Dissertation sur Les Fausses confidences !

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dissertation stratageme les fausses confidences

Voici une dissertation sur Les Fausses confidences de Marivaux (parcours au bac de français : Théâtre et stratagème).

Important : Pour faciliter ta lecture, le plan de cette dissertation est apparent et le développement est présenté sous forme de liste à puces. N’oublie pas que le jour J, ton plan et ton développement doivent être intégralement rédigés. Tu trouveras ici un exemple de dissertation rédigé comme tu dois le faire le jour du bac.

Sujet de dissertation :

 Selon vous, quel rapport le mensonge entretient-il avec la vérité dans Les Fausses confidences de Marivaux ?

Pour que ce corrigé te soit utile, entraîne-toi auparavant à réaliser ce sujet avec ma fiche et ma vidéo sur Les Fausses confidences !

Introduction

Traditionnellement , le mensonge nous éloigne de la vérité  : il la cache ou la travestit. Dans Phèdre de Racine par exemple, le personnage éponyme laisse sa nourrice Oenone accuser Hippolyte d’avoir voulu abuser d’elle; ce mensonge a des conséquences dévastatrices sur tous les personnages.

Mais qu’en est-il dans Les Fausses confidences de Marivaux ? Quel rapport mensonge et vérité entretiennent-ils dans cette œuvre ? Comment une pièce dont le titre promet la tromperie peut-elle faire jaillir la vérité des sentiments ?

Car si le mensonge et la dissimulation sont omniprésents dans les Fausses confidences , la vérité ne peut s’empêcher d’affleurer, puis de triompher. Nous verrons ainsi que dans Les Fausses confidences , le mensonge est destiné à masquer la vérité , mais ne parvient pas à la dissimuler totalement . Paradoxalement, c’est le mensonge lui-même qui permet à la vérité d’éclater .

I – Les Fausses confidences : une pièce placée sous le signe de l’illusion et du mensonge

A – les personnages sont masqués.

  • La pièce débute sous le signe du masque . Ainsi, dès l’acte I scène 2, Dubois, le maître du jeu, fait régner un univers de dissimulation . Il demande à Dorante de cacher la vérité : «  Il est essentiel que les domestiques ici ne sachent pas que je vous connaisse.  »
  • Tous les personnages mentent . Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d’épouser le Comte. Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante. Mme Argante propose à Dorante de mentir à Araminte sur son droit pour qu’elle se résigne à épouser le Comte Dorimont : « De dire à ma fille, quand vous aurez vu ses papiers, que son droit est le moins bon ; que, si elle plaidait, elle perdrait » (Acte I, scène 10).
  • À cet égard, Les Fausses confidences est une pièce emblématique du théâtre de Marivaux où les personnages avancent masqués et se tendent des pièges. On pense par exemple au Jeu de l’amour et du hasard (1730) dans lequel les maîtres se déguisent en domestiques pour observer leurs prétendants respectifs.

B – Les personnages sont dans une mise en scène permanente

  • Dubois se comporte comme un véritable metteur en scène . Par exemple, dans l’acte I scène 2, il annonce avec assurance ce qui va se dérouler : «  je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera  ».
  • Dubois suit avec rigueur le déroulement de l’intrigue qu’il a mise en place. Il adopte une vision d’ensemble de l’intrigue lorsqu’il la commente à l’acte II scène 16 : «  Voilà l’affaire dans sa crise  ».
  • D’autres personnages lui empruntent ce rôle de metteur en scène , comme Araminte qui donne des instructions quant au rôle que doit jouer Dorante : «  Conformez-vous à ce qu’ils exigent ; regagnez-les par là, je vous le permets : l’événement leur persuadera que vous les avez bien servis.  » (Acte II scène 13)

C – Les personnages tiennent à maintenir l’illusion

  • Lorsqu’une vérité est sur le point d’être dévoilée, les personnages mettent tout en œuvre pour maintenir le mensonge et l’illusion . Par exemple, Araminte feint la froideur pour ne pas avouer à Dubois ses sentiments naissants pour Dorante (Acte I, scène 14)
  • Araminte veut sauvegarder le mensonge. Dans l’acte I scène 14, elle intime à Dubois de ne pas dévoiler la vérité  : «  garde un profond secret ; et que tout le monde, jusqu’à Marton, ignore ce que tu m’as dit ; ce sont de ces choses qui ne doivent jamais percer.  » 

II – La vérité des sentiments émerge pourtant car le mensonge ne parvient pas à cacher les élans du coeur

A – il existe de vraies confidences dans la pièce.

  • Cette pièce met aussi en scène des vraies confidences , comme à l’acte I scène 2, lors que Dorante avoue à Dubois son amour pour Araminte : «  Je l’aime avec passion et c’est ce qui fait que je tremble  ».
  • Dorante fait aussi preuve de sincérité envers Araminte lorsqu’il lui dévoile la stratégie de Madame Argante. À la scène 13 de l’acte I : «  C’est que si, dans votre procès, vous avez le bon droit de votre côté, on souhaite que je vous dise le contraire, afin de vous engager plus vite à ce mariage ; et j’ai prié qu’on m’en dispensât.  »

B – La vérité des sentiments transparaît derrière le mensonge

  • La vérité du cœur transparaît dans les quiproquos et dans l’ ambiguïté de sens de certains mots. Par exemple, à l’acte I scène 12, Dorante et Araminte établissent une relation contractuelle employeur / employé. Mais sans s’en rendre compte, ils parlent déjà le langage de l’amour : « Araminte : «  Oui, mais ne vous embarrassez point : vous me convenez.  Dorante : je n’ai point d’autre ambition . »  La vérité du cœur émerge à la surface des mots. C’est ce qu’on appelle le marivaudage . 
  • Dans leurs apartés , les personnages cessent leur théâtre social pour s’avouer la vérité à eux-mêmes, à l’instar d’Araminte dans l’acte I scène 5 : «  Araminte, à part. Je n’ai pas le courage de l’affliger ! (…) je n’oserais presque le regarder.  »
  • La parole reste policée mais le corps des personnages trahit la vérité , créant un contraste comique. Par exemple , à la scène 13 de l’acte II, Dorante est dans un état second d’égarement, alors qu’Araminte lui demande de rédiger une lettre pour le Comte : « ton ému », « toujours distrait ».

III – Paradoxalement, la vérité se manifeste grâce au mensonge

A – le mensonge permet de faire émerger la vérité.

  • Le stratagème de Dubois est, finalement, le seul moyen de lever les masques des conventions sociales pour faire parler l’amour : «  il faudra que tout se rende. Quand l’amour parle, il est le maître et il parlera  » (acte I scène 2). 
  • Le mensonge est donc une stratégie pour atteindre la vérité . Ainsi, Araminte feint de vouloir épouser le comte à la scène 13 de l’acte II pour faire éclater la vérité.

B – Le dénouement laisse place à la vraie confidence

  • La scène de dénouement achève de rétablir la vérité en dissipant les illusions. Araminte s’exclame devant Dorante : «  Vous donner mon portrait ! Songez-vous que ce serait avouer que je vous aime ?  » (Acte III, scène 12). L’irréel du présent marque la volonté de faire perdurer le mensonge.
  • Mais l’indifférence feinte d’Araminte ne résiste pas à la vérité et à la vraie confidence  : «  Dorante : Que vous m’aimez, Madame ! Quelle idée ! Qui pourrait se l’imaginer ? Araminte, d’un ton vif et naïf. Et voilà pourtant ce qui m’arrive.  » L’amour triomphe enfin.

C – L’illusion théâtrale permet à la vérité de s’exprimer

  • L’illusion théâtrale permet de révéler la fausseté des valeurs sociales . Sur scène, Marivaux montre une société obnubilée par l’argent et le rang social, qui ne parvient pas à reconnaître le mérite personnel de chacun. C’est grâce à cette illusion théâtrale que tombent les masques de la comédie sociale .
  • Nous ne sommes pas loin de l’Illusion comique (1635) de Corneille où l’illusion théâtrale permet aussi de faire émerger la vérité des sentiments. Dans cette pièce, Pridamant croit assister en direct, grâce au magicien Alcandre, à la vie de son fils Clindor. Mais il assiste en réalité à une représentation théâtrale jouée par son fils devenu acteur. L’illusion théâtrale donne l’occasion à Pridamant de retrouver son amour pour son fils.
  • Avec Les Fausses confidences, Marivaux fait une mise en abyme du théâtre où la proximité de l’illusion et de la réalité fait poindre la vérité. Arlequin conclut d’ailleurs la pièce en soulignant les ponts entre l’illusion et la réalité : «  Pardi, nous nous soucions bien de ton tableau à présent ; l’original nous en fournira bien d’autres copies.  » ( Acte III, scène 13)

Les Fausses confidences est une pièce emblématique de l’œuvre théâtrale de Marivaux. Son titre promet la prédominance du mensonge . Pourtant, c’est la vérité qui affleure dans les mots et les corps des personnages et finit par triompher. À travers cet entremêlement de la vérité et du mensonge, Marivaux dresse un éloge de l’illusion dramatique qui permet de faire émerger la vérité .

Beaumarchais, à la fin du XVIIIème siècle, reprend aussi ce jeu entre le mensonge et la vérité à travers le personnage de Figaro , le valet astucieux qui use de stratagèmes et de tromperies pour faire jaillir la vérité et révéler la vanité de la société de l’Ancien Régime.

Pour aller plus loin sur Les Fausses confidences :

  • Les Fausses confidences, acte I scène 2
  • Les Fausses confidences, acte I scène 14
  • Les Fausses confidences, acte II scène 10
  • Les Fausses confidences, acte II scène 13
  • Les Fausses confidences, acte II scène 15
  • Les Fausses confidences, acte III scène 1
  • Les Fausses confidences, acte III scène 8
  • Les Fausses confidences, acte III scène 9
  • Les Fausses confidences, acte III scène 12
  • Les Fausses confidences, acte III scène 13

Autres dissertations :

  • Dissertation sur Manon Lescaut
  • Dissertation sur La Peau de chagrin
  • Dissertation sur Sido et Les Vrilles de la vigne
  • Dissertation sur Le Malade imaginaire
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Dissertation : « Les Fausses Confidences » de Marivaux - exercice corrigé

Français Lycée

Fiche de révision et analyse de cette œuvre de Marivaux (1688-1763) au programme du bac de français. Dans sa pièce de théâtre  Les Fausses Confidences , le dramaturge développe tout un langage et un art du malentendu autour des questions amoureuses. Explications.

Contexte historique

Cette pièce a été écrite et représentée en 1737, au XVIII e  siècle, le siècle de la fin du règne de Louis XIV - qui meurt en 1715 -, de Louis XV et de Louis XVI. C’est également le siècle de la Révolution française.

Genre théâtral

Au XVIII e  siècle, la division entre tragédie et comédie est revue. Les auteurs essaient de trouver une autre façon de faire du théâtre. Diderot propose l’appellation de « drame bourgeois », c’est-à-dire un drame où les personnages ont le choix de leurs actions et qui se déroule dans le milieu de la bourgeoisie (par opposition à la tragédie) sans que ce soit forcément quelque chose de drôle ou qui finit bien (par opposition à la comédie). Mais ce sont tout de même des sujets légers, amoureux. En cela, dans L es Fausses Conficences , on va s’inscrire dans le genre de la comédie.

Cette comédie est sensible  car elle ne présente pas de farces avec des jeux de mots ou des situations absurdes, mais plutôt des situations avec des rapports complexes entre les personnages, voire des rapports avec beaucoup de sensibilité, d’émotion, de délicatesse en fonction des obstacles qu’ils rencontrent pour pouvoir dévoiler leur amour ou pour se retrouver en tant que couple.

Le marivaudage

Marivaux a pratiquement créé son propre mouvement : le marivaudage. Aujourd’hui, au sens courant, le marivaudage est le fait de séduire à tout va. En littérature, le marivaudage est cette manière d’ aborder les questions amoureuses avec subtilité , avec délicatesse et surtout avec le langage. Ce sont des personnages qui discutent beaucoup, et c’est en discutant que leurs sentiments se développent, s’affirment ou s’éteignent. Les situations avancent par le langage chez Marivaux.

L'auteur Marivaux

Le vrai nom de Marivaux est Pierre Carlet. Il n’est pas simplement dramaturge (celui qui écrit, monte et met en scène les pièces), il est aussi romancier ( La Vie de Marianne ) et journaliste (la presse se développe beaucoup au XIX e  siècle). Il vit grâce à sa plume. Après un mariage avec beaucoup d’argent à la clé, il fait faillite. Pour subvenir à ses besoins, il doit donc travailler et publier des pièces de théâtre, des articles, des livres.

Moments-clés des Fausses Confidences

  • Dubois fait entrer Dorante au service d’une noble car il l’aime : Il s’agit de la scène d’exposition. Dubois, un personnage qui appartient aux domestiques d’une famille noble, fait rentrer un autre personnage, Dorante (un jeune homme d’une trentaine d’années), au service d’une noble. Dorante aime la noble chez qui travaille Dubois. Dubois est l’ancien employé de Dorante. Comme il a envie de rendre service à son ancien patron, qui a fait faillite, il va le faire rentrer au service de cette dame. Dorante ne va pas être n’importe quel domestique, il est intendant : celui qui gère toute la maison. Ce moment est très important car il met en place tout le stratagème qui va créer des quiproquos, des malentendus, du suspens dans ce rapprochement entre Dorante et cette noble dont il est amoureux.
  • Révélation finale et aveux réciproques : L’autre moment clé est la fin, la révélation finale de Dorante. Il va expliquer que tout cela n’est qu’une supercherie, que c’est Dubois qui a parlé à cette jeune femme de lui parce qu’il lui avait demandé. Les stratagèmes vont être révélés à la fin – comme le stratagème du portrait donné va être révélé à la fin. Les deux personnages vont pouvoir s’avouer leur amour de manière sincère, sans faux-semblants.

Thématiques importantes des Fausses Confidences

  • Surprise de l’amour : « La surprise de l’amour » est une expression de l’époque. Marivaux a écrit plusieurs pièces qui s’appellent  La Surprise de l’amour , La Seconde surprise de l’amour . C’est un thème important de son œuvre. Cela veut dire qu’il y a des personnages dans les pièces de théâtre qui se laissent surprendre par leurs sentiments. Ils font tout pour ne pas tomber amoureux. Finalement, ils n’arrivent pas à résister et cela s’impose à eux : c’est la surprise de l’amour. Le suspens dans cette pièce est de savoir à quel moment ils vont s’avouer qu’ils sont amoureux de tel personnage, à quel moment ils vont baisser la garde.
  • Rapports d’argent dans le mariage : La raison pour laquelle Dorante ne peut pas voir directement cette femme, c’est qu’il a fait faillite alors qu’elle est riche. Cela montre comment l’argent conditionne les rapports entre les gens au XVIII e  siècle.
Quand l’amour parle, il est le maître. Dubois

Dubois est le maître du jeu, il dirige les marionnettes et décide de tout. C’est une manière de dire que l’amour va forcément s’imposer, se dire à un moment ou un autre. Il y a l ’importance du langage qui est fondamental chez Marivaux à travers cette citation.

► Découvrez aussi la vidéo  Les Fausses Confidences  de Marivaux avec Félix Radu.

Réalisateur : Les Bons Profs

Producteur : Les Bons Profs

Année de copyright : 2022

Année de production : 2022

Publié le 13/12/22

Modifié le 12/01/24

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Marivaux, Les Fausses Confidences  : théâtre et stratagème

I. une comédie grinçante, persistance des formes traditionnelles du comique, d'un valet à l'autre : du rire à l'inquiétude, ii. le tableau d'une société en pleine mutation, la veuve émancipée, le valet affranchi, iii. dans le piège des mots, la maîtrise du langage, un enjeu de pouvoir, le doux poison des mots, exemples pour la dissertation : les enjeux du parcours, – parasite de bong joon-ho, 2019.

– Mademoiselle de Joncquières d'Emmanuel Mouret, 2018

IV. Corpus : Théâtre et stratagème

Rhétorique, déguisement (ou travestissement), aparté, drame romantique et conspiration, luttes et joutes amoureuses, exemples pour l'oral : élargissements culturels, – les choses qu'on dit, les choses qu'on fait d'emmanuel mouret, 2020.

– L'Esquive d'Abdellatif Kechiche, 2003

Quelques références sur le marivaudage et les stratégies amoureuses

– comédie érotique d'une nuit d'été de woody allen, 1982.

– Les Liaisons dangereuses , de Stephen Frears, 1988

– Les Olympiades , de Jacques Audiard, 2021

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Les Fausses Confidences : théâtre et stratagème

  • Sarah Sauquet

" Dernière des comédies en trois actes de Marivaux " dans laquelle " le comique se fait plus réaliste " et " la critique sociale plus directe ", Les Fausses Confidences est au programme du bac de français 2020-2021. Nous verrons comment utiliser Gallica pour l’étudier en classe de première.

dissertation stratageme les fausses confidences

L’Amour au théâtre français , Cochin d’après Watteau.  

Entre la foi dans le présent et la foi en l’avenir, Marivaux le singulier

Comprendre l’esthétique de marivaux.

Étudier Marivaux, c’est découvrir un auteur de la première moitié du XVIII e siècle (Marivaux est né en 1688 et décédé en 1763) qui renouvelle la comédie. L’amour et les jeunes amoureux passent désormais au premier plan – nous ne sommes plus chez Molière – et si l’ordre social est bousculé, il n’est jamais renversé – nous ne sommes pas encore chez Beaumarchais . Cette tension très particulière qui fait l’esthétique du dramaturge, Jean Fleury l’analyse dans Marivaux et le marivaudage . Alors que le XVII e siècle embrassait le monde de manière absolutiste et globale, le XVIII e siècle doute, cherche, et Marivaux se situe dans un parfait entre-deux, " entre la foi dans le présent, qui caractérise la seconde moitié du dix-septième siècle, et la foi en l'avenir, qui caractérise la seconde moitié du dix-huitième ".   Pour une approche plus complète, je recommande Marivaux, sa vie et ses œuvres d’après de nouveaux documents . Gustave Larroumet y livre une analyse très précise de l’esthétique du dramaturge  : il replace Marivaux dans l’histoire littéraire, explique pourquoi certains héros de Marivaux ont des prénoms italiens , l’influence que le peintre Watteau a pu exercer sur son œuvre. Larroumet y rappelle aussi la modernité des Fausses confidences , cette pièce dans laquelle un roturier, Dorante, tombe amoureux d’une jeune veuve .

