Biographie de Rabelais

– Explication de texte (épisode de l’Abbaye de Thélème)

– Fiche sur l’Humanisme

2 réflexions sur « GARGANTUA DISSERTATION »

Le sujet invite à choisir un plan dialectique, ce que vous n’avez pourtant pas choisit faire : pourrait-on imaginer un plan du type: I) De toute évidence, Gargantua est une œuvre comique II) Toutefois, le sujet de l’éducation et de l’apprentissage est au cœur de la « chronique » III) Au-delà de cette opposition, ce livre d’Alcofribas Nasier invite le lecteur à se demander comment allier le rire et l’apprentissage. D’après Rabelais, il faut savoir rire et rire du savoir : les deux sont liés

Bonjour Pierre, Merci de cette réflexion. Le plan est tout à fait intéressant, il n’y a, heureusement, pas de plan ou de corrigé unique. Le vôtre est très pertinent.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées .

Pour s'améliorer en français

  • Petite section
  • Moyenne section
  • Grande section
  • Première STMG
  • Première ST2S
  • Terminale STMG
  • Terminale STI2D
  • Terminale ST2S
  • Humanités, littérature et philosophie
  • Histoire-Géo.-Géopolitique-Sciences politiques
  • Mathématiques
  • Enseignement scientifique
  • Sciences de la vie et de la Terre
  • Physique-Chimie
  • Spécialité anglais
  • Programme Consulter le programme
  • Révisions Réviser le cours
  • Sujets corrigés Travailler sur des sujets corrigés
  • Lexique Trouver la définition d'un mot
  • Méthodologie Consulter la méthodologie
  • Podcasts Écouter les podcasts
  • Bilan Bilan trimestriel
  • Se connecter
  • Créer un compte

Rabelais, Gargantua  : dissertation

Introduction, le rire comme déguisement, un « livre-silène », un livre qui développe de sérieuses critiques, un rire de pur divertissement, amuser par le récit de « bons tours », le « bon mot » ou le plaisir de jongler avec les mots, un rire de subversion, tourner en dérision et réhabiliter, l'abbaye de thélème : l'utopie comme pied de nez final .

LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC

  • Archives du BAC (43 548)
  • Art (11 064)
  • Biographies (6 177)
  • Divers (47 459)
  • Histoire et Géographie (17 974)
  • Littérature (30 275)
  • Loisirs et Sports (3 295)
  • Monde du Travail (32 162)
  • Philosophie (9 544)
  • Politique et International (18 655)
  • Psychologie (2 958)
  • Rapports de Stage (6 978)
  • Religion et Spiritualité (1 441)
  • Sante et Culture (6 437)
  • Sciences Economiques et Sociales (23 577)
  • Sciences et Technologies (11 301)
  • Société (10 930)
  • Page d'accueil
  • / Littérature

Introduction Gargantua

Par w.oubihi   •  14 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 269 Mots (6 Pages)  •  31 305 Vues

Oubihi wacyl 1°4

Au XVIème siècle, l'Homme est placé au centre des préoccupations. Il importe désormais de considérer chacune de ses facettes. Rabelais, écrivain humaniste, lui donne toute son importance en mettant en scène des géants. François Rabelais est un écrivain humaniste du 16e siècle. En 1534, Rabelais fait publier, sous le nom de Maistre Alcofribas Nasier, La vie très horrifique du grand Gargantua, père de Pantagruel, qui fait directement suite à son œuvre de 1532, Les horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel, Roi des Dipsodes, fils du grand géant Gargantua. Œuvre polémique s’il en est, Rabelais traite sur le mode burlesque, avec son humour bien connu, les travers de sa société, en mettant en scène un géant, histoire d’amplifier à volonté ses critiques. Nous sommes au réveille de Gargantua un géant qui se laisse aller. Nous allons le suivre dans sa journée remplie de mauvaises habitudes et d'une éducation périlleuse. Nous pourrons voir le reflet de son éducation dans ses actes. C'est pourquoi on pourra se demander en quoi   cet extrait représente-t-il l'illustration de la mauvaise éducation selon Rabelais ? Dans un premier temps nous verrons une attitude grotesque contraire a une éducation humaniste, puis une première éducation, ancrée profondément dans l'esprit de Gargantua et enfin un éducation scolastique tournée en ridicule.

        L'attitude vulgaire démontre une éducation scolastique opposé aux valeurs humaniste

Un manque de réflexion qui reflète une mauvaise éducation. La répétition de l'expression «disaient que», «disant que», «ce que dit» dans le texte,  accentue le manque de réflexion par soi-même . Dans le texte nous pouvons apercevoir a plusieurs reprises des noms et des personnes qui donnent leurs pensés a Gargantua «David», «anciens précepteurs», cela est contraire à l'éducation humaniste qui exige une pensée autonome. Gargantua restera bloqué  sur des pensés qui ne sont pas les siennes.Surtout, que ses habitudes ne sont pas toujours bonnes , «se laver et se nettoyer était perdre du temps en ce monde»(L7) de plus l'éducation humaniste fais très attention au corporel, quand on lit ces propos nous pouvons comprendre que Gargantua ne pense pas par lui même et se focalise que sur les dictons que lui ont transmis ses anciens précepteurs.

Une attitude grotesque contraire a une éducation humaniste. « I l s'éveillait entre huit et neuf heure, qu'il fût jour ou non » (L1),  cela montre que gargantua ne fait pas attention a lui, qu'il fasse  jour ou non, a n'importe quel saison de l’année il se lève a une heure précise, ce qui est très tard pour l'époque tandis que la plupart des gens se lèvent au lever du soleil. Ensuit e, on peux apercevoir les énumérations suivantes « gambadait, sautait  et se vautrait » (L4) et l'énumération de la ligne 9. Les mots utilisés appartiennent au registre familier,mais surtout ce sont sont des verbes d'action, cela reflète parfaitement l'attitude grotesque de gargantua. Ces énumérations sont e n lien avec la métaphores « pour mieux réveiller ses esprits animaux » (L4). Dans cette métaphores Gargantua est comparé à une bête,  le narrateur nous montre ainsi son absence d'éducation humanisme. A la ligne 11, nous lisons : « de belles tripes frites, de belles grillades, de beaux jambons, de belles côtelettes de chevreau et de nombreuses soupes de primes ». Nous constatons la répétition de l'adjectif « beau », ce qui accolé à de la nourriture procure une sensation de répugnance. La friture et la beauté sont même oxymoriques. Finalement, tout le gras de cette nourriture démontre que Gargantua ne prend pas soin de son corps.

Gargantua se montre récalcitrant envers sa première éducation, ce qui fait défaut de son savoir-vivre.

Dans un premier temps Ponocrate essaye de diriger Gargantua vers une éducation plus humaniste « Ponocrate lui faisait observer qu'il ne devait pas manger si vite au saut du lit sans avoir fait au préalable un peu d'exercice ». Mais gargantua est récalcitrant, on peux le remarquer grâce a ses question rhétorique

« N'ai je pas fait suffisamment d'exercice ? je me suis vautré six ou sept fois dans le lit avant de me lever ». Il se justifie à chaque fois en citant différent nom « Pape Alexandre », « selon le conseil de son médecin », « « Maître Tubal », « mes premiers maîtres ». Gargantua n'essaye pas de trouver de solutions, il est même content de sa situation actuelle ce qui renforce sa résistance à ses principes « Je m'en trouve fort bien et n'en dîne ne que mieux. ».

J'ai un compte, je me connecte !

Pas de compte ? Création gratuite !

Réinitialiser mon mot de passe !

Inscription

Créez un compte pour continuer., le site existe grâce à vous .

Couverture du livre Gargantua de Rabelais

🧠 Rire et savoir ?

* Video réservée aux abonnés

Couverture pour Gargantua

Problématique

Annonce du plan, i. un rire généreux et créatif, 1. un rire démesuré, 2. un rire de grande valeur, 3. un rire créatif, 4. les richesses du rire parodique, transition vers la deuxième partie, ii. un rire dénonciateur et révélateur, 1. rire contre les arguments d’autorité, 2. le cas du rire satirique, 3. un décalage révélateur, transition vers la troisième partie, iii. un rire philosophique et spirituel, 1. farce et mystère, 2. un rire qui élève l’âme, 3. un rire civilisateur humaniste.

⭐ Super ! Je soutiens le site pour accéder aux ressources complètes ! ⭐

⇨  🧠 Dissertation rédigée au format PDF

⇨  🎞️ Rire et savoir (diaporama de la vidéo)

⇨  🎧 Podcast de la dissertation

  • Aller au menu
  • Aller au contenu

Conforme au programme officiel 2023 - 2024 : infos

Gargantua, François Rabelais

Cette fiche de lecture fait partie du programme pour le bac de français 2024 .