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Découvrir et s’approprier la pièce

Plusieurs éditions de la pièce sont disponibles, mais celle issue du Théâtre de Marivaux a particulièrement retenu mon attention pour son confort de lecture . Dans l’édition de Haut-Cœur et Gayet jeune , une introduction de Pierre Duviquet, " Jugement sur Les Fausses Confidences ", constitue un parfait préambule à la découverte de la pièce. Un résumé synthétique de la pièce et de ses enjeux  est à lire dans Marivaux et le marivaudage , de Jean Fleury. Un enregistrement sonore de plusieurs scènes, jouées par la prestigieuse compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault permet de découvrir une mise en voix du texte. Plusieurs photographies de mises en scène sont disponibles, datant de 1946 , 1985 , ou 1993 .

Le théâtre de la parole

Analyse stylistique du marivaudage.

Les héros de Marivaux sont pris dans la nasse de leur propre introspection,  et celui-ci s’exprime par l’art de la conversation, ou marivaudage. Ce marivaudage, comment se traduit-il ? La langue de Marivaux est virevoltante, chaque personnage  a ses champs lexicaux et tournures propres. Mme Argante, par exemple, s’exprime beaucoup à l’impératif.   La Linguistique générale et linguistique française constitue une parfaite introduction à une analyse précise du texte. Charles Bally y revient sur les nuances de la phrase , les modalités du langage , la phrase en tant qu’énoncé explicite , ou la différence entre interrogation totale et partielle . Pour comprendre la dynamique du langage théâtral, on pourra lire des extraits de Questions et exercices sur le Petit traité de rhétorique et de littérature de Bernard Jullien consacrés au dialogue théâtral . L’ouvrage comporte de nombreux exercices sur l’identification des genres et l’analyse des styles théâtraux.

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Le marivaudage, ou la mise en scène de la parole

Pour prolonger la réflexion sur le marivaudage, on pourra lire Dix-huitième siècle, études littéraires dans lequel Émile Faguet définit le marivaudage, ces analyses " ramassées en traits rapides et pénétrants ", ce " galimatias " contenu et clair, resté " dans les honnêtes limites du précieux ". Dans Marivaux et le marivaudage , Jean Fleury parle d’une langue " délicate, raffinée, contournée, mais discrète, une langue de salon ". Pour  exprimer au mieux ces nuances langagières, Marivaux fait jouer Les Fausses Confidences par les Comédiens Italiens, réputés pour leur spontanéité et leur langage non verbal, le 16 mars 1737 à l’Hôtel de Bourgogne. Dans le Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s'y rattachent , Arthur Pougin revient très précisément sur l’histoire des Comédiens Italiens , leur particularité, et sur le moment précis de leur histoire où furent montées Les Fausses Confidences .

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Le stratagème, ou le bal des intrigants

Les Fausses Confidences est une pièce qui repose sur les épaules d’un valet et témoigne d’une hiérarchie entre domestiques. Arlequin a un rôle mineur, et c’est le valet Dubois, aux motivations troubles, qui tire les ficelles de l’intrigue. Les Valets au théâtre de Ludovic Celler apporte un éclairage très riche sur l’emploi du valet et sa moralisation grandissante au théâtre, entre servitude, diligence et intérêts. On pourra ainsi comparer Dubois à Scapin et Figaro pour ne citer qu’eux, et mettre en perspective l’honnêteté de Dubois. Le documentaire Le Valet de comédie complète aisément cette lecture et explique ce que représente le personnage d’Arlequin dans l’imaginaire théâtral.

L’oncle et la mère

M. Rémy, l’oncle de Dorante, et Mme Argante, la mère d’Araminte, sont eux aussi instigateurs de fausses confidences. Araminte choisit-elle librement d’épouser Dorante et de renoncer au comte Dorimont, un beau parti ? Comment arrive-t-elle à tenir tête à sa mère ? M. Rémy souhaiterait voir son neveu épouser la suivante Marton. Quel regard Dorante peut-il porter sur cette ingérence ? Deux classiques de la littérature peuvent apporter un éclairage sur ces questions. On pourra lire Il ne faut jurer de rien d’Alfred de Musset, pièce dans laquelle le héros Valentin voit son oncle menacer de lui couper les vivres s’il n’épouse pas la jeune Cécile de Mantes. On pourra aussi lire Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Lalos. Le roman épistolaire met en scène des héros qui en manipulent d’autres pour arriver à leurs fins. La lettre XCVIII est particulièrement intéressante. Mme de Volanges, la mère de Cécile qui souhaitait voir sa fille épouser Gercourt, pose la question à Mme de Merteuil : ces mariages arrangés, que les parents organisent pour leurs enfants, ne sont-ils pas cause de malheurs et de liaisons ?

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Le portrait et la lettre, instruments du stratagème

Portrait et lettre deviennent, dans la pièce, les instruments des stratagèmes. Ces objets ne sont pas choisis au hasard, et il convient de prendre la mesure de leur charge émotionnelle. Dans La Langue théâtrale , Alfred Bouchard rappelle l’importance des accessoires au théâtre ; et dans Histoire du portrait en France , Marquet de Vasselot explique que le portrait, dans sa dimension artistique, est difficilement dissociable de l’amour et de la représentation de l’être aimé . Enfin, Les Liaisons dangereuses offre une réflexion sur le pouvoir et l’importance de la lettre.

La suivante, héroïne sacrifiée du stratagème

Complexe et touchante, la suivante Marton est amoureuse de Dorante. Contrainte de se retirer du jeu amoureux auquel elle est mêlée malgré elle, Marton apparaît comme sacrifiée, même si tout semble se résoudre parce qu’Araminte pense, par son amitié, lui faire oublier sa peine. Ce dénouement laisse songeur, et pour la comprendre, on pourra lire On ne badine pas avec l’amour , d’Alfred de Musset. Rosette y est une Marton à la douleur plus grande et au destin tragique.

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Pour aller plus loin...

  • Le Marivaudage , Françoise Rubellin
  • Préparer le bac de Français avec Gallica .
  • Le Malade imaginaire : spectacle et comédie
  • Collections
  • littérature
  • baccalauréat
  • bac français

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Couverture pour Les Fausses Confidences

Un thème clé : les stratagèmes

Jean François de Troy, La Déclaration, 1724.

Commentaire et dissertation

Commentaire et dissertation

Fausses confidences.

Fausses Confidences de Marivaux : un résumé scène par scène de la pièce.

Les fausses confidences de Marivaux sont représentées sur cette gravure.

Scènes I et II

D’abord, Dorante se présente chez Mme Argante. Il s’entretient avec Dubois. Ensemble ils préparent un stratagème afin que le pauvre Dorante puisse séduire la noble Araminte : la jeune Marton servira à son insu d’entremetteuse. Grâce à elle, Dorante espère entrer comme intendant chez Araminte. La rivalité des deux femmes fera le reste.

M. Remy, oncle de Dorante, discute avec son neveu : il souhaite marier Dorante à Marton.

Marton et Dorante sont présentés l’un à l’autre. M. Remy, avec le consentement de la jeune femme, décide de leur union.

Mais une fois seuls, Dorante demande à Marton d’intervenir pour lui auprès d’Araminte.

Scènes VI et VII

Lorsqu’Araminte fait la rencontre de Dorante, le nouvel intendant recommandé par M. Remy, celle-ci semble séduite.

Scènes VIII-IX

En outre, le valet d’Araminte nommé Arlequin, est placé au service de Dorante. Mais Arlequin est mécontent, il se refuse à servir un homme qui n’a pas une condition sociale plus élevée que lui. Mais Arlequin tire profit de la situation. Il achète le silence de Dorante.

La mère d’Araminte, Mme Argante, recherche de l’aide auprès de Dorante car un procès oppose sa fille et le comte Dorimont. Or le mariage du Comte et d’Araminte et du Comte pourrait mettre un terme à cette querelle. Elle demande alors à Dorante de convaincre sa fille d’accepter ce mariage. Or, Dorante s’y refuse.

Alors, Marton tente d’influencer Dorante. Elle admet que le Comte Dorimont lui a offert une belle récompense en échange de sa collaboration.

Ensuite, Araminte se confie à Dorante. Ainsi, il lui dévoile les projets de Mme Argante. La sincérité et le dévouement de Dorante touchent la jeune femme.

Scènes XIII et XIV

Mais la discussion est interrompue par Dubois. En effet, il souhaite s’entretenir avec Araminte. Il lui révèle les sentiments de Dorante à son encontre. Celle-ci choisit de garder Dorante auprès d’elle, sans révéler les motifs de cette décision.

Scènes XV et XVI

Puis, Araminte feint de congédier Dorante. Elle déclare que le Comte Dorimont lui a conseillé de prendre l’un de ses intendants. Dorante, accablé, tente de l’a faire changer d’avis. Elle finit pas céder. Quant à Dorante, il exulte : tout semble se déroule selon ses plans.

Comme le prévoyait son stratagème, Dubois révèle à Marton les sentiments de Dorante à l’égard d’Araminte. En suscitant la jalousie de Marton et d’Araminte, il espère que cette dernière va révéler ses sentiments à Dorante.

D’abord, Araminte veut connaître les sentiments de Dorante. Ainsi, elle feint une réticence à l’annulation de la noce. Dorante semble en être attristé. Puis c’est au tour de Dorante de lui jouer un tour : il feint de vouloir éloigner Dubois pour éviter qu’il ne dénonce ses sentiments. Elle Elle s’y oppose.

Puis, M. Remy arrive. Il demande à Dorante de cesser d’être au service d’Araminte. Mais Dorante refuse, Araminte le défend. Puis elle sort, attristée.

Marton pense être à l’origine du refus de Dorante, c’est pourquoi elle lui avoue ses sentiments.

Le Comte demande l’aide de Marton. Il la supplie de convaincre Dorante de l’aider contre une forte somme d’argent. Mais Marton ne veut pas et explique qu’elle ne s’intéresse pas au sort de Dorante.

Scènes V à VIII

Un garçon fait son entrée. il est en quête d’un homme auquel il doit rendre le portrait d’une femme. Marton, imagine qu’il s’agit de Dorante et que la femme représentée n’est autre qu’elle même, prend le portait. Dorante ne sait pas pourquoi on le recherche. Marton semble ravie. Les malentendus / quiproquos s’accumulent.

Puis Araminte s’interroge quant portrait que l’on vient d’apporter. Le Comte certifie qu’il ne lui appartient pas. Marton déclare alors que le portrait est le sien et qu’il appartient à Dorante. Araminte ne peut le croire et veut à voir le portrait. Elle y découvre alors son propre visage. Marton désolée s’excuse. Alors, les sentiments qu’éprouve Dorante pour Araminte sont dévoilés.

Arlequin et Dubois se disputent. Mme Argante veut connaître les raisons de cette querelle.

Mme Argante demande à sa fille de questionner Dubois à propos de Dorante qu’elle n’aime pas beaucoup. Le Comte annonce qu’il abandonne le procès.

Dubois met un terme aux quiproquos : Dorante aime Araminte. Mais leurs classes sociales les séparent. Araminte doit renvoyer Dorante. Pour ce faire, elle lui tend un piège et le pousse à révéler sa flamme.

Ainsi, Araminte prétend face à Dorante qu’elle est déterminée à épouser le Comte. Tous deux rédigent une lettre pour le Comte. Mais Dorante n’avoue pas ses sentiments. Marton fait alors son entrée. Elle révèle son amour à Dorante et lui demande de l’épouser.

La situation devient complexe et oblige Dorante à faire son aveu amoureux. Alors, il avoue son amour pour Araminte. Prise au dépourvu, Araminte congédie Dorante.

Scènes XVI-XVII

Araminte soutient face à Dubois que Dorante n’a rien dit. Dubois et Dorante doivent se retrouver dans le jardin.

Dorante et Arlequin mettent en place une nouvelle stratégie. Il lui remet une missive qu’ Arlequin devra apporter dans un autre quartier de la ville.

Marton questionne Dubois pour obtenir des informations sur Dorante. Alors, Dubois lui propose d’intercepter une lettre de Dorante justement.

Arlequin arrive. Il déclare que la lettre a été remise à Marton car elle a offert de la transmettre.

Scènes IV-V

Mme d’Argante veut faire renvoyer Dorante, dans ce but, elle souhaite révéler publiquement les sentiments de ce dernier pour Araminte. Marton, Mme Argante et M. Remy attendent le retour de Dorante.

Scènes VI-VII

Mais Araminte refuse que Dorante soit congédié. Sa mère est très mécontente. Sous la colère, elle avoue l’inpensable : Dorante aime Araminte. Arrive alors Dorante.

Marton donne la lettre dérobée au Comte qui lit à voix haute : Dorante avoue son amour pour Araminte. Il déclare vouloir partir en voyage après son renvoi. Cette lettre a un effet désastreux : Dorante est remercié, Araminte refuse toute visite.

Dubois, ravi, avoue le rôle central qu’il a joué dans ce scandale. Araminte le chasse.

Scènes X-XI

Marton se sent coupable et demande à être congédiée. Araminte accepte de parler à Dorante une dernière fois.

Tous deux sont bouleversés. Araminte ne peut plus tenir et lui avoue ses sentiments. Dorante confesse sa machination. Dubois et lui ont tout planifié dans ce stratagème. Il est tout de même pardonné.

Araminte repousse définitivement les avances du Comte. Elle dit vouloir épouser Dorante. Le Comte renonce au procès. Toutefois, Mme Argante ne peut se résoudre à un tel mariage. Seuls sur scène, Dubois et Arlequins restent plaisanter.

FAUSSES CONFIDENCES: conclusion

Nous espérons que cette fiche « Fausses confidences » ont pu t’aider dans ton travail.

Pour aller plus loin sur Les Fausses confidences de Marivaux, tu peux également lire:

– Les Fausses confidences texte intégral (et en PDF)

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dissertation stratageme les fausses confidences

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Sujets de dissertation sur Les Fausses confidences de Marivaux et le parcours Théâtre et stratagèmes

L'intrigue des Fausses Confidences de Marivaux ne repose-t-elle que sur un grand stratagème amoureux ? 

Plan détaillé :

I. Les stratagèmes amoureux comme ressort principal de l'intrigue

A. Les machinations de Dubois pour unir Araminte et Dorante

B. L'usage de la ruse et de la dissimulation dans l'évolution de l'histoire

II. Les autres stratagèmes présents dans l'intrigue

A. Les manipulations de caractère social, telles que l'ascension de Dorante

B. L'usage de stratagèmes pour explorer des thèmes plus profonds comme la vérité et l'illusion

III. La complexité de l'intrigue des Fausses Confidences

A. L'interconnexion des stratagèmes amoureux et sociaux

B. Le rôle de l'intrigue dans la mise en lumière des tensions et contradictions de l'époque de Marivaux

Comment les stratagèmes dans Les Fausses Confidences impliquent-ils le spectateur ? 

I. L'implication du spectateur à travers la mise en place des stratagèmes

A. Le rôle du spectateur comme complice des machinations

B. L'usage de l'ironie dramatique pour engager le public

II. Les stratagèmes comme moyen de questionner le spectateur

A. Les dilemmes moraux et éthiques posés par les stratagèmes

B. L'invitation à une réflexion sur la vérité et l'illusion

III. Les stratagèmes comme moyen de divertissement et d'éducation pour le spectateur

A. L'attrait du jeu et de la ruse pour le public

B. L'usage des stratagèmes pour explorer des thèmes universels

En quoi les stratagèmes des Fausses Confidences révèlent-ils des enjeux sociaux ? 

I. Les stratagèmes comme révélateurs de la structure sociale

A. L'ascension de Dorante comme critique de la mobilité sociale

B. L'exploitation des règles sociales dans les machinations de Dubois

II. Les stratagèmes comme moyen d'explorer les tensions sociales

A. Le conflit entre amour et intérêt dans le cadre des stratagèmes

B. Les dilemmes moraux liés à l'usage de la ruse et de la dissimulation

III. Les stratagèmes comme critique de la société

A. La mise en lumière de l'hypocrisie et de l'artificialité de la société de cour

B. L'usage des stratagèmes pour questionner la notion de vérité et d'honnêteté dans la société

Les stratagèmes dans Les Fausses Confidences en font-elles une pièce immorale ? 

I. Les stratagèmes comme sources d'immoralité

A. L'usage de la ruse et de la tromperie

B. Les dilemmes éthiques posés par les stratagèmes

II. Les stratagèmes comme critique de la morale sociale

A. La mise en lumière de l'hypocrisie de la société

B. La question de l'intérêt personnel versus le bien commun

III. Les stratagèmes comme moyen d'explorer la complexité de la morale

A. L'ambiguïté morale des personnages

B. La remise en question de la notion de bien et de mal dans une société complexe

En quoi les stratagèmes des Fausses Confidences sont-ils un instrument de lucidité ? 

I. Les stratagèmes comme outils de révélation

A. La mise en lumière des contradictions et des hypocrisies des personnages

B. La révélation des motivations cachées et des vérités inavouées

II. Les stratagèmes comme moyen de dévoiler la réalité sociale

A. L'exploration des dynamiques de pouvoir et d'intérêt

B. La critique de l'artificialité de la société de cour

III. Les stratagèmes comme moyen d'éclairer le public

A. L'invitation à une réflexion sur la vérité et l'illusion

B. Le rôle de l'ironie dramatique comme instrument de lucidité pour le spectateur.

Sujet de dissertation :

De quelle manière l’œuvre de Marivaux est-elle une critique de la société de l'époque ?

Introduction

Contexte : Présentation de Marivaux comme l'un des dramaturges les plus influents du XVIIIe siècle, dont les œuvres sont réputées pour leur exploration des mœurs et des dynamiques sociales.

Problématique : Comment Marivaux utilise-t-il ses pièces pour critiquer la société de son époque ?

Annonce du plan : Exploration de la critique sociale dans l'œuvre de Marivaux à travers les thèmes de la manipulation et du jeu social, des distinctions de classe et des idéaux des Lumières.

I. Manipulation et jeu social

A. Les stratagèmes et le langage : Analyse de la manière dont Marivaux emploie des stratagèmes complexes et un langage raffiné pour révéler les manipulations et les jeux de pouvoir au sein des relations sociales.

B. Les quiproquos et les déguisements : Discussion sur l'usage des quiproquos et des déguisements comme moyens de critiquer les apparences et les conventions sociales trompeuses.

C. Exemples spécifiques : Référence à des pièces comme "Les Fausses Confidences" et "Le Jeu de l'amour et du hasard" pour illustrer ces thèmes.

II. Distinctions de classe et critique sociale

A. La mobilité sociale : Exploration de la manière dont les pièces de Marivaux mettent en scène des personnages de différentes classes sociales, souvent en interaction, pour critiquer les barrières sociales rigides.

B. L'amour et la classe sociale : Analyse de la représentation de l'amour entre individus de classes différentes comme un moyen de remettre en question les préjugés et les inégalités de la société.

C. Exemples spécifiques : Étude de "Le Triomphe de l'amour" et "La Double Inconstance" pour montrer comment Marivaux traite de ces questions.