Cours sur Gargantua en 1ère

Gargantua est un roman écrit par Rabelais (sous le pseudonyme de Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais) en 1534. S’il fait suite à Pantagruel publié en 1532, il est néanmoins chronologiquement antérieur dans le cycle, puisque Pantagruel est le fils de Gargantua. Il s’agit donc de la deuxième partie d’une œuvre romanesque qui comptera cinq livres (bien que des doutes aient longtemps subsisté sur ce cinquième opus posthume).

À cette époque, Rabelais vit à Lyon, grand centre culturel où les librairies sont légion. Il a fini ses études de médecine et est nommé médecin. Il acquiert une grande renommée dans le domaine médical et commence à publier des œuvres, dont le cycle qui nous intéresse ici ( Gargantua en étant le deuxième tome), parodiant l’épopée et les romans de chevalerie de la légende arthurienne.

François Rabelais

Personnages

Gargamelle : Gargamelle est la fille du roi des Parpaillons, elle épouse Grandgousier et fait de lui un roi. Elle est la mère de Gargantua, qui est donc un prince.

Grandgousier : Grandgousier, fidèle à son nom, est un bon vivant et grand mangeur, tout comme son épouse. C’est d’ailleurs au cours d’un banquet donné pour mardi gras que cette dernière accouchera de leur fils, Gargantua.

Gargantua : Fils des géants Gargamelle et Grandgousier. Peu après sa naissance extraordinaire (11 mois de gestation pour finir par sortir de l’oreille de sa mère) il fait preuve d’une grande précocité et veut découvrir le monde qui l’entoure.

Thubal Holoperne : Premier précepteur de Gargantua, il est un maître aux méthodes antiques, dépassées et absurdes. Il impose à son pupille d’apprendre par cœur d’anciens traités afin de pouvoir les réciter à l’envers. Il mourra de la vérole.

Jodelin Bridé : Jodelin est l’assistant de Thubal Holoperne, il sera chassé par Grandgousier.

Eudémon : Successeur de Thubal et Jodelin. Il accompagnera Gargantua à Paris.

Ponocrates : Nouveau maître de Gargantua. Son père lui confie l’éducation de son géant de fils après la mort de son prédécesseur. Il sera un excellent maître, aux antipodes de Thubal. Pour suivre son enseignement, Gargantua devra aller à Paris. C’est un humaniste qui nettoiera littéralement l’esprit de Gargantua.

Janotus de Bragmardo : Doyen de la Sorbonne envoyé récupérer les cloches de Notre-Dame, empruntées par Gargantua pour orner sa jument. Il échoue à convaincre le héros, qui de toute manière les avait rendues avant l’intervention plus que maladroite de Janotus.

Frogier : Berger de Grandgousier, protégeant ses vignes. Il prendra part à l’altercation qui engendrera la guerre pircrochole.

Marquet : Fouacier de Picrochole. Il refusera de vendre ses produits aux bergers et les insultera. Il sera blessé part Frogier.

Picrochole : Roi de Lerné, seigneur des fouaciers. Il est mauvais, ambitieux sans moyens ni volonté. Sa façon de gouverner est agressive à l’absurde. Il entrera en guerre contre Grandgousier pour des raisons stupides, prétexte à sa politique de conquête et d’expansion.

Frère Jean des Entommeures : Brave moine de l’abbaye Seuillé, il la défendra contre les pillards de l’armée de Picrochole, en massacrant un grand nombre de soldats.

Ulrich Gallet : Messager de Grandgousier envoyé pour négocier la paix avec Picrochole.

Gymnaste : Écuyer, il est professeur d’équitation de Gargantua et Eudémon. Il sera leur compagnon durant la guerre.

Tripet : Chef des pillards que rencontrent Gymnaste et Gargantua. Il prendra peur à l’évocation des origines démoniaques de Gymnaste.Il sera tué au cours d’une altercation.

Tyravant : Chef de l’avant-garde des troupes de Picrochole.

Toucquedillon : Aide de camps de Picrochole. Il sera fait prisonnier par Gargantua puis libéré à l’issue du conflit.

Hastiveau : Conseiller de Picrochole.

Les pélerins : Six hommes qui se sont réfugiés dans les laitues du jardin des géants ; cinq hommes prisonniers de Picrochole et libérés par frère Jean.

Le savoir et l’éducation : Dans ce roman, Rabelais laisse libre cours à sa critique envers les institutions, telles la Sorbonne, qui prônent une approche rébarbative et insensée du savoir. Les personnages du doyen et de Thubal en sont des exemples frappants. Par opposition, il fait l’éloge de l’approche humaniste, incarnée par Ponocrates, méthode ludique et plein de sens, ouverte sur le monde et liée autant au corps qu’à l’esprit.

La guerre : Là encore, deux modèles s’affrontent. D’un côté, la guerre de conquête, absurde et sans fondement menée par Picrochole, de l’autre celle défensive, qui n’est que le dernier recours lorsque la diplomatie de Grandgousier a échoué. Pour Rabelais, la guerre est parfois nécessaire, mais elle ne doit jamais être un moteur de destruction ou d’attaque, seulement de protection. Elle doit être soumise à un respect de l’adversaire et de ses droits.

La religion : Les pèlerins sont présentés comme des individus peu fréquentables et égarés sur des voies spirituelles pernicieuses et dévoyées. Rabelais critique l’aspect formel et organisé de la religion, pour lui la relation avec Dieu est personnelle et directe. On peut y voir le résultat d’une influence protestante chez l’érudit.

La satire et le pastiche : En utilisant le format de geste médiévale, Rabelais espère intéresser le grand public qui en est familier à son propos nettement plus profond qu’il n’y paraît.

Un paysan découvre un livret contenant la généalogie des Géants, peuple très ancien. Le récit qui va suivre en est directement issu.

Enfance de Gargantua (chapitres 1 à 24)

Grandgousier est un géant bon vivant menant une vie simple. Il se marie à Gargamelle, fille du roi Parpaillos. De leur union naîtra Gargantua, après 11 mois de gestation, au milieu du grand banquet que le couple donne pour mardi gras. La naissance est extraordinaire à plus d’un titre puisque l’enfant sort non pas du ventre mais de l’oreille de sa mère, et qu’il réclamera d’entrée à boire, ce qui lui vaudra son nom.

Très vite, il apparaît comme étant un enfant précoce et prédisposé à l’érudition et aux sciences. En l’absence de son père, il découvre quel oiseau est le meilleur « torchecul », ce qui force l’admiration de Grandgousier. Ce dernier, décidant de lui offrir une éducation princière, engage Thubal Holopern et Jodelin Bridé pour l’instruire. Avec le temps, il apparaît que cette décision n’était pas bonne, les méthodes des deux précepteurs étant très anciennes et rébarbatives à l’absurde. Holopern finit par contracter la vérole, alors même que c’est un théologien qui de ne devrait pas faire face à ce genre d’infections. Grandgousier en profite pour chasser Bridé et se met en quête d’un autre mentor pour son fils. C’est alors que Eudémon évoque la figure bien connue de Ponocrates, un grand professeur parisien qui pourrait offrir à Gargantua les clés du savoir universel. Gargantua prend alors la jument que son père a reçu du roi de Numidie et part pour Paris. Cette dernière, aux proportions de son cavalier, détruira la forêt la Beauce avec sa queue.

Une fois arrivé, Gargantua va d’abord créer de la confusion au sein de la capitale. Au cours de sa visite, il urine sur les parisiens en guise de cadeau et dérobe les cloches de Notre-Dame pour en orner l’encolure de sa jument. Le doyen de la Sorbonne, Janotus de Bragmardo, décide alors d’intervenir. Il surestimera grandement ses capacités, d’autant que les négociations sont inutiles, puisque le géant a restitué les cloches entre temps. Janotus exigera néanmoins que l’on reconnaisse son rôle dans cette affaire, honneur qui lui sera refusé, ce qui l’amènera à intenter des procès contre tous ces collègues de la Sorbonne.

Cet incident clos, Gargantua rencontre enfin Ponocrates. Ce dernier décide de l’observer pour se faire une idée de son futur élève, avant de commencer son apprentissage. Le maître ne peut alors que constater les ravages occasionnés par l’enseignement rétrograde prôné par Holopern et Bridé. Il décide donc de lui donner une éducation humaniste. Mais avant cela, il lui fait boire une potion qui lui fera oublier tous ces errements. Il enseignera donc à Gargantua les arts et sciences (métallurgie, alchimie, rhétorique…) mais l’incitera aussi à pratiquer l’exercice (équitation, escrime…), cette partie de son éducation sera confiée à Gymnaste. Il choisit aussi une journée particulière, au cours de laquelle il emmène son élève à l’extérieur de la ville et où ils passent la journée à s’amuser tout en apprenant, ce qui motivera Gargantua à suivre ses dures leçons toute l’année durant. Il fera donc de son pupille géant un érudit.

La guerre (chapitres 25 à 49)

Entre temps, la saison des vendanges a débuté au pays des géants. Des bergers, engagés par Gradgousier pour surveiller ses vignes, rencontrent des fouaciers venus du pays voisin de Lerné. Ils désirent acheter leur marchandise pour se sustenter. Mais les fouaciers refusent et les insultent. La situation dégénère, au point de Frogier, un berger, et Marquet, un fouacier, se blessent mutuellement. Les fouaciers fuient et rapportent l’incident à leur roi, Picrochole. Celui-ci, en seigneur belliqueux et avide de conquête, voit là le parfait prétexte pour envahir son voisin Grandgousier. Il mobilise donc ses armées dans l’instant et marche sur les terres du père de Gargantua.

L’abbaye de Seuillé se trouvant sur la route des hommes de Picrochole, ils décident de la piller. Mais c’était sans compter sur l’adversité de Frère Jean des Entommeures. Il refusera de les laisser faire et, alors que ses confrères se réfugient dans l’enceinte, il fera un carnage dans les rangs de l’armée de Pircochole. Malheureusement, le reste du royaume doit endurer, en plus de la peste, le pillage intensif des soldats ennemis. Devant la fureur de Jean, Picrochole se retire dans un château, ce qui ralentit quelque peu la progression de ses troupes. Apprenant cela, Grandgousier tente une ultime manœuvre diplomatique. Il envoie un de ses hommes, Ulrich Gallet, demander à Picrochole les raisons de ce conflit et un dédommagement. Picrochole refuse. Devant le refus de Picrochole, Grandgousier envoie une importante somme d’argent au Picrochole, en guise de paiement pour les fouaces. Ce tribut est vu comme un aveu de faiblesse et de culpabilité par le roi en guerre, quid décide de reprendre l’offensive de plus belle. Dans le même temps, une lettre est envoyée de la part de son père à Gargantua, l’appelant à l’aide face à cette situation critique. Ce dernier tourne bride vers sa terre natale pour prêter main forte aux siens.

Alors que l’état-major de Picrochole se réjouit d’une prochaine et facile victoire, Gargantua et sa compagnie reviennent sur leurs terres. Dès lors, le cours de la guerre va se renverser. Gargantua remportera un grand nombre de victoires, notamment grâce à son compagnon et professeur Gymnaste, qui se fait passer pour un diable, ce qui terrifie les armées adverses. Tripet et ses hommes en feront les frais. Alors que Gymnaste est en reconnaissance, il tombe sur l’officier et ses hommes qu’il fait fuir avant de l’abattre. Il utilisera sa taille et sa jument comme atouts en provoquant un crue meurtrière en la faisant uriner dans une rivière ou encore en rasant un château à lui tout seul. Il finit par rejoindre son père, et, en se peignant, se rend compte que ses cheveux sont plein des boulets de canons que les défenseurs du château du Gué de Vède.

Un festin est alors organisé pour fêter les victoires et le retour de Gargantua. Ce dernier a envie de salade, des laitues sont alors récoltées dans les jardins, alors que des pèlerins s’y sont réfugiés. Heureusement, ils se sont accrochés aux dents du vorace géant et ont fini par toucher un point sensible, forçant Gargantua à utiliser un cure dent pour les déloger. Tout au long du repas, Grandgousier raconte à son fils les derniers événements, en évoquant le courage de Frère Jean. Ce dernier est appelé à table par un Gargantua curieux. Ils deviennent bien vite amis et s’enivrent ensemble. Eudémon s’interroge alors sur les pèlerins et leur fonction. Gargantua lui répond alors que ces derniers n’en ont aucune, qu’ils ne sont que des parasites vivant des péchés de leurs semblables. Finalement, Gargantua et son nouveau camarade s’endorment, plein de vin. Jean a néanmoins toujours le rythme de vie des moines, et se lève à minuit pour l’office de Matines, réveillant tout le monde et les enjoignant à prendre les armes.

La fin de la guerre est proche. Rendu prudent par les déclarations de ses hommes sur l’armée de démons censée accompagner Gargantua, Picrochole envoie une avant-garde ointe d’eau bénite. Si les simples soldats sont effrayés par les diatribes blasphématoires de Frère Jean, leur meneur, Tyravant monte seul à l’assaut. Il sera assommé par le bâton de Frère Jean, qui décidera de continuer seul, affrontant l’armée en déroute. Il sera fait prisonnier, ce qui poussera l’avant garde à faire volte-face et attaquer Gargantua, qui reprend rapidement le dessus. Jean à réussi à se débarasser de ses gardes et en profite pour capturer Toucquedillon, l’aide de camp de Picrochole, resté à l’arrière. Gargantua est triste pour lui, avant de le voir arriver avec son prisonnier. Grandgousier fera libérer le second de Pircrochole, afin qu’il puisse le ramener à la raison. Il refusera l’aide des pays amis, considérant que ses forces sont suffisantes pour sortir vainqueur. Toucquedillon est exécuté à son retour au château de Picrochole. Un ultime assaut est alors lancé sur la forteresse.

Voyant la défaite approcher, Picrochole décide de fuir. Son cheval fait une mauvaise chute, ce qui le pousse à l’achever, de rage. Il essaie alors de s’emparer d’un âne appartenant à des paysans des environs. Ceux-ci réagissent brutalement et le détroussent, le laissant errer dans la campagne, sans le sou. On n’en entendra plus jamais parler. Gargantua laisse les soldats adverses repartir chez eux avec une importante solde, indemnise les paysans victimes du conflit et célèbre sa victoire avec un mémorable festin.

Thélème (chapitres 50 à 56)

En remerciement des services rendus par son ami frère Jean, Gargantua lui offre l’abbaye utopique de Thélème, qui va est à l’opposé de toutes les autres. Sa règle est « Fais ce que voudra » et elle constitue un refuge pour tous les croyants évangéliques persécutés.

« Le savoir hydrate et nourrit. »

Prologue de l’auteur

« Comment pourrais-je gouverner autrui, moi qui ne sait me gouverner moi-même ? »

Chapitre 43

« Jamais je ne m’assujettis aux heures : les heures sont faites pour l’homme, et non l’homme pour les heures. »

Chapitre 36

« Sire, ce n’est pas le moment de faire de tels dons. Attendez la fin de cette guerre, car l’on sait ce qu’il peut arriver, et guerre faite sans bonne provision d’argent n’a que peu de vigueur. Le nerf de la guerre, c’est l’argent. »

Chapitre 41

Ce contenu est cité dans ces cours : Idéal pour approfondir tes connaissances !

Introduction à la Dissertation sur Gargantua : Un Guide Professionnel

introduction pour dissertation sur gargantua

Symbols: 3813

La dissertation est un exercice académique qui demande une compréhension approfondie d’un sujet spécifique et la capacité d’articuler des arguments de manière cohérente et efficace. L’une des œuvres littéraires les plus célèbres qui est souvent le sujet de telles dissertations est "Gargantua" de François Rabelais. Dans cet article, nous allons vous guider à travers le contexte littéraire de Gargantua et vous fournir des étapes clés pour rédiger une dissertation sur cette œuvre.

Comprendre le Contexte Littéraire de Gargantua

Publié en 1534, "Gargantua" est l’un des cinq romans de François Rabelais centrés sur les aventures des géants de la famille Pantagruel. Le personnage principal, Gargantua, est un géant qui représente l’humanisme de la Renaissance. Il est dépeint comme un personnage excessif dans tous les sens : il est énorme, il mange et boit beaucoup, et son éducation est vaste et accomplie. L’ensemble de l’histoire est un mélange d’humour grivois, de satire sociale et politique, et de réflexions philosophiques et théologiques.

Il est crucial de comprendre le contexte dans lequel "Gargantua" a été écrit pour en apprécier pleinement la portée et la signification. Le 16ème siècle, époque de Rabelais, était une période de grands bouleversements sociaux, politiques et religieux. La Renaissance, avec son renouveau de l’intérêt pour les arts et les sciences, avait stimulé un nouvel esprit d’interrogation et de remise en question de l’autorité traditionnelle et des idées reçues. C’est dans ce contexte que Rabelais a écrit "Gargantua", une œuvre qui met en avant l’humanisme de la Renaissance, tout en critiquant les institutions ecclésiastiques et éducatives de l’époque.

Étapes Clés pour Rédiger une Dissertation sur Gargantua

La première étape pour rédiger une dissertation sur Gargantua est de lire l’œuvre dans son intégralité. Il est essentiel de prendre des notes tout en lisant, en mettant l’accent sur les thèmes principaux, les personnages, le langage et le style d’écriture. Il est également crucial de prendre en compte le contexte historique et culturel dans lequel l’œuvre a été écrite.

La deuxième étape consiste à définir le sujet de votre dissertation. Il est essentiel que le sujet que vous choisissez soit suffisamment précis pour que vous puissiez développer une argumentation solide et cohérente, tout en étant suffisamment large pour que vous puissiez discuter de divers aspects de l’œuvre. Vous pouvez choisir de vous concentrer sur un aspect spécifique de l’œuvre, comme l’utilisation de la satire par Rabelais, ou sur la façon dont le personnage de Gargantua incarne les idéaux humanistes de

Enfin, la rédaction de la dissertation elle-même doit être structurée de manière à présenter clairement votre argumentation. Commencez par une introduction qui présente votre thèse, suivez avec des paragraphes de corps qui soutiennent votre thèse avec des preuves tirées du texte, et terminez par une conclusion qui récapitule votre argumentation et souligne votre thèse. Assurez-vous d’utiliser des citations du texte pour soutenir vos points et de faire preuve de rigueur analytique tout au long de votre dissertation.