III. Idéaux des Lumières et humanisme

A. La quête de vérité : Réflexion sur la manière dont les œuvres de Marivaux reflètent les idéaux des Lumières, en particulier la valorisation de la raison, de la vérité et de l'authenticité.

B. La critique de l'absolutisme : Discussion sur la critique implicite de l'absolutisme et de l'autoritarisme dans les structures sociales dépeintes par Marivaux.

C. Exemples spécifiques : Analyse de "L'Île des esclaves" comme une allégorie de la critique des hiérarchies sociales et de la plaidoirie pour l'égalité et la justice.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont Marivaux utilise son œuvre pour critiquer subtilement la société de son époque, en abordant des thèmes comme la manipulation sociale, les distinctions de classe et les idéaux des Lumières.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence continue de la critique sociale dans les œuvres de Marivaux dans le contexte contemporain.

L'œuvre de Marivaux demeure ainsi un témoignage critique de la société du XVIIIe siècle, offrant une analyse perspicace des dynamiques sociales, des inégalités et des aspirations humaines, tout en restant ancrée dans les idéaux des Lumières.

Sujet de dissertation : 

De quelle manière le thème de la manipulation est-il mis en œuvre dans Les Fausses Confidences ?

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une œuvre qui se distingue par l'ingéniosité de son intrigue et la profondeur psychologique de ses personnages, principalement autour de la manipulation amoureuse.

Problématique : De quelle manière la manipulation sert-elle de moteur à l'intrigue et au développement des personnages dans "Les Fausses Confidences" ?

I. La machination orchestrée par Dubois

A. Le rôle de Dubois : Analyse du personnage de Dubois, l'ancien valet d'Araminte, qui orchestre une série de manipulations pour réunir son ancien maître Dorante, dont il est maintenant le valet, avec Araminte, malgré leur différence de classe sociale.

B. Les stratégies de manipulation : Exploration des différentes stratégies utilisées par Dubois, notamment le fait de pousser Dorante à devenir l'intendant d'Araminte et d'utiliser des confidences feintes pour éveiller la sympathie et l'amour d'Araminte envers Dorante.

C. L'efficacité de la manipulation : Discussion sur la manière dont les manipulations de Dubois font progresser l'intrigue et comment elles révèlent les intentions et les désirs des personnages principaux.

II. Les confidences comme outils de manipulation

A. Le rôle des "fausses confidences" : Examen de l'importance des fausses confidences dans la pièce, en tant que moyen pour Dorante de gagner la confiance d'Araminte et de manipuler les perceptions.

B. Les lettres et les bijoux : Analyse des objets, comme la lettre d'amour et les bijoux, qui servent d'outils de manipulation, contribuant à créer des situations ambiguës et à influencer les sentiments d'Araminte.

C. La révélation des véritables sentiments : Réflexion sur le moment où les manipulations conduisent à une sincérité involontaire, révélant les véritables sentiments des personnages.

III. La moralité de la manipulation

A. Les intentions derrière la manipulation : Discussion sur la complexité morale de la manipulation dans la pièce, où les actions de Dubois, bien que trompeuses, visent à unir deux personnes qui s'aiment véritablement.

B. Les conséquences de la manipulation : Exploration des conséquences des manipulations sur les relations entre les personnages, notamment la transformation d'Araminte et la résolution de l'intrigue.

C. La critique sociale : Réflexion sur la manière dont la manipulation dans la pièce critique les conventions sociales et les barrières de classe, en montrant comment l'amour et l'ingéniosité peuvent les surmonter.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont le thème de la manipulation est tissé à travers l'intrigue de "Les Fausses Confidences", révélant les complexités des relations humaines et la tension entre tromperie et sincérité.

Ouverture : Réflexion sur l'universalité du thème de la manipulation dans les relations humaines et son traitement dans d'autres œuvres littéraires.

Dans "Les Fausses Confidences", la manipulation est à la fois le moteur de l'intrigue et le révélateur des vérités intérieures des personnages, offrant une exploration riche et nuancée de la nature humaine et des dynamiques sociales.

Dans Les Fausses Confidences de Marivaux, le stratagème théâtral n'est-il qu'un ressort comique ? Corrigé sujet 2021

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une œuvre qui utilise le stratagème théâtral pour faire avancer l'intrigue et développer les personnages.

Problématique : Le stratagème dans "Les Fausses Confidences" est-il uniquement un ressort comique, ou remplit-il d'autres fonctions dans la pièce ?

Annonce du plan : Examen du rôle du stratagème comme source de comédie, vecteur de révélation des caractères et moyen d'exploration des thèmes sociaux et psychologiques.

I. Le stratagème comme ressort comique

A. Situations humoristiques : Analyse des situations comiques engendrées par le stratagème, telles que les malentendus, les déguisements et les réactions exagérées des personnages.

B. Ironie dramatique : Discussion sur l'ironie résultant de la connaissance par le public des manipulations en cours, contrastant avec l'ignorance des personnages, générant ainsi de l'humour.

C. Caractère ludique de la mise en scène : Réflexion sur la manière dont le stratagème confère à la pièce un aspect ludique, engageant le public dans une sorte de jeu théâtral.

II. Révélation et développement des personnages

A. Dorante et Araminte : Exploration de la manière dont le stratagème révèle la complexité des personnages de Dorante et Araminte, en particulier leurs désirs, leurs craintes et leurs motivations.

B. Les manipulations de Dubois : Analyse du rôle de Dubois comme instigateur du stratagème et de son influence sur le développement de l'intrigue et la transformation des personnages.

C. La sincérité à travers la tromperie : Discussion sur le paradoxe de la sincérité émergeant des fausses confidences, où la manipulation conduit finalement à une vérité émotionnelle plus profonde.

III. Exploration des thèmes sociaux et psychologiques

A. La critique sociale : Examen de la façon dont le stratagème met en lumière les normes sociales et les barrières de classe, en les remettant en question à travers les interactions des personnages.

B. Le jeu et la réalité : Réflexion sur la dualité entre le jeu théâtral et la réalité émotionnelle des personnages, soulignant la finesse psychologique de la pièce.

C. L'universalité des thèmes : Discussion sur les thèmes universels abordés par le stratagème, tels que l'amour, la confiance, la manipulation et l'authenticité, qui résonnent au-delà de l'époque de Marivaux.

Synthèse : Récapitulation de la multifonctionnalité du stratagème dans "Les Fausses Confidences", qui sert à la fois de ressort comique et de moyen d'exploration des dynamiques humaines et sociales.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence continue des stratagèmes théâtraux dans l'art dramatique moderne, en tant qu'outil de divertissement et de réflexion.

Ainsi, dans "Les Fausses Confidences", le stratagème théâtral dépasse largement le cadre de la comédie pour devenir un véhicule de révélation des caractères, d'exploration des thèmes profonds et de critique de la société, illustrant la complexité et la richesse de l'œuvre de Marivaux.

La victoire finale de l'amour est-elle le résultat des stratagèmes mis en place par les différents personnages, ou bien, comme le propose un critique, le fruit d'un "hasard favorable" à Dorante ?

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une œuvre où stratagèmes et coïncidences se mêlent pour dénouer l'intrigue amoureuse.

Problématique : La conclusion amoureuse de la pièce est-elle principalement le résultat des manœuvres des personnages, ou doit-elle être attribuée à un concours de circonstances favorables ?

Annonce du plan : Analyse de l'impact des stratagèmes et du rôle du hasard dans l'évolution de la relation entre Dorante et Araminte.

I. L'influence des stratagèmes sur l'issue de l'amour

A. Le rôle de Dubois : Exploration de la manière dont Dubois, ancien valet d'Araminte et actuel valet de Dorante, échafaude un plan complexe pour rapprocher Dorante d'Araminte malgré les obstacles sociaux.

B. Les fausses confidences : Analyse de l'impact des fausses confidences et autres manœuvres (lettres, bijoux prêtés, etc.) sur la perception qu'Araminte a de Dorante, et comment ces stratagèmes façonnent progressivement leurs sentiments.

C. La complicité des personnages : Discussion sur l'implication d'autres personnages, comme Marton, dans les stratagèmes, et leur contribution au rapprochement des protagonistes.

II. Le rôle du hasard dans l'évolution de la relation

A. Les coïncidences opportunes : Examen des moments où des coïncidences semblent jouer en faveur de Dorante, comme l'acquisition involontaire de preuves de l'affection d'Araminte.

B. L'interprétation des signes : Réflexion sur la manière dont les personnages interprètent certains événements comme des signes du destin, influençant leurs décisions et sentiments.

C. La dynamique des sentiments : Discussion sur l'idée que les sentiments d'Araminte pourraient évoluer indépendamment des stratagèmes, sous l'effet de circonstances non planifiées et de la spontanéité des interactions.

III. Synthèse entre stratagèmes et hasard

A. L'interaction entre manœuvre et fortune : Exploration de la manière dont les stratagèmes et le hasard s'entremêlent pour créer une dynamique amoureuse complexe, où chaque élément renforce et influence l'autre.

B. L'intention versus le résultat : Analyse de la différence entre l'intention initiale des stratagèmes et la manière dont les événements se déroulent, soulignant l'élément d'incertitude et de surprise.

C. La vision de Marivaux sur l'amour : Réflexion sur la vision de Marivaux de l'amour comme une force qui transcende les manipulations et les coïncidences, suggérant une conception plus profonde et moins contrôlable des sentiments.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont "Les Fausses Confidences" présente un équilibre entre l'ingéniosité humaine et le hasard dans la résolution de l'intrigue amoureuse.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence de cette dualité stratagèmes-hasard dans les relations amoureuses contemporaines et dans la littérature moderne.

Ainsi, dans "Les Fausses Confidences", la victoire de l'amour semble être le résultat d'une combinaison complexe de plans intentionnels et de circonstances fortuites, reflétant la nature imprévisible des relations humaines et des sentiments.

Selon Marcel Arland, auteur d’une étude sur Marivaux, celui-ci « n’a de cesse qu’il n’ait contraint le masque à tomber et qu’il n’ait révélé, sous l’apparence, la vérité de l’homme. » Vous commenterez cette citation dans un développement structuré. Votre travail prendra appui sur Les Fausses Confidences, sur les textes et documents que vous avez étudiés dans le cadre du parcours « Théâtre et stratagème », ainsi que sur votre culture personnelle.

Contexte : Introduction de Marivaux et de son œuvre "Les Fausses Confidences" comme un terrain fertile pour explorer les thèmes de l'apparence, de la manipulation et de la révélation de la vérité.

Problématique : Comment Marivaux utilise-t-il les stratagèmes théâtraux pour faire tomber les masques sociaux et révéler la vérité de l'homme ?

Annonce du plan : Analyse de la mise en scène des apparences, de la fonction des stratagèmes dans la révélation des véritables sentiments et de la portée universelle de cette quête de vérité.

I. La mise en scène des apparences

A. Les masques sociaux : Exploration de la manière dont les personnages, notamment Dorante et Araminte, endossent des rôles sociaux qui masquent leurs véritables intentions et sentiments, illustrant la complexité des interactions humaines dans le microcosme social de la pièce.

B. Le langage comme masque : Analyse du langage raffiné et de la politesse comme outils de dissimulation, où les mots servent à voiler autant qu'à exprimer la vérité.

C. Exemples d'autres œuvres : Référence à d'autres pièces du parcours "Théâtre et stratagème", comme "Le Jeu de l'amour et du hasard", pour montrer comment Marivaux utilise de manière récurrente les apparences comme un thème central.

II. Les stratagèmes comme révélateurs de vérité

A. La fonction des fausses confidences : Discussion sur la manière dont les fausses confidences et autres manœuvres dans la pièce servent de catalyseurs pour faire tomber les masques, poussant les personnages à révéler malgré eux leur vérité intérieure.

B. La dynamique Dorante-Araminte : Examen de la relation entre Dorante et Araminte comme un exemple de la façon dont la supercherie conduit à une sincérité involontaire, révélant les sentiments authentiques sous la contrainte des stratagèmes.

C. Parallèles culturels : Mise en perspective avec des œuvres de la culture personnelle où les stratagèmes servent également de révélateurs de vérité, comme dans certaines comédies de Shakespeare.

III. La portée universelle de la quête de vérité

A. La critique sociale : Réflexion sur la manière dont la pièce, au-delà de l'intrigue amoureuse, critique les conventions et les masques sociaux, questionnant la sincérité des relations humaines dans la société.

B. La nature humaine : Discussion sur la vision de Marivaux de la nature humaine, où le désir de connaître la vérité derrière les apparences est un trait universel, reflétant une quête profonde de sincérité et d'authenticité.

C. Résonance contemporaine : Exploration de la pertinence de cette quête de vérité dans le contexte contemporain, dans les relations sociales, les médias et la politique, où les apparences continuent de jouer un rôle prépondérant.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont "Les Fausses Confidences" et l'œuvre de Marivaux en général illustrent la démarche de révélation de la vérité sous l'apparence, à travers les stratagèmes théâtraux.

Ouverture : Réflexion sur l'importance de chercher la vérité et l'authenticité dans un monde où les apparences restent prédominantes.

Marivaux, à travers "Les Fausses Confidences" et ses autres pièces, dépeint une société où les masques et les apparences sont omniprésents, mais où la véritable essence des individus peut être révélée par les intrications du cœur et les circonstances orchestrées, soulignant une quête universelle de sincérité et de compréhension mutuelle.

La pièce « Les Fausses Confidences » présente-t-elle le triomphe de l'amour ou celui du mensonge ?

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une comédie qui explore les thèmes de l'amour, de la manipulation et de la vérité à travers des personnages complexément liés par des stratagèmes.

Problématique : Dans quelle mesure peut-on considérer que la pièce illustre le triomphe de l'amour ou celui du mensonge ?

Annonce du plan : Examen de la dynamique entre l'amour et le mensonge dans la pièce, leur interdépendance et les conséquences de leurs interactions.

I. Le triomphe de l'amour

A. L'amour sincère sous-jacent : Discussion sur la manière dont les sentiments réels entre Dorante et Araminte servent de fondement à l'intrigue, malgré les manipulations en cours.

B. La transformation d'Araminte : Analyse de l'évolution d'Araminte, de la méfiance à l'amour pour Dorante, comme une illustration de la capacité de l'amour à surmonter les obstacles et les tromperies.

C. La résolution de l'intrigue : Réflexion sur la conclusion de la pièce, où les personnages finissent par s'unir malgré les mensonges, suggérant un triomphe de l'amour authentique sur la manipulation.

II. Le triomphe du mensonge

A. La manipulation comme moteur de l'intrigue : Exploration de l'importance des stratagèmes et des tromperies orchestrés par Dubois pour rapprocher Dorante et Araminte, soulignant la prévalence du mensonge.

B. Les conséquences des fausses confidences : Discussion sur l'impact des manipulations sur les relations entre les personnages, en particulier la manière dont elles altèrent la perception qu'Araminte a de Dorante.

C. Le questionnement moral : Analyse des implications morales de la fin justifiant les moyens, questionnant si la réussite des stratagèmes valide le recours au mensonge.

III. L'interdépendance de l'amour et du mensonge

A. L'amour né du mensonge : Réflexion sur l'ironie de l'amour émergeant des stratagèmes et des fausses confidences, interrogeant la nature complexe des sentiments humains.

B. La vérité révélée par le mensonge : Exploration de la manière dont les mensonges conduisent à des révélations sincères, soulignant une dichotomie où la tromperie dévoile la vérité.

C. La critique sociale de Marivaux : Discussion sur la critique implicite de Marivaux envers une société où les apparences et les manipulations sont courantes, mais où l'amour authentique peut encore émerger.

Synthèse : Récapitulation des arguments présentés, soulignant la complexité de "Les Fausses Confidences" où l'amour et le mensonge sont intrinsèquement liés et contribuent chacun à l'issue de la pièce.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence continue des thèmes de la pièce dans les relations contemporaines, où l'amour et la vérité restent des quêtes fondamentales malgré les illusions et les manipulations.

"Les Fausses Confidences" de Marivaux offre ainsi une représentation nuancée des dynamiques amoureuses, où le triomphe de l'amour ne peut être dissocié du contexte de tromperie qui l'a facilité, invitant à une réflexion sur la nature de l'amour, la moralité des moyens employés pour le réaliser et la vérité cachée derrière les apparences.

« Au théâtre, le stratagème est-il la création d’une illusion ou la révélation d’une vérité cachée ? » Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre analyse des Fausses Confidences de Marivaux, de l’œuvre du parcours associée ou de toute autre pièce de théâtre que vous aurez vue ou lue. 

Contexte : Présentation du stratagème comme un élément central du théâtre, utilisé pour avancer l'intrigue et développer les personnages.

Problématique : Est-ce que le stratagème au théâtre sert uniquement à créer des illusions, ou joue-t-il également un rôle dans la révélation de vérités cachées ?

Annonce du plan : Analyse de l'utilisation du stratagème dans "Les Fausses Confidences" et d'autres œuvres théâtrales pour illustrer sa double fonction.

I. Le stratagème comme création d'illusion

A. Les fausses confidences comme illusion : Dans "Les Fausses Confidences", les stratagèmes employés par Dubois et Dorante créent une série d'illusions qui manipulent Araminte et d'autres personnages, les conduisant à percevoir les situations et les intentions de manière déformée.

B. L'artifice et la mise en scène : Exploration de la manière dont les stratagèmes théâtraux s'appuient sur des artifices et des mises en scène (lettres, déguisements) pour tromper les personnages et, par extension, le public.

C. Autres exemples : Référence à des pièces comme "Le Jeu de l'amour et du hasard" de Marivaux ou "Tartuffe" de Molière, où les déguisements et les fausses identités créent des situations fondées sur des illusions.

II. Le stratagème comme révélation de vérité

A. La vérité émergeant de la tromperie : Analyse de la manière dont les stratagèmes dans "Les Fausses Confidences" mènent à des révélations inattendues sur les personnages, notamment sur leurs sentiments réels et leurs désirs cachés.

B. Le paradoxe de la sincérité : Discussion sur l'ironie de la sincérité émergeant des mensonges, où les personnages découvrent et expriment leurs véritables émotions à travers le filtre des stratagèmes.

C. Autres exemples : Examen de pièces telles que "Cyrano de Bergerac" d'Edmond Rostand, où les stratagèmes révèlent les profondeurs de l'amour et de l'honneur des personnages.

III. La dualité du stratagème au théâtre

A. L'interaction entre illusion et vérité : Réflexion sur la nature complexe des stratagèmes au théâtre, qui oscillent entre la création d'illusions et la révélation de vérités, enrichissant ainsi l'expérience théâtrale.

B. La catharsis du public : Discussion sur la manière dont cette dualité engage le public, provoquant une catharsis à travers la résolution des intrigues basées sur des tromperies et des révélations.

C. La critique sociale : Analyse de la fonction des stratagèmes comme critique sociale, mettant en lumière les conventions, les hypocrisies et les vérités sous-jacentes de la société.