En conclusion, la rédaction d’une dissertation sur Gargantua nécessite une compréhension approfondie du contexte littéraire de l’œuvre et une capacité à articuler clairement une argumentation basée sur une lecture attentive du texte. En comprenant le contexte de la Renaissance dans lequel Rabelais a écrit et en mettant en évidence les thèmes et les techniques littéraires qu’il utilise, vous serez bien placé pour rédiger une dissertation efficace et perspicace sur ce chef-d’œuvre de la littérature française. Bonne rédaction!

Gargantua, chapitre 21 : analyse linéaire

Tu passes le bac de français ? CLIQUE ICI et deviens membre de commentairecompose.fr ! Tu accèderas gratuitement à tout le contenu du site et à mes meilleures astuces en vidéo.

introduction pour dissertation sur gargantua

Je te propose ici une lecture linéaire du chapitre 21 de Gargantua de François Rabelais , de « Cela fait, il voulut de tout son sens étudier à la discrétion de Ponocrates  » jusqu’à «  comme dit le Comique, son âme était à la cuisine . »

La translation en français moderne utilisée ici est celle de Maurice Rat de l’Edition Bibliolycée chez Hachette.

Gargantua, chapitre 21, introduction

Gargantua , publié en 1534 par François Rabelais , est une œuvre qui marque la transition entre la scolastique médiévale * (*enseignement philosophique et religieux dispensé au Moyen-âge) et l’approche humaniste du monde. (Voir la fiche de lecture pour le bac Gargantua de Rabelais )

Cette transition est illustrée par l’éducation que suit Gargantua.

Placé d’abord sous l’autorité de Thubal Holopherne, un docteur en théologie, l’esprit de Gargantua périclite . Le précepteur sophiste applique en effet la méthode scolastique , fondée sur l’ apprentissage par cœur .

Grandgousier décide alors de confier l’éducation de Gargantua à Ponocrate , un précepteur humaniste . Ponos signifie travail et kratos signifie force, pouvoir.

Problématique :

Comment Rabelais fait-il la satire de l’éducation scolastique dans cet extrait ?

Annonce de plan linéaire

Ponocrate souhaite observer le résultat de l’éducation scolastique que Gargantua a reçue. L’extrait permet ainsi à Rabelais de faire la satire des méthodes de l’enseignement médiéval (I) mais aussi la satire de l’Eglise catholique, en voie de corruption (II).

Extrait étudié

Cela fait, il voulut de tout son sens étudier à la discrétion de Ponocrate. Mais celui-ci, pour le commencement, ordonna qu’il ferait à sa manière accoutumée, afin d’entreprendre par quel moyen, en un si long temps, ses anciens précepteurs l’avaient rendu fat, niais et ignorant. Il disposait donc de son temps de telle façon qu’il s’éveillait soudainement entre huit et neuf heures, qu’il fût jour ou non : ainsi l’avaient ordonné ses régents théologiques, alléguant ce que dit David : vanum est vobis ante lucem surgere. Puis il gambillait, gigotait et paillardait parmi le lit quelque temps, pour mieux ébaudir ses esprits animaux, et s’habillait selon la saison, mais il portait volontiers une grande et longue robe de grosse frise, fourrée de renards ; après il se peignait du peigne d’Almain, c’est-à-dire des quatre doigts et du pouce, car ses précepteurs disaient qu’autrement se peigner, laver et nettoyer était perdre son temps en ce monde. Puis il fientait, pissait, rendait sa gorge, rotait, pétait, bâillait, crachait, toussait, sanglotait, éternuait et se mouchait en archidiacre, et déjeunait pour abattre la rosée et le mauvais air : belles tripes frites, belles grillades, beaux jambons, belles cabirotades et force soupes de premier matin. Ponocrate lui remontrait qu’il ne devait se repaître si tôt au sortir du lit, sans avoir fait premièrement quelque exercice. Gargantua répondit : « Quoi ? N’ai-je fait suffisant exercice ? Je me suis vautré six ou sept fois parmi le lit avant de me lever. N’est-ce pas assez ? Le pape Alexandre faisait ainsi par le conseil de son médecin juif, et il vécut jusqu’à la mort, en dépit des envieux. Mes premiers maîtres m’y ont accoutumé, disant que le déjeuner faisait bonne mémoire ; pourtant ils y buvaient les premiers. Je m’en trouve fort bien et n’en dîne que mieux. Et me disait maître Tubal, qui fut premier à sa licence à Paris, que ce n’est pas tout l’avantage de courir bien vite, mais bien de partir de bonne heure ; ce n’est point non plus la santé totale de notre humanité de boire à tas, à tas, à tas, comme canes, mais oui bien de boire matin, unde versus:
« Lever matin n’est point bonheur ; Boire matin est le meilleur. »
Après avoir bien à point déjeuné, il allait à l’église, et on lui portait, dans un gros panier, un gros bréviaire empantouflé, pesant, tant en graisse qu’en fermoirs et parchemins, un peu plus un peu moins, onze quintaux six livres. Là il entendait vingt-six ou trente messes. Pendant ce temps son diseur d’heures venait en place, empaletoqué comme une huppe, et ayant très bien antidoté son haleine à force de sirop de vigne. Il marmonnait avec lui toutes ses kyrielles et les épluchait tant soigneusement qu’il n’en tombait un seul grain à terre. Au sortir de l’église, on lui amenait, sur un train à bœufs, un monceau de patenôtres de Saint-Claude, aussi grosses chacune qu’est le moule d’un bonnet, et, se promenant par les cloîtres, galeries ou jardin, il disait plus que seize ermites. Puis il étudiait quelque méchante demi-heure, les yeux assis sur son livre, mais, comme dit le Comique, son âme était en la cuisine. Gargantua, Rabelais, chapitre 21 – Translation en français moderne par Maurice Rat.

I – La satire de l’éducation scolastique

(de «  cela fait  » jusqu’à «  en ce monde  »).

Gargantua montre de l’ enthousiasme à découvrir la pédagogie de Ponocrate comme le montre la première phrase : «  il voulut de tout son sens étudier à la discrétion de Ponocrate  ».

La perspective de sortir de la scolastique médiévale semble donc éveiller chez Gargantua la volonté et la curiosité , deux forces qui étaient en sommeil dans son éducation précédente.

Mais Ponocrate se place d’abord en situation d’ observateur .

La proposition subordonnée de but («  afin d’entreprendre, par quel moyen … « ) témoigne de la méthodologie réfléchie du nouveau précepteur, qui procède par étapes bien définies.

L’ énumération ternaire qui termine la phrase, «  fat, niais et ignorant  », fait sourire et donne immédiatement la tonalité satirique de la description qui va suivre.

Tout d’abord, Ponocrate observe que Gargantua ne respecte pas le rythme de la nature , puisqu’ «  il s’éveillait soudainement entre huit et neuf heures, qu’il fût jour ou non  ».

Ce réveil semble brutal comme le suggère l’adverbe « soudainement ».

Ce réveil, en marge des lois de la nature, est pourtant recommandé autoritairement par les maîtres théologiens, comme le souligne le verbe «  ordonné  ».

Pire encore, les anciens maîtres justifient ce rythme contre-nature en citant les Psaumes de la Bible : «  vanum est vobis ante lucem surgere  » (il est vain de vous le lever avant la lumière du jour).

Rabelais se moque des sophistes de l’époque, maîtres de rhétoriques , qui excellent dans l’art de convaincre de tout et de son contraire. Citer la bible leur permet d’ impressionner et illusionner les élèves. Rabelais poursuit avec un portrait en action de Gargantua , à travers l’énumération de verbes à l’imparfait , qui suggèrent un comportement habituel  : «  il gambillait, gigotait et paillardait  ».

L’ allitération en [g] et [y] (« il g ambi ll ait, g i g otait et pai ll ardait ») suggère un mouvement incontrôlé , opposé au calme de l’étude.

Le verbe «  paillardait  » désigne le fait de traîner dans le lit mais se rapproche de l’adjectif «  paillard  » qui signifie « d’un érotisme gras et vulgaire ».

Cette satire est renforcée par la proximité étymologique entre le terme « paillardait » et la «  paille  », qui contribue à l’ animalisation de Gargantua.

La référence aux «  esprits animaux   » reprend une théorie médicinale grecque, reprise au Moyen âge par Saint Thomas d’Aquin . Cette référence est parodique et satirique car la philosophie de Saint Thomas d’Aquin est détournée pour expliquer la fainéantise et l’oisiveté de Gargantua, qui transparaît dans le verbe « ébaudir ».

Le lit est l’espace préféré de Gargantua, mais il ne symbolise pas pour lui le repos mais plutôt l’ oisiveté et la disposition au péché . Rabelais se livre ensuite à une satire de l’ université scolastique . La «  grande et longue robe de grosse frise, fourrée de renard  » forme une image parodique de la robe des professeurs d’université en vigueur depuis le XIVème siècle.

Les «  renards  » qui composent la texture de la robe suggèrent la ruse et la rhétorique trompeuse .

L’ humour est omniprésent, comme dans le jeu de mot sur le nom d’un sorbonnard, Almain, où l’on entend le substantif « main » qui permet à Gargantua de se peigner. Rabelais critique subtilement la philosophie scolastique dans laquelle un peigne n’est pas un peigne mais une main.

Pour les précepteurs médiévaux, «  se peigner, laver et nettoyer était perdre son temps en ce monde. « . Rabelais dénonce la négligence du corps dans l’enseignement scolastique. Au contraire, l’esprit humaniste souhaite une saine complémentarité entre le corps et l’esprit.

L’expression «  en ce monde  » donne une tonalité religieuse à l’enseignement scolastique, mais elle est parodique car la saleté du corps n’a rien de spirituelle. Rabelais depeint ensuite la vie quotidienne de Gargantua dans une longue énumération de verbes à l’ imparfait d’habitude  : «  il fientait, pissait, rendait sa gorge, rotait, pétait, baillait, crachait, toussait, sanglotait, éternuait, se mouchait en archidiacre  ».

Cette succession comique de verbe, très rythmée, animalise Gargantua. On est loin du projet humaniste qui vise à élever l’homme, à le rendre plus noble.

Les allitérations en [t ] , [p] et [ʃ] laissent entendre comiquement les flatulences et diverses déjections du personnage : « il fien t ait, pissait, rendait sa gorge, ro t ait, pé t ait, baillait, cra ch ait, t oussait, sanglo t ait, é t ernuait, se mou ch ait en ar ch idiacre »

II – Une satire de l’Eglise

(de «  puis il fientait…  » jusqu’à «  son âme était en la cuisine  »).

Cette description fait la critique des hommes d’Eglise comme le suggère l’expression «  se mouchait en archidiacre  », l’archidiacre étant un dignitaire ecclésiastique.

Rabelais accentue cette satire de l’Eglise à travers l’énumération des repas de Gargantua qui témoignent d’un abandon au péché de gourmandise  : «  belles tripes frites, belles grillades, beaux jambons, belles cabirotades et force soupes de premier matin « .

La répétition de l’adjectif « beau » («  belles tripes  », «  belles grillades  », «  beaux jambons  », «  belles cabirotades  ») est comique : tous les mets sont encensés, sans hiérarchie, soulignant la gloutonnerie de Gargantua. Surtout, cette beauté se rapporte à des nourritures terrestres et non spirituelles, comme cela devrait être le cas.

Les remontrances de Ponocrate sont rapportées au discours indirect : «  Ponocrate lui remontrait qu’il ne devait se repaître si tôt au sortir du lit, sans avoir fait premièrement quelque exercice. « 

Ponocrate incarne ici la sagesse , mais fait aussi preuve d’ ironie à travers l’emploi du verbe « repaître »qui suggère l’animalisation de Gargantua.

Gargantua s’oppose pourtant à lui théâtralement , comme le montre l’interjection «  Quoi ?  » .

L’ accumulation des interrogatives accentuent ce caractère dramatique et la bêtise du jeune géant : «  Quoi ? N’ai-je pas fait suffisant exercice ? (…) N’est-ce pas assez ?  ».

La référence au Pape Alexandre VI , connu par sa vie de débauche , ne met pas à l’honneur l’Eglise catholique.

La satire se poursuit par le champ lexical de l’alcool qui infuse le texte ( « buvaient », « de boire », « boire matin », « Boire matin » ). Pour les hommes d’Eglise, l’ivresse de la bouteille a remplacé l’ivresse mystique ou la contemplation.

La vie de Gargantua est donc placée sous le signe de l’excès , loin de la modération et de la sagesse attendue d’un étudiant en théologie : «  boire à tas, à tas, à tas  ». La répétition de « à tas » exprime la persévérance diabolique dans la concupiscence et le péché.

Rabelais joue aussi sur la polysémie du terme «  licence  » qui désigne à la fois le permis d’enseigner la théologie mais aussi et surtout ici l’abandon aux péchés : «  maître Tubal, qui fut premier à sa licence à Paris  » .

Les anciens maîtres menaient Gargantua à l’église où il était embarrassé d’un lourd matériel : «  un gros bréviaire empantouflé, pesant, tant en graisse qu’en fermoirs et parchemins, un peu plus un peu moins, onze quintaux six livres. «  Le champ lexical du poids « gros panier », « gros bréviaire », « pesant », « graisse », « onze quintaux » dévoile la lourdeur de l’enseignement médiéval , bien éloigné des grandeurs spirituelles.

Ce champ lexical suggère aussi le poids du péché dans ses églises, comme si Rabelais reprenait à son compte les critiques de Luther formulées 17 ans plus tôt.

Le champ lexical de la liturgie ( « messes », « kyrielles » « grain », « monceau de patenôtres » ) n’amène pas l’homme vers la contemplation car les messes sont interminables et redondantes («  il entendait vingt-six ou trente messes »).

Le lourd chapelet est désacralisé car il est assimilé à un aliment qu’on épluche : il «  les épluchait tant soigneusement qu’il n’en tombait un seul grain à terre.  » L’exercice de la religion devient une simple habitude quotidienne , comme celle de faire la cuisine .

L’extrait s’achève sur une référence à Térence, poète comique latin  : «  son âme était en la cuisine  ». Cette phrase résume l’éducation inefficace de Gargantua, qui le rend grossier et trivial , au lieu de l’élever vers la vertu ou la noblesse.

Gargantua, chapitre 21, conclusion

Au début du chapitre 21, Ponocrate observe chez son élève le résultat de son éducation scolastique passée .

La description des journées de Gargantua est l’occasion pour François Rabelais de dresser la satire de l’enseignement scolastique et de l’Église catholique , dont la corruption est de plus en plus visible.

À l’issue de ce passage, une question se pose : comment Ponocrate va-t-il pouvoir réinitialiser le cerveau de Gargantua ?

L’ éducation humaniste commence en effet par un désapprentissage des enseignements médiévaux afin de pouvoir s’imprégner positivement des valeurs de l’humanisme.

C’est dans le chapitre 23 que le lecteur va découvrir la méthode d’apprentissage de Ponocrate fondée sur la curiosité scientifique, la lecture des textes anciens, la réflexion et l’harmonie entre le corps et l’esprit.

Tu étudies Gargantua ? Regarde aussi :

  • Dissertation sur Gargantua
  • Prologue de Gargantua (lecture linéaire)
  • Gargantua, chapitre 14 (lecture linéaire)
  • Gargantua, chapitre 17 (lecture linéaire)
  • Gargantua, chapitre 33 (lecture linéaire)
  • L’abbaye de Thélème, chapitre 57 (lecture analytique)
  • Lettre de Pantagruel à Gargantua, Pantagruel , chapitre 8

Print Friendly, PDF & Email

Les 3 vidéos préférées des élèves :

  • La technique INCONTOURNABLE pour faire décoller tes notes en commentaire [vidéo]
  • Quel sujet choisir au bac de français ? [vidéo]
  • Comment trouver un plan de dissertation ? [vidéo]

Tu entres en Première ?

Commande ton livre 2024 en cliquant ici ⇓.

introduction pour dissertation sur gargantua

Qui suis-je ?

' src=

Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 12 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2024 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries technologiques ici.

4 commentaires

Est ce qu’il y’a des interrogations rhétoriques dans ce texte

Bonjour, Auriez-vous une ouverture à proposer autre que sur un autre passage du livre Gargantua ?

bonjour il me semble que cet extrait est tiré du chapitre XX.. bonne journée 🙂

Bonjour Noemie, il s’agit bien d’un extrait issu du chapitre XXI.

Laisse un commentaire ! X

Merci de laisser un commentaire ! Pour des raisons pédagogiques et pour m'aider à mieux comprendre ton message, il est important de soigner la rédaction de ton commentaire. Vérifie notamment l'orthographe, la syntaxe, les accents, la ponctuation, les majuscules ! Les commentaires qui ne sont pas soignés ne sont pas publiés.

Site internet

La Classe du Littéraire

Explications de textes, biographies d'auteurs, méthodologie, grammaire … Tout pour le Bac de Français et les études littéraires.

Gargantua Chapitre 23, L’éducation de Gargantua : Analyse Linéaire (Bac 2024)

Vous préparez l’oral du bac de français ? Vous avez travaillé sur  Gargantua  de François Rabelais  et vous voulez compléter vos cours ? Alors cette  analyse linéaire du chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua”  est pour vous !