Synthèse : Récapitulation de la fonction double du stratagème au théâtre, à la fois comme constructeur d'illusions et comme révélateur de vérités, illustrée par "Les Fausses Confidences" et d'autres œuvres.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence continue du stratagème dans le théâtre contemporain et son potentiel pour explorer la condition humaine.

Ainsi, au théâtre, et particulièrement dans "Les Fausses Confidences" de Marivaux, le stratagème se révèle être un instrument dramatique riche et multidimensionnel, capable à la fois de tisser des illusions et de dévoiler des vérités, reflétant la complexité des interactions humaines et la quête incessante de la vérité sous les apparences.

Dans la pièce de théâtre Les Fausses confidences, les mensonges permettent-ils de dévoiler la vérité ?

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une comédie qui utilise le mensonge et la manipulation comme des outils narratifs.

Problématique : Les mensonges et les stratagèmes dans la pièce servent-ils uniquement à tromper, ou ont-ils également pour fonction de révéler des vérités profondes ?

Annonce du plan : Analyse des stratagèmes utilisés dans la pièce, de leur impact sur les personnages et de la manière dont ils conduisent à la vérité.

I. Les stratagèmes et leur rôle initial de tromperie

A. La mise en place des mensonges : Description des stratagèmes élaborés par Dubois pour rapprocher Dorante et Araminte, et comment ces mensonges initient l'action de la pièce.

B. L'illusion créée par les stratagèmes : Analyse de la manière dont les personnages, notamment Araminte, sont initialement trompés par les apparences et les manipulations orchestrées par Dubois et Dorante.

C. La dynamique des mensonges : Discussion sur la complexité des interactions entre les personnages induites par les mensonges, soulignant leur rôle dans l'entrelacement des relations.

II. La révélation des sentiments et des vérités cachées

A. Les moments de sincérité involontaire : Exploration des instants où, malgré les mensonges, les personnages révèlent involontairement leurs véritables sentiments, comme lorsque Araminte commence à éprouver de l'affection pour Dorante.

B. La confrontation avec la vérité : Analyse de la scène clé où les personnages sont confrontés à la vérité de leurs sentiments, souvent à la suite ou à cause des complications créées par les mensonges.

C. La transformation des personnages : Discussion sur la manière dont les mensonges initiaux mènent à une évolution des personnages, les amenant à reconnaître et à accepter leurs véritables émotions et intentions.

III. La dualité mensonge/vérité et sa résolution

A. La catharsis par la vérité : Réflexion sur la catharsis atteinte à travers la révélation de la vérité, où les mensonges servent finalement de catalyseur pour une compréhension plus profonde des personnages et de leurs relations.

B. Le dénouement de la pièce : Analyse du dénouement, où les intrigues fondées sur le mensonge se résolvent dans une acceptation de la vérité, soulignant la fonction rédemptrice des stratagèmes.

C. La morale de l'histoire : Discussion sur la morale de l'histoire et sur ce que Marivaux cherche à communiquer sur la nature humaine, les relations et la quête de la sincérité.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont "Les Fausses Confidences" utilise les mensonges et les stratagèmes non seulement comme des outils de tromperie, mais aussi comme des moyens de dévoiler des vérités profondes sur les personnages et leurs relations.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence de cette dualité mensonge/vérité dans le théâtre contemporain et dans la compréhension humaine en général.

Ainsi, dans "Les Fausses Confidences", les mensonges et les stratagèmes se révèlent être des instruments doublement tranchants : ils servent initialement à tromper, mais finissent par révéler des vérités cachées, démontrant la complexité de la nature humaine et la puissance paradoxale de la tromperie pour atteindre la sincérité.

L’une des pièces de Marivaux créée en 1733 s’intitule L’Heureux Stratagème.

L’association de ces deux mots est-elle toujours juste au théâtre ? Vous répondrez à cette question en prenant appui sur Les Fausses Confidences de Marivaux et sur les textes étudiés dans le cadre du parcours associé.

Contexte : Présentation de "L'Heureux Stratagème" comme une expression qui suggère l'efficacité positive d'une ruse dans le développement d'une intrigue théâtrale.

Problématique : Les stratagèmes au théâtre conduisent-ils toujours à des issues heureuses ou bénéfiques, comme le suggère l'expression "Heureux Stratagème" ?

Annonce du plan : Exploration des stratagèmes dans "Les Fausses Confidences" et d'autres œuvres du parcours pour évaluer leur efficacité et leur moralité.

I. Les stratagèmes dans "Les Fausses Confidences"

A. Nature des stratagèmes : Analyse des stratagèmes utilisés dans "Les Fausses Confidences", notamment les plans de Dubois pour rapprocher Dorante et Araminte.

B. Effets des stratagèmes : Discussion sur l'impact des stratagèmes sur les personnages et l'intrigue, soulignant comment ils conduisent à des révélations et des développements relationnels significatifs.

C. Le dénouement : Réflexion sur le dénouement de la pièce, où les stratagèmes, bien que source de conflit, mènent à une résolution heureuse pour les protagonistes.

II. Comparaison avec d'autres œuvres de Marivaux

A. "Le Jeu de l'amour et du hasard" : Examen d'un autre stratagème marivaudien, où les déguisements et les échanges d'identité révèlent des vérités sur l'amour et les classes sociales.

B. "L'Île des esclaves" : Analyse de la pièce comme un exemple où un renversement de situation, ou stratagème, mène à une réflexion sur l'égalité et la justice.

C. Morale et issues des stratagèmes : Discussion sur la tendance générale des pièces de Marivaux à utiliser les stratagèmes comme moyens de critique sociale, souvent avec des issues positives ou éclairantes.

III. La dualité morale des stratagèmes au théâtre

A. Stratagèmes et moralité : Réflexion sur la complexité morale des stratagèmes, qui peuvent être perçus comme trompeurs mais aussi comme révélateurs de vérités cachées ou de qualités humaines.

B. La réception par le public : Analyse de la manière dont le public perçoit les stratagèmes, entre amusement et questionnement sur la légitimité des moyens employés pour atteindre une fin.

C. Variabilité des issues : Discussion sur le fait que les stratagèmes au théâtre ne garantissent pas toujours une issue heureuse, soulignant la diversité des approches dramatiques et des messages véhiculés.

Synthèse : Récapitulation de l'idée que, dans l'œuvre de Marivaux et au théâtre en général, les stratagèmes peuvent mener à des issues heureuses, révélant des vérités et favorisant le développement positif des personnages, mais que leur moralité et leur efficacité peuvent varier.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence des stratagèmes dans le théâtre contemporain et leur capacité à refléter les complexités de la condition humaine.

Ainsi, bien que l'association des termes "Heureux Stratagème" puisse souvent s'appliquer au théâtre de Marivaux et au-delà, elle invite également à une réflexion nuancée sur la nature des stratagèmes, leur impact moral et émotionnel sur les personnages et le public, et la variabilité de leurs conséquences.

En quoi les fausses confidences faites aux autres mènent-elles aux vraies confidences faites à soi ?

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une pièce qui explore les complexités des interactions sociales et amoureuses à travers l'usage de stratagèmes.

Problématique : Comment les fausses confidences dans la pièce incitent-elles les personnages à se confronter à leurs propres vérités et sentiments ?

Annonce du plan : Examen des mécanismes par lesquels les stratagèmes révèlent des vérités internes, l'impact de ces révélations sur les personnages, et la manière dont cette dynamique reflète une compréhension plus large de la nature humaine.

I. Les mécanismes de révélation des vérités internes

A. La construction des fausses confidences : Exploration de la façon dont Dubois orchestre les fausses confidences pour manipuler Araminte, en utilisant Dorante comme instrument de son plan.

B. Les réactions involontaires : Analyse de la manière dont les fausses confidences provoquent des réactions émotionnelles involontaires chez les personnages, les forçant à révéler des sentiments qu'ils n'avaient pas l'intention d'exprimer.

C. La confrontation avec l'inattendu : Discussion sur la façon dont les situations créées par les fausses confidences confrontent les personnages à des aspects de leur personnalité ou à des désirs qu'ils n'avaient pas pleinement reconnus.

II. L'impact des révélations sur les personnages

A. La prise de conscience d'Araminte : Examination de l'évolution d'Araminte, qui, confrontée aux stratagèmes de Dorante et à ses propres réactions, prend conscience de ses sentiments pour lui.

B. La transformation de Dorante : Réflexion sur le parcours de Dorante, qui, en jouant un rôle dans le stratagème, découvre la profondeur de ses propres émotions et la sincérité de son amour pour Araminte.

C. La dynamique des personnages secondaires : Analyse de la manière dont les fausses confidences affectent également les personnages secondaires, les amenant à reconsidérer leurs relations et leurs motivations.

III. Les fausses confidences comme miroir de la nature humaine

A. La dualité de la vérité et de l'illusion : Discussion sur la manière dont la pièce explore les thèmes de la vérité et de l'illusion, suggérant que les deux sont intrinsèquement liés dans les interactions humaines.

B. La quête de l'authenticité : Réflexion sur la quête des personnages pour une authenticité et une sincérité dans un monde régi par les apparences et les manipulations.

C. La portée universelle : Exploration de la manière dont la dynamique des fausses confidences révélant des vérités intérieures résonne au-delà de la pièce, offrant des insights sur la condition humaine et la complexité des relations interpersonnelles.

Synthèse : Récapitulation de la manière dont "Les Fausses Confidences" utilise le stratagème des fausses confidences pour inciter les personnages à une introspection et à des révélations sincères, reflétant une exploration profonde de la nature humaine.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence de ce mécanisme de révélation des vérités internes dans la littérature et l'art contemporains, et son impact sur la compréhension de soi et des autres.

Ainsi, "Les Fausses Confidences" illustre comment les mensonges et les tromperies peuvent, paradoxalement, conduire à la vérité, en poussant les personnages à se confronter à eux-mêmes et à reconnaître leurs véritables sentiments et désirs, offrant une perspective riche sur les intrications de la psyché humaine et la quête de sincérité dans les relations.

Les ruses et les stratagèmes des personnages dans "Les fausses Confidences" vous semblent-ils être le thème principal de la pièce ?

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une œuvre complexe où ruses et stratagèmes sont omniprésents.

Problématique : Les ruses et les stratagèmes constituent-ils le thème principal de la pièce, ou servent-ils de moyens pour explorer des thèmes plus profonds ?

Annonce du plan : Analyse du rôle des ruses et des stratagèmes dans la pièce, de leur impact sur l'intrigue et des thèmes sous-jacents qu'ils permettent de mettre en lumière.

I. L'omniprésence des ruses et des stratagèmes

A. Mécanismes des stratagèmes : Description de la manière dont les personnages, principalement Dubois, élaborent et mettent en œuvre des plans pour influencer les sentiments et les actions des autres, en particulier pour rapprocher Dorante et Araminte.

B. Impact sur l'intrigue : Analyse de l'impact des stratagèmes sur l'évolution de l'intrigue, montrant comment ils constituent le moteur des rebondissements et des développements de l'histoire.

C. Interaction des personnages : Exploration de la façon dont les stratagèmes affectent les relations entre les personnages, en créant des situations de tension, de malentendus et finalement de révélations.

II. Au-delà des ruses : thèmes profonds explorés

A. La quête de l'amour véritable : Discussion sur la manière dont les stratagèmes, malgré leur nature manipulatrice, servent de toile de fond à l'exploration de l'amour sincère, en questionnant la possibilité de trouver l'amour véritable au-delà des apparences et des manipulations.

B. Les enjeux sociaux et moraux : Réflexion sur la critique des conventions sociales et des barrières de classe présentes dans la pièce, ainsi que sur les questions morales soulevées par l'usage de la tromperie pour atteindre des fins personnelles.

C. La complexité de la nature humaine : Analyse de la manière dont les stratagèmes révèlent les multiples facettes des personnages, leurs faiblesses, leurs désirs et leurs contradictions, offrant une perspective nuancée sur la condition humaine.

III. Synthèse : Les ruses comme moyen d'exploration thématique

A. Les stratagèmes comme révélateurs : Discussion sur la façon dont les ruses et les stratagèmes, bien que centraux, servent principalement de catalyseurs pour révéler des vérités plus profondes sur les personnages et sur les thèmes universels de la pièce.

B. L'interconnexion des thèmes : Réflexion sur l'interdépendance entre les stratagèmes et les thèmes plus larges de la pièce, soulignant comment les uns permettent d'explorer les autres.

C. La richesse thématique de l'œuvre : Argumentation en faveur de la diversité des thèmes abordés dans "Les Fausses Confidences", qui dépassent la simple machination pour toucher à des questions existentielles et sociales.

Synthèse : Bien que les ruses et les stratagèmes soient un élément central de "Les Fausses Confidences", ils ne constituent pas le thème principal en soi, mais plutôt le moyen par lequel Marivaux explore des questions plus profondes sur l'amour, la société et la nature humaine.

Ouverture : Réflexion sur la manière dont cette approche de Marivaux, utilisant des stratagèmes pour explorer des thèmes universels, résonne avec les spectateurs contemporains et leur compréhension du théâtre.

Ainsi, dans "Les Fausses Confidences", les ruses et les stratagèmes servent d'instruments narratifs à travers lesquels Marivaux examine des thèmes profonds et complexes, faisant de la pièce une œuvre riche et multidimensionnelle qui va bien au-delà du simple complot ou de la tromperie.

La pièce Les fausses confidences fait-elle l'éloge des manipulateurs? 

Contexte : Présentation de "Les Fausses Confidences" comme une pièce où la manipulation et les stratagèmes sont essentiels à l'intrigue.

Problématique : La pièce fait-elle l'éloge des manipulateurs ou présente-t-elle une vision plus complexe de la manipulation ?

Annonce du plan : Exploration du rôle de la manipulation dans la pièce, de la caractérisation des manipulateurs et des implications morales et sociales de leurs actions.

I. Le rôle de la manipulation dans l'intrigue

A. Mécanismes de la manipulation : Analyse des stratégies utilisées par Dubois pour influencer les événements et les personnages, notamment par le biais de fausses confidences.

B. Impact sur les personnages : Discussion sur la manière dont la manipulation affecte les relations entre les personnages, en particulier entre Dorante et Araminte, et comment elle conduit à des révélations et des développements inattendus.

C. Ambiguïté des résultats : Réflexion sur les résultats ambigus de la manipulation, qui peuvent conduire à des issues positives (comme le rapprochement des amants) tout en soulevant des questions éthiques.

II. Caractérisation des manipulateurs

A. Dubois et son ingéniosité : Examen de Dubois en tant que maître manipulateur, dont les actions sont motivées par la loyauté envers Dorante et le désir de voir son plan réussir.

B. Complexité des personnages : Discussion sur la complexité des personnages impliqués dans la manipulation, qui ne sont pas uniquement des figures négatives, mais des êtres complexes avec des motivations nuancées.

C. Sympathie du public : Analyse de la manière dont Marivaux parvient à susciter de la sympathie pour les manipulateurs, en les présentant comme des personnages humains et relatables plutôt que comme de simples antagonistes.

III. Implications morales et sociales de la manipulation

A. Questions morales : Réflexion sur les dilemmes moraux soulevés par la manipulation, en questionnant la légitimité des moyens employés pour atteindre des fins personnelles ou amoureuses.

B. Critique sociale : Exploration de la critique implicite des normes sociales et des conventions qui rendent ces manipulations possibles ou nécessaires, notamment en matière de relations amoureuses et de distinctions de classe.

C. La manipulation comme miroir de la société : Discussion sur la manière dont la manipulation dans la pièce peut être vue comme une métaphore des jeux de pouvoir et des artifices présents dans la société, incitant à une réflexion sur la nature des relations humaines.

Synthèse : Bien que "Les Fausses Confidences" mette en scène des manipulateurs et leurs stratagèmes, la pièce ne fait pas nécessairement leur éloge, mais présente plutôt une analyse complexe des motivations humaines, des dilemmes moraux et des structures sociales.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence continue des thèmes de la manipulation dans le théâtre et la société contemporaine, soulignant l'universalité de la pièce de Marivaux.

En somme, "Les Fausses Confidences" de Marivaux offre une perspective nuancée sur la manipulation, la présentant non pas comme un sujet d'éloge inconditionnel, mais comme un vecteur pour explorer la complexité des interactions humaines et les ambiguïtés morales inhérentes à la société.

Sujet de dissertation:

Dans "Les fausses confidences" de Marivaux, toutes les confidences sont-elles fausses ?

Amorce : Évocation de la complexité des relations humaines et de la communication, où la vérité et la tromperie peuvent souvent s'entremêler.

Présentation de l'œuvre : Brève introduction de "Les Fausses Confidences" de Marivaux, en mettant l'accent sur le rôle central des stratagèmes et des confidences dans l'intrigue.

Problématique : Dans quelle mesure les confidences dans "Les Fausses Confidences", initialement conçues comme des instruments de tromperie, mènent-elles à des révélations sincères et impactent-elles l'évolution des personnages et la résolution de l'intrigue ?

Annonce du plan : Présentation de la structure de la dissertation qui examinera d'abord la nature manipulatrice des confidences, puis leur rôle dans la révélation des vérités intérieures, et enfin les conséquences de ces révélations sur l'intrigue et les personnages.

I. La nature manipulatrice des confidences

A. Stratégies et intentions : Description des stratégies employées par Dubois et Dorante pour influencer Araminte, en soulignant l'intention manipulatrice derrière les confidences.

B. Le double jeu : Analyse de la dualité des confidences qui servent à la fois les objectifs des personnages et masquent leurs véritables intentions.

C. Impact initial sur les personnages : Examen de la réaction d'Araminte et d'autres personnages face aux confidences, illustrant l'efficacité initiale de la tromperie.

II. Les confidences comme vecteur de vérité

A. Révélations involontaires : Discussion sur la manière dont le contexte des fausses confidences conduit à des moments de sincérité inattendue, en particulier de la part de Dorante.

B. Prise de conscience émotionnelle : Exploration de la prise de conscience par les personnages de leurs véritables sentiments et désirs à travers le prisme des confidences manipulées.

C. La dynamique de vérité sous la tromperie : Réflexion sur la complexité narrative où les confidences fausses révèlent des vérités cachées, remettant en question la dichotomie entre vérité et mensonge.

III. Conséquences des révélations sur l'intrigue et les personnages

A. Transformation des relations : Analyse de l'impact des révélations sur la relation entre Dorante et Araminte, ainsi que sur les dynamiques entre les autres personnages.

B. Résolution de l'intrigue : Discussion sur la manière dont les vérités révélées par les confidences conduisent à la résolution de l'intrigue, souvent de manière inattendue ou ironique.

C. Réflexion morale et sociale : Considération des implications morales et sociales des confidences et de leurs révélations, en questionnant les notions de sincérité, de manipulation et d'authenticité dans les relations humaines.

Synthèse : Récapitulation de l'idée que dans "Les Fausses Confidences", les confidences, bien qu'initialement fausses ou manipulatrices, deviennent des instruments de vérité, révélant les désirs et les émotions authentiques des personnages.

Ouverture : Réflexion sur la pertinence du thème des confidences et de la vérité dans le théâtre contemporain et dans les relations humaines modernes, soulignant l'universalité des thèmes explorés par Marivaux.

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Sujets de dissertation en littérature sur Les Fausses Confidences de Marivaux

Des sujets de dissertation sur l'oeuvre de Marivaux Les Fausses Confidences pour mieux comprendre et appréhender cette oeuvre au programme du bac de français.

Les Fausses Confidences de Marivaux

Credit Photo : Le Livre de Poche

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Sujet n°1 : De quelle manière l’œuvre de Marivaux est-elle une critique de la société de l'époque ?

Sujet n°2 : de quelle manière les femmes sont elles représentées dans les fausses confidences , sujet n°3 : quels sont les différents types d’amours exploités dans les fausses confidences , sujet n°4 : de quelle manière le thème de la manipulation est-il mis en œuvre dans les fausses confidences , sujet n°5 : en quoi l'emploi de l'ironie par marivaux dans les fausses confidences contribue-t-il à créer un effet comique , sujet n°6 : comment décririez-vous le personnage d'araminte et son évolution dans l’œuvre de marivaux , sujet n°7 : quelle est l’importance de la comédie dans la pièce les fausses confidences de marivaux , sujet n°8 : comment le personnage de dorante dans les fausses confidences exprime-t-il sa stratégie de manipulation et son habileté à tromper les autres personnages , sujet n°9 : analysez les fausses confidences en tant que pièce de théâtre qui explore les jeux de séduction et les masques sociaux, sujet n°10 : identifiez les normes théâtrales que marivaux remet en question dans les fausses confidences , autres articles susceptibles de vous intéresser au sujet de marivaux.

Marivaux - Les Fausses Confidences : commentaire des scènes 13 et 14 de l'acte I Lafayette, Stendhal, Yourcenar, Molière, Marivaux, Lagarce - que retenir Marivaux, Les Fausses Confidences : fiche de lecture L'île des esclaves, Marivaux - Fiche de lecture

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Parcours associé aux fausses confidences de marivaux : "théâtre et stratagème"- comédie d'intrigue, de moeurs et comédie psychologique, comment le dramaturge nous donne-t-il à voir l’évolution d’araminte quelle lecture les metteurs en scène nous proposent-ils de la pièce de marivaux .

  • Quiz n° 1 :
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Le connecteur « et » qui relie les deux termes invite à étudier les particularités de la relation qui les relie. Le seul fait de les regrouper invite déjà à formuler deux questions :

  • En quoi le stratagème occupe-t-il une place privilégiée au théâtre ?
  • Quelles spécificités de ce genre littéraire lui  permettent d’occuper cette place ?

Ces questions vont guider le parcours proposé.?

Un genre littéraire : le théâtre 

Là où l’analyse des Fausses Confidences concerne une comédie, l’enjeu du parcours associé conduit à l’élargir la perspective au genre, le théâtre, de façon plus générale.

Le théâtre « re-présente », c’est-à-dire qu’il montre sur la scène les réalités de notre monde, mais éclairées d’une lumière plus vive. Il peut ainsi aborder tous les sujets : vie politique, vie économique, histoire, mythes et légendes, expression des sentiments, au premier rang desquels l’amour, comme nous l’avons vu dans Les Fausses Confidences. Il a ainsi la possibilité de dénoncer les rapports que l’homme entretient avec les puissants, avec ceux auxquels l’ordre social accorde des privilèges : serviteurs face à leurs maîtres, sujets face au pouvoir dictatorial, femmes face à la prédominance masculine… autant de relations que, selon les époques, le théâtre dépeint pour faire rire, ou pour indigner son public. Car, si le théâtre vise à « plaire », il cherche aussi à « instruire », précisément parce que sa mise en scène touche plus directement le public. Les textes ne peuvent donc s’analyser sans envisager les conditions de leur représentation, décor, costumes, effets techniques, jeu des acteurs, en relation avec les procédés propres au registre choisi, comique, tragique, polémique, pathétique, lyrique...

Parcours associé aux Fausses Confidences de Marivaux : "Théâtre et stratagème"

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Présentation des Fausses confidences, comédie en trois actes, en prose de Marivaux - L’inventeur d’une « parole », d’un style et d’une morale : le marivaudage

Les Fausses Confidences  est une comédie en trois actes et en prose de Marivaux jouée pour la première fois le  16 mars 1737  par les Comédiens italiens à l’Hôtel de Bourgogne.

L’idée de provoquer l’amour par de fausses confidences a été souvent mise en œuvre avant et après Marivaux. Cette comédie à l’intrigue bien conduite, sagement développée, aux caractères aimables et en relief, aux situations comiques et intéressantes n’ayant pas obtenu, à ses débuts, tout le succès qu’elle méritait, elle reçut néanmoins un accueil plus favorable à sa reprise au Théâtre-Français en 1793.

Les « fausses confidences » qui parsèment la pièce prennent des formes diverses et recourent à des moyens différents – une confidence verbale, par exemple, peut être étayée par des preuves matérielles telles que la lettre ou le portrait. Fausses, les confidences le sont également à des degrés divers – mensonges purs et simples, demi-vérités, exagérations, dissimulations – il ne s’agit donc pas toujours à proprement parler de mensonges. Autre interprétation possible : les « fausses confidences » sont ainsi dénommées parce qu’elles ne sont pas à proprement parler des confidences, mais plutôt des révélations de faux secrets dont la mise en scène a été soigneusement calculée. Dans l’univers des  Fausses Confidences , chaque personnage, guidé par ses sentiments ou par l’intérêt, ment et manigance pour parvenir à ses fins. Dans ce chassé-croisé de manœuvres intrigantes qui fondent la structure de la pièce, le recours aux « fausses confidences » est un ressort fondamental de la progression dramatique. Le maître amoureux et son valet ingénieux ont mis sur pied un complot systématique d’une efficacité diabolique. Dubois, calculateur et fin psychologue, se pose d’emblée comme la tête pensante du stratagème. C’est lui qui est l’auteur de la première fausse confidence faite à Araminte. Pour les trois « fausses confidences » suivantes, Dorante et Dubois ont recours à des artifices empruntés à la tradition théâtrale et romanesque : un portrait d’Araminte appartenant à Dorante, un autre tableau d’elle qu’il aurait contemplé avec trop d’admiration, et une fausse lettre dans laquelle il parle de son amour pour Araminte à un destinataire fictif.

Qui est Marivaux ?

Pierre Carlet de Chamblain. Famille de petite noblesse. Il fréquente deux salons et découvre la PRECIOSITE. Il écrit des romans parodiques, des poèmes, des chroniques journalistiques. Il va créer le marivaudage. Sa devise reprend la devise du théâtre : « castigat ridendo mores. » (la comédie châtie les mœurs en riant.) Comédie philosophique avec L’Ile des esclaves. Son nom a donné naissance au verbe « marivauder » (échanger des propos galants pour séduire).

Comment définir le marivaudage ? Dès 1745, « marivauder » est un verbe péjoratif. Il est utilisé par Diderot dans le sens de : tendance à la subtilité et au commentaire infini. Le terme se charge néanmoins d’une valeur affective : se sentir en sympathie avec quelqu’un. 

Marivaudage : style précieux pour exprimer des sentiments amoureux.

Les personnages 

  • Araminte , riche veuve et fille de Madame Argante
  • Dorante , neveu de Monsieur Rémy
  • Monsieur Rémy , procureur et oncle de Dorante
  • Madame Argante , mère d’Araminte
  • Arlequin , valet d’Araminte (personnage comique, chargé au cours de la pièce de servir Dorante)
  • Dubois , ancien valet de Dorante, au service d’Araminte
  • Marton , servante d’Araminte
  • Le comte Dorimont , prétendant d’Araminte
  • Un domestique  parlant (c'est-à-dire qu'il reste dans les coulisses)
  • Un garçon joaillier .

Les thèmes

  • Naissance du sentiment amoureux
  • Conflit entre amour, mariage et argent
  • Rapports maître et valet
  • Sincérité, hypocrisie, mensonge, manipulation / La vérité car tout le monde est masqué 
  • Métathéâtre (Dubois comme figure de metteur en scène)

Acte I 

Dorante, jeune homme d’une famille honorablement connue se trouve ruiné. Son ancien valet, Dubois, qui l'a quitté parce que son maître n'avait plus les moyens de le payer, et qui est maintenant au service d’une jeune veuve prénommée Araminte, riche, bonne, sans vanité, entreprend de la lui faire épouser, le voyant épris de cette dame. Il engage Dorante à se faire présenter dans la maison en tant qu’intendant par M. Rémy, son oncle, procureur de la dite dame.

Toute l’action est menée par Dubois, qui met en place un stratagème redoutable pour rendre Araminte amoureuse de Dorante.

Araminte est bien disposée pour lui dès l’abord ; elle lui trouve l’air distingué : il est bien fait de sa personne, bien recommandé ; elle l'engage. Elle est en procès avec le comte Dorimont qui l’épouserait volontiers pour mettre un terme à ce procès qu'il craint de perdre. Quant à elle, qui ne se sent aucune envie d’épouser le comte, elle charge Dorante d’examiner ses papiers et de lui dire si elle a quelque chance de gagner.

M. Rémy décide que Dorante ferait bien d'épouser Marton, la jeune protégée d'Araminte. Elle recevrait ainsi 1 000 livres en cadeau du comte car il lui a promis mille livres s'il se mariait avec Araminte. Marton tente de montrer à Dorante que cette somme serait bénéfique à tous les deux. Bien que cette péripétie ne fasse pas partie du stratagème de Dubois, elle sert bien leurs intérêts, puisqu’elle a pour but de rendre Araminte jalouse par la suite.

La mère d’Araminte, une femme ambitieuse qui rêve de voir sa fille accéder au statut de comtesse, ordonne à Dorante de dire à Araminte qu’elle perdra son procès, pour qu’elle n’ait d’autre choix que d’épouser le comte, mais Dorante refuse d'entrer dans ce jeu, et Araminte, mise au courant, le félicite de sa probité. Dubois, qui survient pendant cette conversation, feint d’être étonné de voir Dorante, et Dorante gêné d'être vu.

Araminte, seule avec Dubois, lui demande quelques renseignements sur son nouvel intendant. Il lui dit que c’est le plus honnête homme du monde, instruit, probe, distingué, mais qu’il a une folie en tête : il est amoureux. On lui a proposé plusieurs partis fort avantageux, qu'il a tous refusés à cause de son fol amour. Lorsque Araminte demande à Dubois s’il connaît la personne qui lui a inspiré cette passion, il lui confie que c’est elle-même. Elle est étonnée, mais touchée en même temps. Tout en se disant qu’elle ne devrait pas garder son intendant, elle ne peut se résoudre à le renvoyer tout de suite et décide d’attendre au moins un peu, par compassion.

Dorante conseille à Araminte de plaider. Monsieur Rémy arrive pour proposer à son neveu un riche mariage, et s'irrite de le voir refuser. Marton croit que c'est pour elle. Un portrait mystérieux est alors apporté au domicile d’Araminte(c'est elle sur le portrait) Marton est sûre que c'est le sien, mais, quand Araminte ouvre la boîte en présence de sa mère et du comte, tous découvrent que c’est un portrait d’elle.

Araminte apprend de Dubois que le projet de marier Dorante et Marton est une invention de Monsieur Rémy, et que le portrait a bien été peint par Dorante et non pas par le comte comme elle le pensait au début. Araminte décide alors de lui tendre un piège.

Elle l'oblige à écrire une lettre annonçant au comte qu'elle accepte de l'épouser. Il est troublé, inquiet, mais soupçonnant le piège, ne se dévoile pas. Marton vient annoncer qu'elle est prête à l'épouser ; il explique alors à Araminte qu'il ne peut pas, car il aime ailleurs. Comme il ne veut pas dire qui, elle ouvre la boite du portrait, il se jette alors à ses genoux et lui demande pardon. Araminte lui pardonne, mais affirme ensuite à Dubois qu'il n'a pas parlé.

Marton, ayant compris que Dorante ne s’intéresse nullement à elle, subtilise une lettre, sur les conseils de Dubois. Cette lettre que Dorante a écrite à l'instigation du même Dubois, fait part à un destinataire imaginaire de sa passion pour Araminte et de son désir de s'expatrier, par honte de l’avoir offensée.

Madame Argante essaie une dernière fois de convaincre sa fille de renvoyer Dorante et se dispute avec Monsieur Rémy, furieux qu'on traite son neveu d'impertinent à l'air galant et la mine doucereuse. Marton, qui voit en la lettre une vengeance idéale, la fait lire au comte à haute voix, en présence de tous les protagonistes. Cette lettre, qui avait pour but de rendre publique sa passion, Dorante ne la renie pas. Araminte, particulièrement irritée, congédie tout le monde.

Elle reproche à Dubois d'avoir trahi son ancien maître, rend son amitié à Marton qui vient s'excuser, et accepte que Dorante vienne lui faire ses adieux, avant de finir par lui avouer qu’elle l’aime. Il lui confesse alors que la plupart des rapports qu’on lui a faits étaient de fausses confidences, et que c’est Dubois qui a tout mené. Il n’y a de vrai que l’amour profond qu’il éprouve pour elle, et le portrait qu'il a peint.

Elle lui pardonne tout en faveur de cet amour et de sa franchise. Le comte, qui a compris que Dorante lui a plu, se retire avec élégance, Madame Argante affirme qu'il ne sera jamais son gendre, mais Araminte n'en a cure, et Dubois se félicite de sa victoire.

La symbolique des personnages maîtres et valets

Le thème maître/valet est récurrent dans le théâtre et surtout dans la comédie. Le théâtre est le reflet d’une réalité sociale et cette thématique permet différentes exploitations. Cette relation est l’image de la société, il y a des nobles, riches et instruits qui dominent et les autres qui subissent. Elle peut aussi donner naissance à beaucoup de comiques variés. C’est une relation oscillant entre rivalité et complicité, pleine d’oppositions. Souvent très stéréotypés, ce sont des personnages appréciés du public.

Intérêt dramaturgique du travestissement et de la mise en abyme

Le travestissement est un procédé utilisé notamment par Marivaux et qui lui permet de mettre en avant le caractère ou un trait de caractère ou de remettre en question l’ordre établi. Les personnages changent d’identité et donnent un aspect plus singulier à la pièce et permettent d’accentuer certains détails.

La mise en abyme singularise la pièce et la vitalise.

Contexte sociopolitique du XVIIIème siècle

Au début et milieu du XVIIIème siècle le régime politique français est une monarchie absolue? : le roi a tous les pouvoirs. Mais petit à petit de nombreuses revendications voient le jour, il faut plus d’égalité et il faut innover. Ces revendications viennent d’Angleterre. C’est le siècle des lumières et de la révolution française.

le mécanisme de la « fausse confidence » les 5 fausses confidences - la moralité de la pièce - MARIVAUX OU L’ART DU MENTIR-VRAI

Le stratagème pour faire sortir la vérité de cet univers de dissimulation et d'illusion. Un stratagème purement théâtral  

Une confidence étant généralement un secret que l’on communique verbalement à autrui, le titre  Les Fausses Confidences  a l’avantage de souligner dès le début la place prépondérante qu’occupe le langage dans la pièce. La confidence suppose également une relation de confiance entre le locuteur et son destinataire. Ce rapport fiduciaire est par ailleurs indispensable à tout acte de communication : c’est la nécessité de croire en la parole de l’autre qui donne à celle-ci tout son pouvoir. Ainsi, le mécanisme de la « fausse confidence » ne pourrait fonctionner sans l’entière confiance de la victime envers le manipulateur. La pièce pourrait même être lue tout entière comme une illustration de l’extrême puissance du langage en tant qu’instrument de manipulation. C’est bien sûr Dubois qui sait tirer le meilleur parti de l’immense pouvoir de séduction du langage. Lors de ses « fausses confidences » à Araminte, il sait mettre en scène ses révélations, employer la curiosité, la jalousie et l’amour-propre de son interlocutrice pour parvenir à ses fins. Exercer les pouvoirs du langage revêt l’apparence d’un jeu chez Marivaux, jeu qui n’est pas toujours dénué d’une certaine cruauté.

Dubois souligne d’ailleurs précisément le lien entre amour et langage : « quand l’amour parle, il est le maître, et il parlera ». En d’autres termes, conclut Maryse Laffitte, « chez Marivaux, […] c’est par le langage que l’amour parvient à la conscience du sujet qui résiste ». Son statut est donc double : s’il est le vecteur privilégié des faux-semblants et des manipulations, il permet aussi au personnage d’accéder à un état amoureux véritable.

La première fausse confidence  est faite par Monsieur Rémy, dans l’Acte I, lorsqu’il affirme à Marton que Dorante rêve d’elle depuis le premier jour de leur rencontre. Craignant d’être séparé de son véritable amour Araminte, Dorante ne la détrompe pas. La  deuxième fausse confidence  est formulée par Dubois qui avoue connaître Dorante pour l’avoir servi mais dit l’avoir quitté le jour où il a perdu la tête pour une belle dame. Araminte est prise de jalousie. Elle est frappée de stupeur puis de satisfaction lorsqu’elle apprend qu’elle est l’objet d’amour de Dorante. Elle se décide, après quelques hésitations, à la garder quelques jours auprès d’elle afin de, soi-disant, le guérir de sa passion. La troisième fausse confidence  est à nouveau formulée par Dubois lors de l’Acte II, scène 12, il dévoile que le projet du mariage entre Marton et Dorante est imaginaire et désigne ce dernier comme le propriétaire de la boîte à portrait. La quatrième fausse confidence  apparaît au cours de la scène 13 durant laquelle Araminte dicte à Dorante une lettre adressée au comte où elle affirme accepter de se marier avec lui. La cinquième et dernière fausse confidence  survient à l’occasion de l’acte III, scène 9. Dubois dévoile sa ruse à Araminte qui le renvoie. Le valet jubile en voyant qu’Araminte aime désormais Dorante. Le spectateur se trouve confronté à la machination d’un valet quasiment démoniaque si bien que la morale n’est pas sauve. Le meneur de jeu, Dubois, facilite les amours de ceux qui finiront par s’épouser mais par des moyens qui défient la morale. Dubois est manœuvrier ce qui permet à Dorante de rester de bonne foi. 