C’est un passage très célèbre qui fait l’éloge d’un modèle d’éducation humaniste.

L’analyse présentée ici propose un cadre que vous pouvez suivre et reproduire lors de l’épreuve anticipée de français. Vous pouvez bien entendu modifier la problématique, ou certaines analyses à votre convenance.

Avant de commencer à lire cette analyse, n’hésitez pas à vous reporter à mon article “ comment analyser un texte en français ”, à ma “ méthode de l’explication linéaire ” ainsi qu’à mon article sur le   vocabulaire de la poésie  pour mieux comprendre ma démarche.

Introduction de l’analyse linéaire du chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua”

Présentation de l’auteur.

Gargantua Chapitre 23, L'éducation de Gargantua : Analyse Linéaire (Bac 2023)

Ce que l’on sait de François Rabelais est assez imprécis. Il est vers 1483 et mort en 1553. Entre temps, il sera devenu l’un des plus grands écrivains du mouvement Humaniste du début du XVIe.

Assoiffé de connaissance, il exercera tour à tour les professions de prêtre, médecin, et bien sûr, savant et écrivain. C’est l’humaniste par excellence : il questionne, traduit, cherche à revenir aux textes antiques, et se passionne des questions d’éducation et de religion.

Présentation de l’oeuvre

Son oeuvre la plus connue, c’est indéniablement le roman Gargantua , publié en 1534 : ouvrage pédagogique et critique rédigé sous la forme d’une geste farcesque.

Ce roman synthétise toute la pensée humaniste de François Rabelais, et notamment un modèle éducatif qui diffère de la scolastique Moyenâgeuse de La Sorbonne, et des enseignement religieux de l’église catholique.

Pour éviter la censure, Rabelais le publie sous le pseudonyme d’Alcofribas Nasier, anagramme de son véritable nom.

Présentation du passage

Gargantua est encore jeune, et face à l’échec de son éducation, son père, Grandgousier décide de l’envoyer à Paris pour être pris en charge par un nouveau précepteur : Ponocrates. Ce dernier lui inculquera une éducation très différente, basée sur le modèle humaniste. 

Problématique 

Ainsi, nous pourrons nous demander  comment le récit d’une matinée de Gargantua met en valeur un modèle éducatif humaniste ?

Pour mener cette  analyse linéaire du chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua” , nous suivrons les mouvements du texte. D’abord  le réveil de Gargantua  de “Gargantua” à “difficiles”, ensuite la préparation de Gargantua de “en revenant” à “habillé”, puis la pratique du sport de “Ensuite” à “leçon”, enfin, l’heure du repas de “Cependant” à la fin du passage.

Texte du chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua” pour l’analyse linéaire

Ensuite, il le soumit à un rythme de travail tel qu’il ne perdait pas une heure de la journée mais consacrait au contraire tout son temps aux lettres et aux études libérales. Gargantua s’éveillait donc vers quatre heures du matin. Pendant qu’on le frictionnait, on lui lisait quelque page des Saintes Écritures, à voix haute et claire, avec la prononciation requise. Cet office était dévolu à un jeune page natif de Basché, nommé Anagnostes [1] . Suivant le thème et le sujet du passage, bien souvent il s’appliquait à révérer, adorer, prier, et supplier le bon Dieu dont la majesté et les merveilleux jugements apparaissaient à la lecture. 

Puis il allait aux lieux secrets excréter le produit des digestions naturelles. Là, son précepteur répétait ce qu’on avait lu et lui expliquait les passages les plus obscurs et les plus difficiles. En revenant, ils considéraient l’état du ciel, regardant s’il était comme ils l’avaient remarqué la veille au soir et en quels signes entrait le soleil, et aussi la lune, ce jour-là. Cela fait, il était habillé, peigné, coiffé, apprêté et parfumé et, pendant ce temps, on lui répétait les leçons de la veille. Lui- même les récitait par cœur et expliquait des exemples pratiques concernant la condition humaine ; ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures, mais d’habitude ils s’arrêtaient quand il était complètement habillé. 

Ensuite, pendant trois bonnes heures, on lui faisait la lecture. Cela fait, ils sortaient, toujours en discutant du sujet de la lecture, et allaient faire du sport au Grand Braque [2]  ou dans les prés ; ils jouaient à la balle, à la paume, au ballon à trois, s’exerçant élégamment les corps, comme ils s’étaient auparavant exercé les âmes.

Tous leurs jeux n’étaient que liberté, car ils abandonnaient la partie quand il leur plaisait et ils s’arrêtaient en général quand la sueur leur coulait par le corps ou qu’ils ressentaient autrement la fatigue. Ils étaient alors très bien essuyés et frottés, ils changeaient de chemise et allaient voir si le repas était prêt, en ce promenant doucement. Là, en attendant, ils récitaient à voix claire et en belle élocution quelques formules retenues de la leçon. 

Cependant, Monsieur l’Appétit venait et c’était juste au bon moment qu’ils s’asseyaient à table. 

[1]  mot grec signifiant lecteur

[2]  célèbre jeu de Paume parisien

Chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua” : Analyse linéaire

I. le réveil de gargantua.

Dès le début de l’extrait, le narrateur insiste sur l’intensité de l’éducation humaniste. Gargantua doit se lever « vers quatre heures du matin », ce qui est très tôt, afin d’occuper chaque heure de la journée par le travail, l’exercice physique, ou le jeu. 

Dès le réveil de son esprit, son corps doit suivre puisqu’il est « frictionn(é) ». Cela témoigne de l’importance du corps dans l’éducation humaniste. 

On note également l’utilisation de l’imparfait à valeur itérative qui souligne l’importance de la régularité et de l’habitude dans ce modèle éducatif : « s’éveillait » ; « frictionnait » ; « lisait ».

Ensuite, la première chose qu’entend Gargantua est une lecture des « saintes Écritures ». Cette primauté de la religion est héritée du Moyen Âge, mais il faut remarquer une différence notable : la lecture est faite à « voix haute et claire, avec la prononciation requise ».

Les adjectifs « haute et claire » suggèrent la clarté et la compréhension : pas question donc de marmonner d’immenses passages de la bible comme c’est le cas dans les abbayes. Au contraire, la lecture doit permettre une totale compréhension du contenu.

On voit ici la volonté humaniste de revenir au sens original des textes sacrés, notamment en révisant les traductions afin de les rendre intelligibles à tous. 

Anagnotes qui lui fait la lecture (et dont le nom Grec signifie justement lecteur) cherche à faire apparaître la « majesté » du « bon Dieu » et ses « merveilleux jugements ». Ce lexique mélioratif composé d’adjectifs et de noms positifs rappelle au lecteur l’importance de Dieu pour les humanistes.

Enfin, on remarquer l’énumération de verbes à l’infinitif : « révérer, adorer, prier et supplier le bon Dieu » qui placent l’homme dans un état d’adoration face à Dieu. C’est un pilier de l’éducation humaniste : l’homme est au centre et cherche à s’améliorer, mais ne renie pas Dieu son créateur.

Le lecteur peut être surpris par l’arrivée soudaine d’un passage presque burlesque au comique à la limite du scatologique.

Gargantua se rend « aux lieux secrets » pour « excréter le produit des digestions naturelles. » Le verbe « excréter » semble très direct et cru à côté de la périphrase « le produit des digestions naturelles ».

L’adverbe complément circonstanciel de lieu « Là » indique pudiquement, mais avec un certain humour, que le précepteur suit son élève aux toilettes pour ne pas perdre un instant du temps dédié à l’éducation de Gargantua. 

Cependant, on remarque qu’ici, les choses naturelles du corps sont acceptées et absolument pas moquées (utilisation de l’adjectif « naturelles » dans la périphrase).

D’ailleurs, elles n’interrompent même pas la leçon qui se poursuit (« son précepteur répétait ») et même s’intensifie (« lui expliquait les passages les plus obscurs et les plus difficiles.)

Le parallélisme de construction insiste ici, sur le ton de l’humour, sur le fait que le précepteur profite de la concentration de son élève en train de soulager ses besoins naturels pour revenir sur les aspects les plus complexes de la Bible.

II. La préparation de Gargantua

Alors qu’il revient des toilettes, toujours pas habillé, Gargantua observe « l’état du ciel » avec son précepteur.

La comparaison avec « la veille » montre que c’est une pratique régulière à laquelle ils s’adonnent au moins matin et soir. Cela fait référence aux récentes découvertes humanistes concernant l’astronomie, notamment par Galilée.

La phrase suivante est une phrase passive constituée d’une énumération de participes passés : « il était habillé, peigné, coiffé, apprêté et parfumé ».

Elle montre d’une part l’attention qui est portée au soin du corps et à l’apparence (la cour de François Ier est une cour où l’on fait attention à l’apparence et l’hygiène).

D’autre part, on remarque que la phrase passive est construite sans complément d’agent. Aussi, On peut affirmer que Gargantua est au centre de la démarche et que ceux qui s’occupent de lui comptent peu ; ils sont d’ailleurs désignés par le pronom impersonnel « on ».

L’écoute et le par cœur ont une grande importance dans l’éducation humaniste, en témoigne l’imparfait à valeur itérative « répétait » qui confirme que les leçons sont ancrées par la répétition.

Toutefois, l’éducation humaniste n’est pas uniquement un modèle vertical où le savoir descend du maître vers l’élève. On voit bien que Gargantua est actif (« lui-même les récitait par cœur » et qu’il doit mettre en pratique ce qu’il apprend (« y appliquait des exemples pratiques »). 

La réflexion sur l’homme et « la condition humaine » (qui donne d’ailleurs son nom aux humanistes) est au centre de la démarche éducative, et n’est pas vraiment bornée dans le temps ; elle peut atteindre plusieurs heures : « ils poursuivaient quelquefois ce propos pendant deux ou trois heures. »

On constate ici que l’élève semble intéressé par l’apprentissage humaniste et souhaite donc poursuivre les discussions avec son précepteur. Cela souligne le fait que l’apprentissage est plus efficace sous forme dialoguée que verticale. 

Enfin, le complément circonstanciel de fréquence « d’habitude » à la fin de la phrase montre l’importance d’un enseignement cyclique où le professeur et l’élève développent des rituels d’apprentissage.

III. L’activité physique de Gargantua

L’activité suivante est introduite par l’adverbe de temps « ensuite », ce qui donne l’impression d’un enchaînement ininterrompu d’apprentissages, et donc d’un emploi du temps bien rempli.

Il s’agira donc de la lecture, qui prendra « trois bonnes heures ». Ici l’adjectif « bonnes » ajoute à la longueur du temps imparti à la lecture, l’idée qu’il est bien dépensé, de manière agréable.

L’importance de l’écrit pour les humanistes est à souligner. De nombreux textes sont traduits, analysés, ou écrits à cette époque.

La suite du programme est dédiée au sport en extérieur : « ils sortaient (…) et allaient faire du sport ». Les sports pratiqués sont populaires et à la mode.

Le Grand Braque est un lieu célèbre pour le jeu de paume à l’époque, et les activités pratiquées font le bonheur des cours les plus distinguées : « la balle » ; le « ballon à trois ». 

On notera donc que les sports sont des jeux à plusieurs, ce qui accentue l’importance du caractère social. L’homme humaniste est un être de société et non un savant isolé. C’est cela qui doit donc être transmis dans ce modèle éducatif.

De plus, on peut remarquer la référence à Juvénal (un esprit sain dans un corps sain) qui est mise en valeur par le polyptote et le parallélisme : « s’exerçant élégamment les corps, comme ils s’étaient auparavant exercé les âmes.

Le narrateur revient ensuite sur la caractérisation du sport pratiqué avec la négation restrictive « tous leurs jeux n’étaient que liberté ». On constate que le bien-être de l’élève est au centre de ce modèle éducatif car « ils abandonnaient la partie quand il leur plaisait ».

Ainsi le but de la pratique sportive est de distraire et elle n’a aucun caractère contraignant : Gargantua s’y livre avec plaisir.

D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’il peut choisir d’arrêter quand il veut qu’il ne se livre pas à l’exercice de manière intensive : « ils s’arrêtaient en général quand la sueur leur coulait par le corps », cela montre bien qu’il pratique un exercice difficile.

La fin de la séance de jeux est consacrée à l’hygiène, très importante pour les humanistes (dans l’idée de prendre soin du corps). Aussi Gargantua et son précepteur sont-ils « essuyés et frottés », de plus ils « chang(ent) de chemise ».

L’adverbe « doucement » qui précise l’action de la promenade donne une image apaisée de la fin du sport. On voit que l’éducation de Ponocrates porte ses fruits et que Gargantua n’est plus agité comme il a pu l’être avec d’autres précepteurs. L’éducation humaniste est donc un modèle de réussite.

C’est ainsi dans cet état apaisé, propice à l’apprentissage que Gargantua et son maître consolident les apprentissages du jour : « ils récitaient à voix claire et en belle élocution quelques formules retenues de la leçon. » Cela montre bien l’importance de prendre soin de son corps pour que l’esprit soit plus performant.

IV. L’arrivée de l’appétit

La matinée se clôt sur une touche d’humour avec l’arrivée de l’appétit personnifié : « Monsieur l’Appétit venait ». On peut affirmer que même lors des repas, le comportement de Gargantua reste distingué grâce à l’éducation de Ponocrates.

En effet, le titre de « Monsieur » qui précède l’appétit donne l’impression d’une sensation distinguée plutôt que d’un impérieux besoin. 

Par ailleurs, le programme de Ponocrates est si bien pensé que la faim arrive « juste au bon moment ». La matinée a donc permis à Gargantua d’apprendre de nombreuses choses, de travailler la bible, d’observer le ciel, de jouer et de faire du sport, tout en s’installant à table à l’exacte heure du repas. 

Conclusion de l’analyse linéaire du chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua”

Rappel du développement.

Nous avons pu voir qu’en insistant sur la différence entre le comportement de Gargantua face à ses anciens précepteur et face à Ponocrates, Rabelais montre la réussite d’un modèle d’éducation humaniste.

D’abord, il présente une journée bien remplie ou chaque minute est l’occasion d’un apprentissage, puis il montre un intérêt tout particulier pour le soin du corps dans la suite de Juvenal : un esprit sain dans un corps sain .

Réponse à la problématique 

En décrivant d’un ton plaisant le programme imposé au géant Gargantua, François Rabelais dessine les contours d’un modèle éducatif plus performant que celui pratiqué dans les universités au Moyen Âge qui favorise trop le par coeur sur la réflexion : une éducation humaniste.

On y remarque notamment l’intérêt pour l’élève qui doit à la fois apprendre et pratiquer, prendre autant soin de son corps que son esprit, et enfin l’importance d’une lecture claire et compréhensible des textes religieux, ce qui s’oppose aux pratiques de l’époque par l’église catholique.

L’Humanisme n’est pas un mouvement qui se réduit à Rabelais, ni à la France. Il s’agit d’une mouvance intellectuelle qui transcende les frontières européennes.

Cependant les idées et principes sont communs aux penseurs de différents pays et décennies.

À ce titre, il est très intéressant d’approfondir les principes de la pédagogie humaniste, que l’on trouve développés et élargis à la société dans les chapitre 52 à 58 du roman , au sein de l’abbaye de Thélème : utopie humaniste imaginée par Rabelais dans le cadre d’une abbaye d’un genre nouveau.

Prolongements sur l’analyse linéaire du chapitre 23 sur “L’éducation de Gargantua”

Vous trouverez ici une  liste des 25 figures de style à connaître pour le Bac . Pour ficher efficacement votre explication :  https://la-classe-du-litteraire.com/comment-ficher-une-explication-lineaire/  et enfin, les erreurs à éviter à l’oral du Bac :  https://la-classe-du-litteraire.com/bien-reussir-son-explication-lineaire/

Besoin d’une aide personnalisée ?

Je propose également des cours particuliers pour tous niveaux :

  • Préparation d’examens
  • Stages méthodologiques
  • Révisions culture littéraire
  • Grammaire et orthographe
  • Et bien d’autres possibilités

Le tout en 100% distanciel (par WebCam) à partir de 30 euros / heure .

N’hésitez pas à me contacter ( [email protected] ) pour davantage de renseignements, et pour réserver votre premier cours !

Recommended Articles

introduction pour dissertation sur gargantua

Lettre LXXXI des Liaisons Dangereuses : Analyse Linéaire (Bac 2024)

Le dormeur du val d'Arthur Rimbaud : analyse linéaire bac 2024

Le dormeur du val d’Arthur Rimbaud : Analyse Linéaire (Bac 2024)

introduction pour dissertation sur gargantua

Mémoires de Deux Jeunes Mariées, Lettre XVI : Analyse Linéaire (BAC 2024)

Leave a comment cancel reply.

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Save my name, email, and website in this browser for the next time I comment.

IMAGES

  1. dissertation Gargantua

    introduction pour dissertation sur gargantua

  2. Gargantua analyse linéaire

    introduction pour dissertation sur gargantua

  3. Gargantua, Rabelais

    introduction pour dissertation sur gargantua

  4. Dissertation sur Gargantua Sujet : Où se situe Gargantua entre rire et

    introduction pour dissertation sur gargantua

  5. Une dissertation sur Gargantua

    introduction pour dissertation sur gargantua

  6. Commentaire sur un extrait de "gargantua" 1ère Français

    introduction pour dissertation sur gargantua

VIDEO

  1. La dissertation

  2. La méthodologie de la dissertation littéraire

  3. Dissertation

  4. Analyser un sujet et déterminer le problème en dissertation de Français

  5. la dissertation littéraire

  6. [BACFrançais] Gargantua, Rabelais

COMMENTS

  1. Dissertation sur Gargantua : exemple pour le bac

    Voici une dissertation sur Gargantua de Rabelais (parcours au bac de français: Rire et savoir).. Important : Pour faciliter ta lecture, le plan de cette dissertation est apparent et le développement est présenté sous forme de liste à puces.N'oublie pas que le jour J, ton plan et ton développement doivent être intégralement rédigés. Tu trouveras ici un exemple de dissertation ...