« Le masque par excellence, c’est la parole », dit Jean Rousset à propos des  Fausses Confidences . On ne pourrait mieux résumer le rapport entre paraître et langage chez Marivaux. Avec  Les Fausses Confidences , on touche à un leitmotiv de l’œuvre de Marivaux, que Jean Rousset a nommé « le double registre » : les personnages marivaudiens fonctionnent selon deux niveaux de réalité, celui du paraître (qui les conduit à endosser un masque) et celui de l’être (la vérité du cœur, au-delà des apparences). Le dénouement de la pièce permet-il de faire coïncider ces deux réalités ? On a pu voir, à travers l’analyse des « fausses confidences », l’extrême complexité des rapports entre l’être et le paraître. En réalité, jamais le masque n’est (ne peut être) totalement levé sur le réel. Finalement, toutes les pistes de lecture restent ouvertes. Le caractère fuyant de la pièce tient à son ambiguïté fondamentale entre l’être et le paraître. Enfin, peut-être est-ce aussi cela, le marivaudage : un art du trompe-l’œil, où, dans un jeu infini de reflets entre le vrai et le faux, la réalité n’est plus discernable du mensonge. Le théâtre de Marivaux joue sans cesse sur l’illusion, le déguisement et les ambiguïtés entre vérité et apparence. Toute confusion entre la scène et la vie est impossible. Cet univers, souvent qualifié d’abstrait ou de précieux, ne s’enracine pas dans le quotidien. Il n’est jamais réaliste.  Les Fausses Confidences  exploitent la dualité équivoque de l’être et du paraître. Le titre exprime à la fois le mensonge et la sincérité. Tout se déploie dans un perpétuel jeu de bascule entre les mirages du faux-semblant et les cris du cœur.

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Date de dernière mise à jour : 04/11/2023

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Dissertation sur Les fausses confidences: sujet, l’introduction, résumé, conclusion.

dissertation stratageme les fausses confidences

Symbols: 29161

Words: 4949

I. Introduction

Présentation de l’œuvre “les fausses confidences” de marivaux, importance de l’œuvre dans la littérature française, problématique : comment marivaux utilise-t-il le thème des fausses confidences pour explorer les thèmes de l’amour, du mensonge et de la manipulation dans sa pièce , ii. les personnages de la pièce, description des personnages principaux : araminte, dorante, dubois, leurs motivations et leurs caractéristiques, les relations entre les personnages, iii. le thème de l’amour, l’amour comme motivation principale des personnages, les différentes formes d’amour représentées dans la pièce : l’amour romantique, l’amour intéressé, l’amour platonique, les obstacles à l’amour dans la pièce : les conventions sociales, les différences de classe, les manipulations, iv. le thème du mensonge, les différents mensonges dans la pièce : les mensonges des personnages pour arriver à leurs fins, les mensonges de dubois pour aider dorante, les conséquences des mensonges sur les personnages et sur l’intrigue, v. le thème de la manipulation, les différentes manipulations dans la pièce : les manipulations de dorante pour séduire araminte, les manipulations de dubois pour aider dorante, les conséquences des manipulations sur les personnages et sur l’intrigue, vi. conclusion, résumé des thèmes explorés dans la pièce : l’amour, le mensonge et la manipulation, réponse à la problématique : marivaux utilise le thème des fausses confidences pour explorer ces thèmes, ouverture sur l’importance de la pièce dans la littérature française et sur la pertinence de ses thèmes pour notre société actuelle..

“Les Fausses Confidences” est une pièce de théâtre écrite par l’écrivain français Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux et publiée en 1737. Elle est considérée comme l’une des œuvres majeures de l’auteur et du théâtre français du XVIIIe siècle.

La pièce raconte l’histoire d’Arlequin, un valet rusé et manipulateur, qui est employé par Dorante, un jeune homme amoureux de la comtesse d’Escarbagnas. Arlequin tente de persuader la comtesse d’Escarbagnas d’épouser Dorante en utilisant une série de fausses confidences. En même temps, il s’emploie à faire tomber en disgrâce le tuteur de la comtesse, qui s’oppose à cette union.

Au fil de la pièce, les différents personnages échangent des confidences, de vraies ou de fausses, qui permettent à Marivaux de développer une réflexion sur la sincérité, la manipulation et l’hypocrisie dans les relations sociales. La pièce aborde également des thèmes tels que l’amour, le mariage et la différence de

“Les Fausses Confidences” est considérée comme une pièce à l’intrigue complexe, avec des personnages habilement dessinés et des dialogues subtils. Elle a été très bien reçue par le public et la critique de l’époque, et elle est encore régulièrement jouée aujourd’hui sur les scènes théâtrales françaises et internationales.

“Les Fausses Confidences” est une œuvre importante dans la littérature française car elle est représentative du mouvement littéraire du XVIIIe siècle appelé “l’esprit des Lumières”, qui valorisait la raison, la liberté et l’égalité.

La pièce est considérée comme l’un des chefs-d’œuvre de Marivaux, et est souvent étudiée dans les cours de littérature française en raison de son importance historique et de son style élégant et subtil.

“Les Fausses Confidences” est également une pièce qui aborde des thèmes universels, tels que l’amour, l’hypocrisie, la manipulation et les différences de classe sociale. Elle est donc toujours pertinente aujourd’hui et continue d’être jouée sur les scènes théâtrales du monde entier.

Enfin, Marivaux a été l’un des premiers auteurs français à écrire des pièces de théâtre qui étaient à la fois légères et profondes, élégantes et accessibles. Il a également influencé de nombreux écrivains ultérieurs, notamment Molière, Beaumarchais et Balzac, ce qui témoigne de l’importance de son œuvre dans la littérature française.

La pièce “Les Fausses Confidences” de Marivaux met en scène des personnages qui échangent des fausses confidences pour manipuler les autres et atteindre leurs objectifs. Cette utilisation du mensonge et de la manipulation soulève des questions sur la sincérité et la vérité dans les relations humaines, en particulier dans le contexte de l’amour.

Ainsi, la problématique pourrait être : Comment Marivaux utilise-t-il le thème des fausses confidences pour explorer les thèmes de l’amour, du mensonge et de la manipulation dans sa pièce ? En quoi ces éléments contribuent-ils à l’intrigue et à la réflexion de l’auteur sur les relations sociales ? Comment la manipulation et le mensonge affectent-ils les personnages et leur capacité à aimer et à être aimés ? Quel est le message de Marivaux sur la sincérité et la vérité dans les relations humaines, en particulier dans le contexte de l’amour ?

Araminte est l’un des personnages principaux de la pièce “Les Fausses Confidences” de Marivaux. Elle est une veuve riche et élégante, qui est courtisée par plusieurs prétendants, dont Dorante. Araminte est décrite comme une femme intelligente et sensible, qui est souvent en proie au doute et à la confusion. Elle est également très protectrice envers sa fortune et sa réputation, ce qui rend difficile pour les autres de se rapprocher d’elle.

Dorante est un jeune homme élégant et séduisant, qui est amoureux d’Araminte. Il est intelligent et rusé, et il utilise l’aide de son valet, Dubois, pour essayer de gagner le cœur d’Araminte. Dorante est souvent décrit comme un personnage complexe, qui cache ses véritables sentiments derrière une façade de confiance et de sophistication.

Dubois est le valet de Dorante, et il joue un rôle central dans la pièce. Il est un personnage intelligent et astucieux, qui aide Dorante à gagner le cœur d’Araminte en échange d’une récompense financière. Dubois est un maître de la manipulation et de la tromperie, et il utilise des stratagèmes compliqués pour parvenir à ses fins. Cependant, il est également capable d’empathie et de compassion envers les autres personnages, ce qui le rend plus complexe que les autres valets du théâtre classique.

Araminte est motivée par sa fortune et sa réputation. Elle est soucieuse de préserver sa position sociale et son indépendance financière, et elle est très prudente dans ses relations avec les autres. Malgré cela, Araminte est également un personnage sensible et émotionnel, qui est en quête d’amour et de bonheur.

Dorante est motivé par son amour pour Araminte. Il est prêt à tout pour la conquérir, y compris utiliser des stratagèmes compliqués pour la faire tomber amoureuse de lui. Dorante est également un personnage intelligent et raffiné, qui est très conscient de l’importance de la réputation et de la politesse dans la société.

Dubois est motivé par l’argent. Il est prêt à aider Dorante à gagner le cœur d’Araminte en échange d’une récompense financière. Dubois est un personnage intelligent et astucieux, qui utilise des stratégies compliquées pour manipuler les autres personnages et atteindre ses objectifs. Cependant, il a également un certain sens de la compassion et de l’empathie envers les autres, en particulier Araminte, qu’il considère comme une femme honnête et sincère.

Les caractéristiques d’Araminte sont la prudence, l’indépendance financière, la sensibilité et l’émotivité. Dorante est caractérisé par son intelligence, sa raffinerie, sa confiance en soi et son amour pour Araminte. Dubois est caractérisé par son intelligence, son astuce, son souci de l’argent et son sens de la compassion.

Dans la pièce “Les Fausses Confidences” de Marivaux, les relations entre les personnages sont complexes et souvent basées sur la manipulation et le mensonge.

Araminte et Dorante sont amoureux l’un de l’autre, mais leur relation est compliquée par les manipulations de Dubois. Dorante utilise les conseils de Dubois pour gagner le cœur d’Araminte, tandis qu’Araminte est soupçonneuse et prudente envers Dorante. Cependant, leur amour est sincère et se révèle finalement lorsque les mensonges et les manipulations sont révélés.

Dubois est le personnage qui est au centre des relations entre les autres personnages. Il manipule et trompe les autres pour aider Dorante à gagner le cœur d’Araminte, tout en cherchant également à améliorer sa propre situation financière. Cependant, il développe également une certaine forme de compassion et d’empathie envers Araminte, qui le rend plus complexe que les autres valets du théâtre classique.

Les autres personnages de la pièce, tels que la cousine d’Araminte, la tante d’Araminte et le marquis, ont des rôles plus mineurs mais jouent néanmoins un rôle important dans la dynamique de la pièce. La cousine d’Araminte est méfiante envers Dorante, tandis que la tante d’Araminte est prête à tout pour préserver la réputation de sa nièce. Le marquis est un personnage comique qui est souvent utilisé pour soulager la tension dramatique de la pièce.

Dans “Les Fausses Confidences”, l’amour est certainement l’un des thèmes les plus importants et les plus présents. En effet, c’est l’amour qui motive la plupart des actions des personnages, et qui les pousse à agir d’une certaine manière.

Dorante est certainement le personnage dont l’amour est le plus central. Dès le début de la pièce, il tombe amoureux d’Araminte et cherche par tous les moyens à gagner son cœur. Il utilise son poste de secrétaire pour se rapprocher d’elle, et élabore un stratagème compliqué pour la séduire. Bien que son plan soit motivé en partie par l’argent, il est évident que c’est avant tout l’amour qu’il ressent pour Araminte qui le pousse à agir ainsi.

Araminte elle-même est également motivée par l’amour, bien qu’elle ne s’en rende pas compte au départ. Elle est attirée par Dorante, mais elle est également consciente de la différence de classe sociale qui les sépare, ce qui la rend méfiante envers lui. Cependant, au fil de la pièce, elle commence à se rendre compte de ses sentiments pour lui, et elle est finalement prête à accepter de l’épouser.

Les autres personnages de la pièce sont également motivés par l’amour, bien que dans une moindre mesure. Le comte, le frère d’Araminte, est amoureux de Marton, la gouvernante d’Araminte, et il est prêt à faire des sacrifices pour être avec elle. Madame Argante, la mère de Dorante, est motivée par l’amour qu’elle ressent pour son fils, et elle est prête à tout faire pour l’aider à conquérir Araminte.

En somme, l’amour est un thème central dans “Les Fausses Confidences”, et il est la motivation principale de la plupart des personnages. La pièce explore les différentes facettes de l’amour, telles que la différence de classe sociale, la jalousie et la manipulation, et elle souligne l’importance de l’amour véritable et sincère.

Dans “Les Fausses Confidences”, Marivaux représente différentes formes d’amour, qui sont toutes importantes pour l’intrigue et la caractérisation des personnages.

Tout d’abord, il y a l’amour romantique, qui est représenté par l’attraction mutuelle entre Dorante et Araminte. Cet amour est profondément romantique, et il est basé sur des sentiments sincères et authentiques. Bien que les deux personnages soient conscients de la différence de classe sociale qui les sépare, leur amour est plus fort que ces considérations matérielles, et ils sont prêts à tout pour être ensemble.

Ensuite, il y a l’amour intéressé, qui est représenté par certains des personnages, tels que Madame Argante et le valet Dubois. Pour Madame Argante, l’amour est motivé par l’amour maternel qu’elle ressent pour son fils, et elle est prête à tout pour l’aider à conquérir Araminte. Quant à Dubois, il est motivé par l’argent, et il aide Dorante dans son plan en échange d’une récompense financière.

Enfin, il y a l’amour platonique, qui est représenté par le comte et Marton. Bien qu’ils soient attirés l’un par l’autre, leur amour est purement platonique, et ils sont prêts à sacrifier leur propre bonheur pour aider les autres personnages à atteindre leur propre bonheur. Cet amour est basé sur l’amitié et le respect, plutôt que sur l’attraction physique.

En somme, “Les Fausses Confidences” représente plusieurs formes d’amour, qui reflètent les différentes motivations et les différents désirs des personnages. Cette variété d’amour contribue à la richesse de la pièce, et elle permet à Marivaux d’explorer les différentes façons dont l’amour peut être vécu et ressenti.

Effectivement, dans “Les Fausses Confidences”, Marivaux explore les différents obstacles qui peuvent entraver l’amour entre les personnages.

Tout d’abord, les conventions sociales jouent un rôle important dans la pièce. Araminte est une femme de la haute société, tandis que Dorante est un simple secrétaire. Cette différence de classe sociale est un obstacle important à leur amour, car elle est perçue comme inappropriée par les conventions sociales de l’époque. Cela conduit à des situations dans lesquelles les personnages sont contraints de dissimuler leurs sentiments ou de manipuler les autres pour atteindre leur objectif.

De plus, la manipulation joue un rôle important dans la pièce. Dorante est conscient de la différence de classe qui le sépare d’Araminte, et il met en place un stratagème complexe pour la séduire. Il se fait passer pour un homme de la haute société, et il manipule Araminte et les autres personnages pour parvenir à ses fins. Cette manipulation crée des obstacles supplémentaires à leur amour, car elle engendre de la méfiance et de la confusion parmi les personnages.

Enfin, la jalousie et la rivalité sont également des obstacles à l’amour dans la pièce. Le comte est jaloux de l’attention que Marton porte à Dubois, et il essaie de faire échouer le plan de Dorante. De même, Araminte est jalouse de l’attention que Dorante porte à la riche veuve Madame Argante, et elle se méfie de ses intentions.

En somme, les obstacles à l’amour dans “Les Fausses Confidences” sont nombreux et variés. Ils reflètent les conventions sociales et les normes de l’époque, ainsi que les passions et les désirs des personnages. En surmontant ces obstacles, les personnages peuvent trouver le bonheur et l’amour véritable.

Dans “Les Fausses Confidences”, le mensonge est un élément central de l’intrigue, et il est utilisé par plusieurs personnages pour atteindre leurs objectifs.

Tout d’abord, il y a les mensonges des personnages pour arriver à leurs fins. Dorante, le personnage principal, utilise des mensonges pour séduire Araminte. Il se fait passer pour un homme de la haute société, alors qu’en réalité, il est un simple secrétaire. De même, Madame Argante ment à Araminte pour la convaincre d’épouser son fils. Ces mensonges sont utilisés pour manipuler les autres personnages et atteindre leurs propres objectifs.

Ensuite, il y a les mensonges de Dubois, le valet de Dorante, qui joue un rôle clé dans le stratagème de son maître. Dubois utilise des mensonges pour aider Dorante à atteindre ses objectifs et à séduire Araminte. Par exemple, il se fait passer pour un homme riche et puissant, afin de gagner la confiance d’Araminte et de l’aider à tomber amoureuse de Dorante. Dubois est un personnage ambigu, qui semble parfois être du côté de Dorante, mais qui est également prêt à trahir son maître si cela sert ses propres intérêts.

Enfin, il y a les mensonges qui sont utilisés pour déjouer les plans des autres personnages. Par exemple, le comte utilise des mensonges pour essayer de saboter le plan de Dorante, et il essaie de convaincre Araminte que Dorante n’est pas digne de confiance. De même, Araminte utilise des mensonges pour cacher ses propres sentiments et pour manipuler les autres personnages.

En somme, le mensonge est un thème important dans “Les Fausses Confidences”, et il est utilisé de différentes manières par les personnages pour atteindre leurs objectifs. Cela crée une atmosphère de méfiance et de manipulation, qui rend la pièce captivante et intrigante pour le public.

Les mensonges ont des conséquences importantes sur les personnages et sur l’intrigue dans “Les Fausses Confidences”. Ils créent des malentendus, des situations embarrassantes et des rebondissements inattendus.

Tout d’abord, les mensonges ont des conséquences sur les personnages individuels. Les mensonges de Dorante et Madame Argante ont des conséquences sur Araminte, qui se retrouve dans une position difficile et doit prendre des décisions importantes concernant ses sentiments. De même, les mensonges de Dubois ont des conséquences sur Dorante, qui doit faire face à la réalité de sa propre identité et de ses sentiments pour Araminte. Les mensonges ont également des conséquences sur les autres personnages, qui sont impliqués dans les manœuvres de Dorante et qui sont souvent manipulés à leur insu.

Ensuite, les mensonges ont des conséquences sur l’intrigue. Ils créent des malentendus et des rebondissements inattendus qui maintiennent l’intérêt du public. Par exemple, le mensonge de Dubois concernant sa richesse attire l’attention de Madame Argante, qui est intéressée à épouser un homme riche pour son fils. De même, les mensonges de Dorante sont découverts à plusieurs reprises, créant des moments de tension dramatique dans la pièce. Les mensonges sont également un élément clé dans le dénouement de la pièce, où la vérité est finalement révélée et les personnages trouvent une résolution à leurs problèmes.

En somme, les mensonges ont des conséquences importantes sur les personnages et sur l’intrigue dans “Les Fausses Confidences”. Ils créent une atmosphère de méfiance et de manipulation, tout en offrant des moments de tension dramatique et de rebondissements inattendus.

Le thème de la manipulation est très présent dans “Les Fausses Confidences”. Plusieurs personnages, en particulier Dorante et Dubois, utilisent des manipulations pour atteindre leurs objectifs.

Dorante utilise des manipulations pour séduire Araminte. Il se fait passer pour un homme de la haute société et utilise son charme pour gagner sa confiance. Il utilise également des manipulations plus subtiles, telles que la flatterie et la manipulation émotionnelle, pour attirer l’attention d’Araminte et pour la convaincre de tomber amoureuse de lui.

Dubois, quant à lui, utilise des manipulations pour aider Dorante à atteindre ses objectifs. Il se fait passer pour un homme riche et puissant, afin de gagner la confiance d’Araminte et de l’aider à tomber amoureuse de Dorante. Il utilise également des mensonges et des manipulations pour semer la confusion et créer des situations propices à la séduction.

En utilisant ces manipulations, Dorante et Dubois cherchent à obtenir ce qu’ils désirent, souvent aux dépens d’autres personnages. Cela crée une atmosphère de méfiance et de manipulation dans la pièce, où les personnages sont constamment sur leurs gardes et cherchent à découvrir les intentions cachées des autres.

Les manipulations ont également des conséquences importantes sur les personnages et sur l’intrigue. Elles créent des malentendus, des situations embarrassantes et des rebondissements inattendus. Elles peuvent également avoir des conséquences émotionnelles, en particulier pour Araminte, qui se retrouve prise entre les manipulations de Dorante et les attentes de sa famille.

En somme, le thème de la manipulation est central dans “Les Fausses Confidences”. Il est utilisé de différentes manières par les personnages pour atteindre leurs objectifs, créant une atmosphère de méfiance et de tension dramatique dans la pièce.

Les manipulations ont des conséquences importantes sur les personnages et sur l’intrigue de “Les Fausses Confidences”. Elles créent des situations complexes et des malentendus qui conduisent à des rebondissements inattendus.

Tout d’abord, les manipulations ont des conséquences sur les personnages individuels. Dorante et Dubois manipulent Araminte pour atteindre leurs objectifs, créant des tensions émotionnelles et des conflits internes pour elle. Araminte doit naviguer entre les désirs de son cœur et les attentes de sa famille, qui cherchent à la marier à un homme de leur choix. Les manipulations ont également des conséquences sur les autres personnages, tels que les membres de la famille d’Araminte, qui sont manipulés à leur insu.

Ensuite, les manipulations ont des conséquences sur l’intrigue. Elles créent des malentendus et des situations embarrassantes qui compliquent la progression de l’histoire. Par exemple, lorsque Dubois se fait passer pour un homme riche, cela suscite l’intérêt de Madame Argante, qui cherche un mari riche pour son fils. Les manipulations sont également un élément clé dans le dénouement de la pièce, où la vérité est finalement révélée et les personnages trouvent une résolution à leurs problèmes.

Enfin, les manipulations ont des conséquences plus larges sur la société représentée dans la pièce. Les personnages manipulent et trompent les uns les autres, créant une atmosphère de méfiance et de manipulation. Cela reflète les conventions sociales de l’époque de Marivaux, où les relations étaient souvent basées sur des intérêts économiques et politiques plutôt que sur des sentiments véritables.

En somme, les manipulations ont des conséquences importantes sur les personnages et sur l’intrigue de “Les Fausses Confidences”. Elles créent des tensions émotionnelles, des situations embarrassantes et des rebondissements inattendus, tout en reflétant les conventions sociales de l’époque de Marivaux.

En résumé, “Les Fausses Confidences” de Marivaux explore les thèmes de l’amour, du mensonge et de la manipulation. La pièce met en scène des personnages qui sont motivés par leur désir d’amour et qui sont prêts à mentir et à manipuler pour atteindre leurs objectifs. Les différents types d’amour, tels que l’amour romantique, l’amour intéressé et l’amour platonique, sont représentés dans la pièce, tout comme les obstacles qui peuvent entraver les relations amoureuses, tels que les conventions sociales et les différences de classe.

Les mensonges sont également un élément clé de la pièce, avec les personnages qui mentent les uns aux autres pour atteindre leurs objectifs. Le personnage de Dubois, quant à lui, ment pour aider Dorante dans ses manœuvres. Les manipulations sont également un élément important de la pièce, les personnages utilisant des stratagèmes pour atteindre leurs objectifs et pour se protéger des intentions malveillantes des autres personnages.

Les conséquences des thèmes explorés dans la pièce ont des répercussions importantes sur les personnages et sur l’intrigue de la pièce, créant des situations complexes et des rebondissements inattendus. Les personnages sont confrontés à des conflits émotionnels et à des dilemmes moraux qui les obligent à faire des choix difficiles.

En fin de compte, “Les Fausses Confidences” est une pièce qui explore les thèmes universels de l’amour, du mensonge et de la manipulation, avec des personnages qui sont à la fois complexes et réalistes. La pièce souligne la complexité et la difficulté des relations humaines et explore les conséquences de nos actions sur les autres.

La problématique soulevée est de savoir si Marivaux utilise le thème des fausses confidences pour explorer les thèmes de l’amour, du mensonge et de la manipulation dans sa pièce “Les Fausses Confidences”.

Il est clair que les fausses confidences sont un thème central de la pièce. Les personnages mentent les uns aux autres pour atteindre leurs objectifs, et le personnage de Dubois utilise des stratagèmes pour aider Dorante dans ses manœuvres. Les fausses confidences sont donc utilisées comme un moyen pour les personnages de manipuler et de tromper les autres.

Cependant, les fausses confidences ne sont pas le seul thème de la pièce. En effet, les thèmes de l’amour, du mensonge et de la manipulation sont également explorés à travers les différentes interactions entre les personnages. Les différents types d’amour, tels que l’amour romantique, l’amour intéressé et l’amour platonique, sont représentés dans la pièce, tout comme les obstacles qui peuvent entraver les relations amoureuses, tels que les conventions sociales et les différences de classe.

Les conséquences des mensonges et des manipulations sur les personnages et sur l’intrigue sont également explorées de manière approfondie. Les mensonges et les manipulations créent des situations complexes et des rebondissements inattendus, obligeant les personnages à faire des choix difficiles. Les personnages sont confrontés à des conflits émotionnels et à des dilemmes moraux qui mettent en lumière la complexité et la difficulté des relations humaines.

En conclusion, bien que le thème des fausses confidences soit un élément important de la pièce, Marivaux utilise ce thème comme un moyen de mieux explorer les thèmes de l’amour, du mensonge et de la manipulation dans leur complexité. Les fausses confidences ne sont donc qu’un élément parmi d’autres dans l’analyse de ces thèmes dans la pièce.

“Les Fausses Confidences” est considérée comme l’une des pièces les plus importantes de Marivaux et de la littérature française du 18ème siècle. Elle a été largement étudiée et adaptée au fil des années, et reste une référence pour les études théâtrales et la critique littéraire.

Les thèmes abordés dans la pièce – la séduction, l’argent, la manipulation et l’amour – restent pertinents pour notre société actuelle. La pièce soulève des questions sur la moralité et l’éthique dans les relations sociales, en particulier dans les relations amoureuses et professionnelles. Les personnages de la pièce sont confrontés à des choix difficiles entre leur intérêt personnel et leur intégrité morale, et leurs actions ont des conséquences dramatiques.

La pièce met également en lumière les inégalités sociales et la différence de statut entre les personnages, ce qui soulève des questions sur la justice sociale et la redistribution des richesses. Ces thèmes restent d’actualité dans notre société contemporaine, où les inégalités économiques et sociales continuent d’être des problèmes majeurs.

En fin de compte, “Les Fausses Confidences” est une pièce qui invite à la réflexion sur les valeurs humaines et la manière dont nous interagissons les uns avec les autres dans nos relations personnelles et professionnelles. C’est une œuvre classique qui continue d’inspirer et de provoquer la réflexion chez les lecteurs et les spectateurs d’aujourd’hui.

Marivaux, Les Fausses Confidences

Dans Les Fausses Confidences , Dubois est un valet rompu à l'art du stratagème, qu'il met au service d'un ancien maître amoureux. Le spectateur devient complice de la machination qui se déploie sous ses yeux.

I Connaître l'œuvre

1 l'auteur et le contexte.

Journaliste fasciné par les mœurs de son époque, Marivaux se tourne rapidement vers le théâtre. S'inspirant de la commedia dell'arte , il connaît le succès avec Arlequin poli par l'amour en 1720.

Dramaturge prolifique , il collabore de manière fructueuse avec la troupe des Comédiens-Italiens : il leur fait notamment jouer Le Jeu de l'amour et du hasard en 1730 et Les Fausses Confidences en 1737.

La commedia dell'arte , genre théâtral d'origine italienne, se fonde sur des types comiques (comme Arlequin) et sur l'improvisation.

2 La composition et les enjeux

L'intrigue se fonde sur l'amour que ressent Dorante, jeune homme ruiné, pour la jeune et belle veuve Araminte, dont il devient l'intendant.

L'astucieux Dubois , ancien valet de Dorante désormais au service d'Araminte, multiplie les menées afin de servir son ancien maître sous le manteau. Ses «  fausses confidences  » produisent l'effet escompté : Araminte accepte finalement l'amour sincère de Dorante.

L'œuvre interroge l'authenticité des sentiments , à travers un langage raffiné propre à exprimer les subtilités de la naissance de l'amour : c'est le marivaudage .

II Comprendre le parcours

1 des stratagèmes pour faire triompher l'amour.

Dans la comédie classique, le stratagème vient au secours de l'amour sincère . Ainsi, dans L'Avare de Molière (1668), Valère multiplie les ruses afin de conquérir Élise contre l'avis de son père. Dans Le Barbier de Séville (1775), Beaumarchais fait de Figaro l'adjuvant des amours du Comte et de Rosine face à Bartholo, véritable tyran domestique.

Chez Marivaux, le stratagème permet aux cœurs de se révéler  : c'est le cas dans Les Fausses Confidences comme dans Le Jeu de l'amour et du hasard , où le travestissement réciproque des maîtres et des valets conduit les personnages à s'avouer leurs vrais sentiments.

La plupart des stratagèmes ont une issue heureuse . Ils peuvent cependant se retourner contre ceux qui les mettent en œuvre. Madame Argante, qui machine le mariage d'Araminte avec le Comte, subit avec colère la décision finale de sa fille.

2 L'art du stratagème

Dans la comédie classique, le stratagème est en général mis en œuvre par un domestique rusé . Dubois, meneur de jeu hors pair dans Les Fausses Confidences , est ainsi l'héritier d'une longue tradition de valets et de servantes qui, par leur habileté et leurs ruses, peuvent prétendre rivaliser avec leurs maîtres.

« Plus de raisonnement : laissez-vous conduire, » lance Dubois à Dorante (acte III, sc. 1). Le valet se veut le maître de la machination.

Pour arriver à leurs fins, ces personnages se travestissent et jouent la comédie  : ainsi Toinette se déguise en médecin dans Le Malade imaginaire (1673) afin de faire entendre raison à Argan ; dans Les Fourberies de Scapin (1671), le valet contrefait plusieurs accents afin de bastonner librement son maître.

Chez Marivaux, les détours du langage tout autant que le travestissement jouent un rôle clé : le spectateur complice prend plaisir à voir prendre corps le stratagème à travers un jeu de demi-mensonges et de « fausses confidences ».

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Les Fausses confidences, Marivaux : résumé et analyse

  • Ariane Thévenet
  • 14 Juin 2023

À lire dans cet article :

Parcoursup

Marivaux, célèbre pour son ton léger dans l’évocation de l’amour dans ses écrits et qui a donné naissance au terme de « marivaudage », est l’auteur de la célèbre pièce Les Fausses confidences. Celle-ci est jouée pour la première fois en 1737. Il s’agit d’une œuvre au programme du parcours « théâtre et stratagème » pour l’épreuve anticipée de français 2023, que nous te proposons d’étudier dans cet article.

Qui est Marivaux ?

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, connu sous le nom de Marivaux, est né à Paris en 1688. Il grandit cependant à Riom dans une famille de la petite noblesse dans laquelle il reçoit une éducation soignée. Il s’installe à Paris en 1710, et étudie au collège de Beauvais, avant de commencer ces études de droit.

Marivaux peut être considéré comme un mondain raffiné, habitué des salons (réunion d’hommes et de femmes lettrés, bourgeois ou nobles à l’origine attirés vers les Belles-lettres et la poésie, la littérature et le théâtre, et souvent autrefois les arts et les sciences). Rapidement, il délaisse le droit et se tourne assez rapidement vers une carrière littéraire. Dès le début, il manifeste son engagement en faveur des “Modernes” et s’oppose donc aux “Anciens”, partisans des codes d’écritures traditionnels hérités de l’Antiquité.

Au début de sa carrière, il se consacre à l’écriture d’articles pour des revues ou journaux, avant d’accorder davantage de temps à l’écriture romanesque et au théâtre.  S’il écrit d’abord par plaisir, il doit toutefois rapidement en faire son gagne-pain et gagner les faveurs de mécènes (personne riche et généreuse qui aide et soutient financièrement les écrivains, les artistes), ayant perdu sa fortune dans la banqueroute de Law.

Beaucoup de pièces ont fait le succès de Marivaux en plus des Fausses Confidences (1737).  Notons par exemple le succès  d’autres œuvres, telles que les pièces  Le Jeu de l’Amour et du Hasard (1730) et l’Île aux esclaves  (1725) ou encore les romans La Vie de Marianne (1731-1742) et Le Paysan parvenu (1734).

Marivaux avait un style d’écriture particulier et notable, au point d’en avoir laissé un nom : le marivaudage . Le “ marivaudage ” consiste à privilégier les dialogues subtils et les jeux de mots, et caractérisé par des conversations légères et des scènes de réflexions amoureuses profondes. Comme beaucoup d’autres auteurs de son époque, Marivaux s’empare des questions sociales et politiques du XVIIIème siècle dans ses œuvres mais aussi au sein des cercles philosophiques des Lumières, qu’il fréquente et où il participait aux débats.

L’auteur meurt finalement en 1763, à l’âge de 75 ans.

N’hésite pas à aller consulter notre article dédié à une autre œuvre de Marivaux, la pièce L’île aux esclaves , qui te permettra d’enrichir tes références !

Contexte d’écriture des Fausses confidences de Marivaux

Au XVIIIe siècle, si les genres littéraires classiques sont encore en vogue, ceux-ci tendent cependant à évoluer. En effet, Marivaux en particulier se libère de la tradition de la comédie de Molière en élaborant une formule nouvelle de théâtre comique . Il y donne ainsi le rôle principal à l’analyse nuancée des sentiments amoureux et à la ruse. Subtilité, artifices, prisme d’une réalité superficielle sont les nouveaux mots d’ordre de ce genre nouveau de comique.

Cette pièce dénonce également la hiérarchie sociale à travers une réflexion sur les préjugés : le valet se révèle plus habile, adroit et malin que les personnages d’extraction noble et plus aisée, qui ont reçu une éducation. Marivaux invite les lecteurs à réfléchir sur les injustices sociales, mais aussi les comportements humains en général, à travers leurs vices et leurs lacunes.

L’enjeu de la pièce est par ailleurs de faire émerger la vérité , à partir d’une situation initiale dans laquelle tout est dissimulé.

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Les personnages dans Les Fausses confidences

Dans Les Fausses confidences de Marivaux, tu retrouveras différents personnages que nous avons pris le soin de lister pour toi ci-dessous :

  • Dorante : le personnage principal de la pièce, Dorante est un jeune homme séduisant et intelligent. Il est amoureux d’Araminte et décide de se faire engager comme son intendant pour se rapprocher d’elle. Dorante est un maître des intrigues et des faux-semblants.
  • Araminte : une jeune veuve riche et intelligente, Araminte est la cible des fausses confidences de Dorante. Elle est à la fois prudente et curieuse, et se laisse intriguer par les manœuvres de Dorante. Araminte est également courtisée par d’autres personnages, ce qui crée des complications dans la pièce.
  • Monsieur Rémy : le fidèle serviteur d’Araminte, Monsieur Rémy est un homme sérieux et dévoué. Il est chargé de gérer les affaires d’Araminte et se méfie des intentions de Dorante. Monsieur Rémy est souvent le témoin des manipulations de Dorante, mais il ne révèle pas toujours tout ce qu’il sait.
  • Marton : une jeune servante chez Araminte, Marton est une femme vive et intelligente. Elle est amoureuse de Dorante et est également la confidente d’Araminte. Marton joue un rôle important dans l’intrigue en transmettant des lettres et en contribuant aux stratagèmes de Dorante.
  • Dubois : l’ancien valet de Dorante, Dubois est rusé et malin. Il est engagé par Dorante pour l’aider à exécuter ses fausses confidences. Dubois est un maître de la manipulation et de la tromperie, et il joue un rôle clé dans le développement de l’intrigue.
  • Dorimène : une amie proche d’Araminte, Dorimène est une femme coquette et séduisante. Elle est également courtisée par Dorante, ce qui ajoute une dimension supplémentaire aux fausses confidences et aux rivalités amoureuses.
  • Monsieur Bagoût : un homme âgé et riche, Monsieur Bagoût est un prétendant d’Araminte. Il est souvent comique dans ses tentatives d’impressionner Araminte et d’évincer les autres prétendants.
  • Comtesse : une dame de la haute société, la Comtesse est une amie d’Araminte. Elle est souvent présente lors des événements clés de la pièce et apporte une certaine sagesse et une perspective extérieure.

Résumé des Fausses confidences de Marivaux

Divisée en trois actes, cette pièce est écrite en prose et explore les thèmes du mensonge, de l’amour et de la manipulation. L’intrigue tourne autour de Dorante, un jeune homme qui cherche à conquérir le cœur d’Araminte, une veuve riche et séduisante. Dorante a un plan astucieux : il se fait engager comme intendant chez Araminte pour se rapprocher d’elle. Avec l’aide de son valet Dubois, il met en place une série de fausses confidences et de stratagèmes pour attirer l’attention d’Araminte. Il écrit des lettres anonymes, utilise des intrigues et des mensonges pour semer la confusion et faire en sorte que les sentiments d’Araminte se dirigent vers lui.

Au fur et à mesure que l’intrigue se développe, d’autres personnages entrent en scène et compliquent encore plus la situation. Marton, une servante amoureuse de Dorante, devient sa confidente et participe à ses manigances. Dorimène, une amie d’Araminte, devient également une rivale amoureuse pour Dorante.

La pièce met en lumière les jeux de séduction et les enchevêtrements de l’amour et du mensonge. Les personnages s’engagent dans des dialogues habiles et des échanges de lettres pleins de sous-entendus. Les sentiments et les intentions des personnages sont constamment remis en question, créant une atmosphère de mystère et de suspense comique.

Finalement, les fausses confidences de Dorante sont révélées, et les personnages doivent faire face aux conséquences de leurs actions. La pièce se termine par des réconciliations, des mariages et une certaine leçon morale sur la sincérité et l’authenticité des relations amoureuses.

Marivaux, à la différence de Molière, n’étudie pas l’homme en lui-même, mais l’amour avec ses nuances. Les personnages recourent souvent à des artifices, tels que le déguisement , afin de mieux contrôler les sentiments de leurs partenaires.

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Différents stratagèmes mis en œuvre dans la pièce

Confidences et stratagèmes : deux notions en étroite relation.