  2. Fiche dissertation Gargantua

    Fiche dissertation Gargantua pour préparer à la dissertation bac dissertation gargantua parcours rire et savoir intro françois rabelais publie en 1534 gargantua ... Gargantua utilise tout un chapitre pour débattre sur de simples couleurs et opinions de bases qui essayent de devenir des vérités fondamentales ce qui est comique mais sa ...

  3. GARGANTUA DISSERTATION

    GARGANTUA DISSERTATION. 12 novembre 2021 Commentaire et dissertation 2 commentaires. Nous proposons ici une dissertation sur Gargantua ( résumé chapitre par chapitre ICI) de l'auteur humaniste Rabelais qui porte sur la question posée par le parcours associé « rire et savoir ». Ci-après, la problématique et le plan détaillé de la ...

  4. Rabelais, Gargantua : dissertation

    Introduction La thèse exprimée par Michel Butor présente le rire dans Gargantua comme une stratégie littéraire (« un superbe déguisement ») élaborée par Rabelais afin d'assurer l'existence de ce livre, c'est-à-dire de le sauver des griffes de la censure (lexique de la parade : « détourner », « brouiller », « éviter »). On pourrait néanmoins opposer à cette idée le fait ...

  5. Introduction à la Dissertation sur Gargantua : Un Guide Complet

    La dissertation sur un sujet littéraire nécessite une compréhension approfondie de l'œuvre et une analyse claire de ses thèmes et de son style. Parmi les œuvres littéraires les plus étudiées figure 'Gargantua', écrit par François Rabelais, un écrivain français de la Renaissance. Cet article sert de guide détaillé pour ...

  6. Vers le BAC

    Ainsi, la dénonciation par le rire ouvre la voie à la véritable instruction. Enfin, le rire libère le lecteur de ses préjugés et l'invite à recons-idérer le monde. Le lecteur en riant oublie sa manière de penser habituelle, il s'étonne et regarde le monde différemment. En effet, le rire a un pouvoir d'étonnement.

  7. Dissertation gargantua

    entrainement introduction la thèse exprimée par michel butor présente le rire dans gargantua comme une stratégie littéraire un superbe déguisement élaborée par ... exemples pour la dissertation sur balzac. Français. Dissertations. 96% (104) 10. Dissertation Gargantua. Français. ... Dissertations SUR Gargantua DE Rabelais XVI e s ...

  8. Gargantua, Rabelais : analyse pour le bac de français

    13 commentaires. Voici un résumé et une analyse (fiche de lecture) de Gargantua de Rabelais. François Rabelais a publié Gargantua en 1534 sous le pseudonyme Alcofribas Nasier (anagramme de François Rabelais !) déjà utilisé pour Pantagruel en 1532. Ces deux œuvres comiques et satiriques relatent les aventures de deux géants et leurs amis.

  9. Gargantua rabelais

    Tous les éléments à connaître par coeur pour la dissertation du bac de français. Des citations au oeuvre complémentaires, en passant par des potentielles ... Puis, ceux qui sont restés dans le château se mettent à tirer au canon sur Gargantua, qui croit d'abord que ce ne sont que des mouches. C'est certainement le passage le plus ...

  10. Gargantua, Rabelais : ️ Sujets de dissertation possibles (Explications

    Gargantua François Rabelais 5 sujets de dissertation possibles au bac de français Ces 5 sujets sur Gargantua sont liés au thème du parcours : « Rire et savoir ». Découvrez mon sujet corrigé en fin de vidéo ! Sujet #1 Un premier sujet qui va vous aider à trouver et présenter plusieurs fonctions du rire dans Gargantua.

  11. Introduction Gargantua

    Dissertation : Introduction Gargantua. Recherche parmi 297 000+ dissertations. Au XVIème siècle, l'Homme est placé au centre des préoccupations. Il importe désormais de considérer chacune de ses facettes. Rabelais, écrivain humaniste, lui donne toute son importance en mettant en scène des géants.

  12. Gargantua, Rabelais : Rire et savoir ? (Explications ...

    Rire et savoir dans Gargantua de Rabelais Introduction Accroche • D'abord, description de la mauvaise éducation. • Rire dirigé contre les précepteurs sophistes. Il gambadait, sautillait, se vautrait sur la paillasse un bon moment pour mieux ragaillardir ses esprits animaux.

  13. Introduction à la Dissertation sur Gargantua: Un Guide Professionnel

    Voici un guide professionnel qui vous aidera à structurer votre dissertation et à analyser l'œuvre en détail. 1. Comprendre 'Gargantua': Un Aperçu. 'Gargantua' est une œuvre littéraire complexe écrite par François Rabelais au XVIe siècle. Elle raconte l'histoire de Gargantua, un géant imaginatif, érudit et aimant la ...

  14. Analyse Gargantua, Rabelais

    Cette fiche de révision sur l'œuvre Gargantua de Rabelais est idéale : préparez l'écrit et l'oral de français. Pour réviser votre bac de Français, l'Etudiant et son partenaire Les Bons ...

  15. Gargantua, François Rabelais : résumé avec fiche

    Gargantua est un roman écrit par Rabelais (sous le pseudonyme de Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais) en 1534. S'il fait suite à Pantagruel publié en 1532, il est néanmoins chronologiquement antérieur dans le cycle, puisque Pantagruel est le fils de Gargantua. Il s'agit donc de la deuxième partie d'une œuvre romanesque qui comptera cinq livres (bien que des doutes ...

  16. Bac 2022 : comment présenter "Gargantua" à l'oral de français

    PODCAST. "Gargantua", de François Rabelais, est l'un des premiers romans publiés en France. Retrouvez tous les conseils d'une professeure pour être fin prêt à présenter l'œuvre à l'oral du ...

  17. Gargantua, Rabelais : ️ Sujets de dissertation possibles ...

    Gargantua François Rabelais 5 sujets de dissertation possibles au bac de français Ces 5 sujets sur Gargantua sont liés au thème du parcours : « Rire et savoir ». Découvrez mon sujet corrigé en fin de vidéo! Sujet #1 Sujet Un premier sujet qui va vous aider à trouver et présenter plusieurs fonctions du rire dans Gargantua.

  18. Introduction à la Dissertation sur Gargantua : Un Guide Professionnel

    Étapes Clés pour Rédiger une Dissertation sur Gargantua. La première étape pour rédiger une dissertation sur Gargantua est de lire l'œuvre dans son intégralité. Il est essentiel de prendre des notes tout en lisant, en mettant l'accent sur les thèmes principaux, les personnages, le langage et le style d'écriture.

  19. Gargantua, Rabelais, chapitre 21 : analyse linéaire [BAC]

    Gargantua, chapitre 21, introduction. Gargantua, publié en 1534 par François Rabelais, est une œuvre qui marque la transition entre la scolastique médiévale* (*enseignement philosophique et religieux dispensé au Moyen-âge) et l'approche humaniste du monde. (Voir la fiche de lecture pour le bac Gargantua de Rabelais)

  20. PDF 30 sujets de dissertation sur Gargantua

    12. Lit-on Gargantua pour apprendre, ou pour réfléchir ? 13. Est-ce que c'est Rabelais qui parle dans Gargantua ? 14. Peut-on s'identifier aux personnages de Gargantua ? 15. Y a-t-il quelque chose à apprendre dans Gargantua ? 16. Pourquoi le Gargantua de Rabelais est-il déroutant ? 17. Qu'est-ce que Gargantua dit sur le corps humain ? 18.

  21. PDF DISSERTATIONS SUR GARGANTUA DE RABELAIS XVI e s

    DISSERTATIONS SUR GARGANTUA DE RABELAIS XVI e s ... aller sur le site pour trouver des ex précis >fiche 1)le comique de caractère (l'impulsivité, le caactè e coléiue, la mégalomanie de Picochole - « Bile amère » - qui se met en guerre ... appui sur Gargantua et son parcours associé « Rire et savoir ».

  22. Dissert Gargantua

    Elle permet de ridiculiser l'éducation scolastique que reçoit Gargantua et qui le maintient, pour ainsi dire, au stade anal. L'existence de Gargantua est alors entiËrement tournÈe vers des activitÈs prosaÔques et des besoins primaires, ce qui témoigne de l'effet abrutissant de cette Èducation mÈdiÈvale.

  23. Gargantua Chapitre 23, L'éducation de Gargantua

    Introduction de l'analyse linéaire du chapitre 23 sur "L'éducation de Gargantua" Présentation de l'auteur. Ce que l'on sait de François Rabelais est assez imprécis. Il est vers 1483 et mort en 1553. Entre temps, il sera devenu l'un des plus grands écrivains du mouvement Humaniste du début du XVIe.