Il semble intéressant tout d’abord d’étudier le terme de « stratagème ». Celui-ci est issu du grec στρατη ́γημα ( strategema ) qui signifie « la ruse de guerre ». Par suite, le stratège désigne toute personne se distinguant par son aptitude et son habileté à concevoir des plans qui vont lui permettre de maîtriser une situation, et d’en tirer profit. Dans cette perspective, le stratagème devient une ruse permettant à une personne de parvenir à ses fins. Le stratagème est un motif récurrent du théâtre comique . Il est l’un des rouages essentiels de la mécanique de la comédie et assure incontestablement à l’intrigue une progression dramatique.

Par ailleurs, une confidence, dans son acception (sa définition) première, est un secret que l’on communique verbalement à une autre personne . Le titre  Les Fausses Confidences souligne dès l’entrée de jeu la place prépondérante qu’occupe le langage dans la pièce, que nous développons plus loin. De plus, la confidence suppose également une relation de confiance entre le locuteur et son destinataire.

Ce rapport fiduciaire (se dit de valeurs fictives, fondées sur la confiance à celui qui les émet) est par ailleurs indispensable à tout acte de communication. Il s’agit de la nécessité de croire en la parole de l’autre qui donne à celle-ci tout son pouvoir. Ainsi, le mécanisme de la « fausse confidence » ne peut arriver à ses fins sans l’entière confiance de la victime envers le manipulateur.

Mensonges, dissimulation et cachoteries dans Les Fausses confidences de Marivaux

Ce qui est paradoxal ici est que le stratagème, qui repose initialement sur une forme de tromperie, permet l’émergence de la vérité des sentiments . Dubois se comporte tel un metteur en scène : il orchestre les interactions entre les différents protagonistes de l’histoire. Il incarne en effet le valet d’intrigue , un personnage classique de la Comedia dell’arte (genre théâtral d’origine italienne né au XVIe siècle, reposant sur l’improvisation d’acteurs souvent masqués. Ingéniosité, naïveté, ruses et travestissements en sont les principaux éléments), qui utilise sa ruse et son intelligence pour servir la passion de son maître.

L’action est orchestrée du début à la fin par Dubois, l’ancien valet de Dorante, fin calculateur qui rivalise d’ingéniosité. Celui-ci fomente, organise et enfin déploie tout le long de la pièce des stratagèmes afin de mener à bien ses projets.

Presque tous les personnages ont recours au moins une fois à la fausse confidence. Araminte feint de vouloir épouser le comte pour tromper Dorante, Marton trompe sa maîtresse en lui conseillant d’épouser le comte, et enfin Dorante dupe Marton en lui laissant croire qu’il l’aime.

Le rôle des apartés dans Les Fausses confidences

Ironie, double énonciation, quiproquos (acte 2, scène 9) avec la confusion de Marton à propos du tableau adressé à Dorante et apartés (acte 1, scène 15 par exemple) : voici quelques-uns des ingrédients les plus notable constituant la recette mettant en œuvre les stratagèmes de la pièce. L’écriture de Marivaux tournée sans cesse vers le lecteur/spectateur, permet d’inclure ce dernier et rendre l’histoire vivante, dynamique et fait de ce dernier un acteur à part entière de la pièce. En effet, on s’adresse directement à lui, et celui-ci devient complice des manipulateurs : le lecteur/spectateur est dans la confidence.

Lire aussi : L’île des esclaves, Marivaux : résumé et analyse

Le langage au cœur de la mise en place des stratagèmes dans Les Fausses confidences de Marivaux

Une illustration de l’extrême puissance du langage en tant qu’instrument de manipulation et de stratagème.

En fin connaisseur de la puissance du langage, Dubois prend plaisir à distiller de manière ingénieuse ses paroles à l’oreille d’Araminte dans le but d’éveiller en elle un intérêt empreint de tendresse pour Dorante. Relatant les circonstances dans lesquelles Dorante se serait épris d’elle, il recourt notamment au topos (tous les thèmes, situations, circonstances ou ressorts récurrents de la littérature) de la rencontre à l’Opéra, où s’efforce de rendre son récit vraisemblable. Il insiste par exemple sur un jour de la semaine ! « C’était un vendredi, je m’en ressouviens ; oui un vendredi » (Acte I, scène 14).

Silences et instrumentalisation des mots

Cependant, il parvient habilement à passer sous silence la date exacte de cette rencontre. Cela lui permet de rendre cet événement vraisemblable et romanesque pour Araminte, qui n’y voit que du feu. Ainsi, ce récit dont la véracité est invérifiable ne peut que flatter Araminte qui s’y laisse prendre. De la même manière, Dubois use de tous les artifices possibles pour exalter ses sentiments, comme la jalousie, en lui inventant une rivale (toujours lors de la scène 14 de l’acte premier). Il utilise également la connivence (Entente secrète ; accord tacite) en lui faisant croire qu’elle détient le secret de la passion de Dorante contre sa volonté (I, 14).

De la même manière, Dubois évalue tellement bien le poids de sa parole qu’il n’hésite pas à en mettre en avant la valeur. On peut dès lors noter l’exemple de la scène 10 de l’acte II dans laquelle on le prie pour dire « un mot ». Araminte, qui est au fil de la pièce de plus en plus consciente du pouvoir que les paroles de Dubois ont sur elle, tente de s’en protéger en les anticipant. Elle lui dit ainsi : « tais-toi donc, tais-toi » à l’acte II de la scène 12, avant de répéter plus loin cette supplique (II, 16 et III, 9).

Lire aussi :   Le Rouge et le Noir, Stendhal : résumé et analyse de l’œuvre

Apprentissage et appropriation de la manipulation verbale par les protagonistes

En dépit de son démenti, Araminte a déjà consommé tout le poison de ses discours et a fini par s’éprendre de Dorante. Cependant, en tant que fine observatrice, elle a appris en observant son valet, maniant les mots à son avantage, à tel point qu’elle va elle-même « tendre un piège » (II, 12) à Dorante. Ceci va se produire au moment où elle va dicter une fausse déclaration au Comte afin de le forcer à lui avouer son amour. Toutefois, Dorante, malgré le fait qu’il soit au silence sur sa passion, du moins seulement en apparence, se révèle lui-même très adroit avec les mots.

La conclusion des Fausses confidences

Pour conclure, cette pièce met en œuvre divers procédés et stratagèmes, qui rendent le véritable sens de cette dernière difficile à saisir. En réalité, le masque n’est jamais totalement levé sur le réel et toutes les pistes de lecture restent ouvertes. C’est avec subtilité que Marivaux parvient, avec sa pièce des Fausses Confidences , à laisser planer un flou sur la vérité fondamentale et le sens même des vérités qu’il veut exposer, prises dans la superficialité d’une réalité empreint de futilité ou d’artifices. Une chose est sûre, tout comme dans l’île aux esclaves , Marivaux use et ruse de l’art du déguisement, du travestissement pour arriver à ses fins.

En ce sens, on peut affirmer que le caractère fuyant, sans cesse en mouvement, de la pièce tient à son ambiguïté fondamentale entre l’être et le paraître , car peut-être est-ce l’essence même du marivaudage : un art du trompe-l’œil, où, dans un jeu infini de reflets entre le vrai et le faux, la réalité n’est plus discernable du mensonge.

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AIMER LA LITTÉRATURE

En analysant les textes et les œuvres, ​pour le lycée, ... des corpus thématiques, ... des œuvres de genres différents, création en cours, parcours associé aux fausses confidences  de marivaux : "théâtre et stratagème".

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Présentation du corpus

À la comédie de Marivaux, Les Fausses Confidences , est associé un parcours dont l'enjeu est « Théâtre et stratagème » .

Après une introduction , pour rappeler l'héritage antique et poser une problématique autour du thème du masque,  est construit un parcours d'étude, avec :

quatre explications d'extraits , dont plusieurs sont prolongées par des lectures cursives et des documents vidéo, permettant l'étude de la mise en scène ; 

une étude transversale , afin d'envisager, parallèlement à la comédie, d'autres dimensions plus sombres, du "stratagème";  les exemples sont empruntés à la comédie et à la tragédie du XVIIème siècle;

une conclusion , qui s'ouvre sur un devoir de commentaire .

Une lecture personnelle complète cette étude, Knock de Jules Romains, pièce de 1923. Puisqu'elle peut faire l’objet du choix des élèves pour la seconde partie de l’épreuve orale, quelques pistes de recherche sont proposées de façon à pouvoir constituer un dossier personnel.

Introduction : "Théâtre et stratagème" 

Le connecteur « et » qui relie les deux termes invite à étudier les particularités de la relation qui les relie. Le seul fait de les regrouper invite déjà à formuler deux questions :

En quoi le stratagème occupe-t-il une place privilégiée au théâtre ?

Quelles spécificités de ce genre littéraire lui  permettent d’occuper cette place ?

Ces questions vont guider le parcours proposé.​

Un genre littéraire : le théâtre 

Pour analyser un texte de théâtre

Là où l’analyse des Fausses Confidences  concerne une comédie, l’enjeu du parcours associé conduit à l’élargir la perspective au genre, le théâtre, de façon plus générale.

Le théâtre « re-présente », c’est-à-dire qu’il montre sur la scène les réalités de notre monde, mais éclairées d’une lumière plus vive . Il peut ainsi aborder tous les sujets : vie politique, vie économique, histoire, mythes et légendes, expression des sentiments, au premier rang desquels l’amour, comme nous l’avons vu dans Les Fausses Confidences . Il a ainsi la possibilité de dénoncer les rapports que l’homme entretient avec les puissants, avec ceux auxquels l’ordre social accorde des privilèges : serviteurs face à leurs maîtres, sujets face au pouvoir dictatorial, femmes face à la prédominance masculine… autant de relations que, selon les époques, le théâtre dépeint pour faire rire, ou pour indigner son public. Car, si le théâtre vise à « plaire », il cherche aussi à « instruire », précisément parce que sa mise en scène touche plus directement le public . Les textes ne peuvent donc s’analyser sans envisager les conditions de leur représentation, décor, costumes, effets techniques, jeu des acteurs, en relation avec les procédés propres au registre choisi, comique, tragique, polémique, pathétique, lyrique...

L'héritage antique 

La comédie

Le mot "comédie" vient du grec "comos" , le cortège et "odè", le chant : il s'agit sans doute, à l'origine, d'un rituel de fertilité, donnant lieu à une procession en l'honneur du dieu Dionysos. Elle est alors menée par les "phallophores", ainsi nommés parce qu'ils portent un costume rembourré, avec un faux ventre pourvu d'un énorme phallus postiche... Ivres, dans une sorte de transe, ils lancent toutes sortes de plaisanteries, souvent grossières, et leur passage s'accompagne de débats et de combats cocasses. 

Cette origine explique  les caractéristiques originelles de la comédie  :

son langage familier , voire vulgaire, qui abonde en insultes et ne recule pas devant l'obscénité ;

le choix de  personnages qui appartiennent au peuple , et souvent stéréotypés : le vieillard amoureux, le jeune homme naïf, l'esclave rusé...

la place prise par  les "débats" , supports de la critique sociale, et par les "combats" plaisants ;

l'excès dans les gestes et les paroles , donc le rôle de la caricature.

Anonyme, Statuette d’un acteur comique debout , vers 200-100 av. J.-C. Bronze, 12.2 cm. Getty Museum

Anonyme, Statuette d’un acteur comique debout, vers 200-100 av. J.-C. Bronze, 12.2 cm. Getty Museum

Les quatre formes du registre comique  se combinent pour provoquer le rire du public :

          le comique de gestes  : c'est sa forme la plus élémentaire, avec les gifles, les bousculades, les coups, les chutes... Il vient aussi du jeu de l'acteur, par exemple de grimaces, de mimiques, de gestes exagérés.

          le comique de mots  : il repose sur le décalage entre la norme et le/s mot/s employé/s, par exemple l'imitation d'un patois, le faux latin, l'insulte inattendue, le mot déformé... L'auteur peut aussi jouer sur l'allusion, le sous-entendu, l'équivoque, incompris du personnage, mais décodés par le public.

        le comique de caractère  : il tire sa force des effets de grossissement, d'une caricature poussée jusqu'à l'invraisemblance parfois. Ainsi certains héros, obsédés par une idée fixe, en deviennent monomaniaques.

        le comique de situation  : il repose souvent sur l'inversion des rapports de force, par exemple entre le maître et le valet, le père et le fils. Il s'agit de ridiculiser ce que l'on respecte d'habitude, donc de démythifier les puissants. Pour cela, ils sont placés dans des situations inhabituelles, sont victimes de quiproquos. Parfois des déguisements les égarent, et la comédie multiplie les coups de théâtre, les retournements de situation.

Le comique est encore plus efficace quand s'y ajoute la répétition , d'un geste, d'un mot, d'une situation, c'est-à-dire, selon la définition de Bergson dans  Le Rire  (1900), "du mécanique plaqué sur du vivant".

Finalement, le public rit de sa supériorité sur le personnage trompé, naïf, car le spectateur possède, lui, les clés de la situation.

La tragédie

Le mot "tragédie" vient, considère-t-on généralement, de "tragos", le bouc, et "odè", le chant.  Le genre est né du dithyrambe, chant en l'honneur du dieu Dionysos . Les chanteurs sont, en effet, costumés en satyres, hommes aux pieds de bouc et compagnons du  dieu, et la cérémonie se termine par le sacrifice d'un bouc. Peu à peu, la partie chantée se réduit : elle est, dans la tragédie, prise en charge par le chœur, dirigé par son coryphée. En revanche, le dialogue se développe, entre deux, puis trois acteurs.

Selon le philosophe grec Aristote, la tragédie doit provoquer chez le spectateur deux sentiments conjoints, la terreur et la pitié . Cela explique ses deux caractéristiques originelles :

-  Le héros tragique  : Au contraire du personnage comique, il occupe un rang social élevé. Sa chute n'en est ainsi que plus effrayante ! Cette origine sociale le rend capable de courage, de grandeur d'âme, de sentiments qui l'élèvent au-dessus de l'humanité ordinaire : en cela, le public ne peut que l'admirer.  Mais, animé de passions violentes, voire cruelles, que son rang lui permet de satisfaire, il tombe le plus souvent dans l'« hybris », démesure qui l'amène à dépasser les limites humaines. Il brave alors les dieux, qui le punissent. Face à ce châtiment, il affronte la mort avec noblesse, voire choisit le suicide.

-  La situation tragique  : Elle est toujours le fait d'un destin inévitable, dû aux dieux, dans le monde antique, au poids de l'Histoire aussi par la suite. Cette fatalité, qu'il a parfois héritée de ses aïeuls, s'abat sur le héros, qui entre en lutte contre elle. La tragédie montre donc ses combats, les choix douloureux qu'il doit faire : il vit souvent un cruel dilemme. L'issue n'en est, généralement, que la mort.

Le stratagème au théâtre : problématique du parcours 

Daremberg et Saglio, « Acteur tragique », dessin. Dictionnaires des antiquités grecques et romaines, 1877

Daremberg et Saglio, « Acteur tragique », dessin. Dictionnaires des antiquités grecques et romaines , 1877

On réactivera l’étude lexicale du mot « stratagème » effectuée lors de l’étude des Fausses Confidences . Comment est-il possible de le lier au théâtre ?

Le théâtre, dès son origine antique, a aussi bien servi à  transmettre les valeurs fondatrices de la cité qu’à critiquer ceux qui ne les respectent pas , coupables d’« hybris » dans la tragédie, ou abusant jusqu’à l’excès de leur pouvoir dans la comédie. Aristote, dans sa  Poétique , considère d’ailleurs que le théâtre, en incarnant les personnages sous les yeux du public, permettait la « catharsis », ou purgation des passions coupables.  Pour atteindre ce but, le « stratagème » va s’imposer comme un instrument privilégié , tout particulièrement, en raison de son origine militaire, pour résoudre les conflits , mais aussi parce qu’il permet de démythifier tous les abus de pouvoir .

Les textes insérés dans ce corpus conduiront donc à dégager la nature, les causes du conflit et les cibles visées  : un individu, parfois devenant un « type », l’image d’un groupe social ou d’un comportement, ou, de façon plus vaste, une institution, voire une valeur ou un concept, la liberté, l’égalité par exemple.  Le conflit se produit lorsque des forces antagonistes, concrètes ou abstraites, dont l’une se place en position de supériorité  par rapport à l’autre, entrent en contact et cherchent à s’éliminer réciproquement. Enfin, notons que le conflit peut être intérieur, dans la pensée, le cœur, la conscience d’un personnage, comme c’est le cas pour Araminte dans Les Fausses Confidences .

​Le conflit implique un trouble, un désordre introduit dans un monde ordonné, que le stratagème tantôt a pu provoquer, tantôt, au contraire, cherche à résoudre . C’est pourquoi, dans ce parcours, nous reprendrons la même problématique que celle posée pour l’étude des Fausses Confidences  : «  Le stratagème, jeu de leurre ou de vérité ?  »

HISTOIRE DES ARTS  : le masque au théâtre 

Pour voir un diaporama d'analyse

Goldoni.jpg

Arlequin serviteur de deux maîtres  (1745), de Goldoni - mise en scène : Théâtre Room Asia 

Pour en savoir plus sur la commedia dell'arte

Pour en savoir plus sur le masque  dans l'antiquité

Le masque a joué un rôle important, dans l’antiquité gréco-romaine , mais aussi dans de nombreuses cultures étrangères, comme en Asie. Même si le masque peut subsister dans des mises en scène contemporaines – par exemple quand Mnouchkine l’emprunte au théâtre japonais Nô pour ses  Atrides , en 1993 – il a été remplacé par une autre forme d’illusion, le maquillage  qui permet à l’acteur de s’approprier l’identité du personnage qu’il joue. À nouveau, l’illusion se montre sur la scène, jusqu’à ce que le discours permette d’accéder à la vérité.

Mais le théâtre même est un « masque », au sens large du terme, car, de l’intrigue à sa mise en scène, tout y est illusion . Faux semblant des décors, en carton-pâte, fausses épées et faux sang parfois, bruitages et effets techniques, et, bien sûr, jeu des acteurs, tout y est fabriqué, artifice dans la comédie comme dans la tragédie.

Les intrigues, elles aussi, se plaisent à « masquer », d’où le rôle du stratagème , par exemple quand un personnage se cache pour surprendre une conversation, comme Néron dans  Britannicus , ou quand certains se déguisent pour arriver à leurs fins, comme dans tant de comédies de Marivaux… Parfois même, le « masque » est le ressort même de l’intrigue : dans  Mithridate  de Racine, le roi fait faussement annoncer sa mort pour savoir la vérité sur ses fils, sur leurs amours et leur loyauté. Sans oublier le mensonge délibéré, qui constitue le fondement même de l’intrigue, par exemple dans  L’Illusion comique  de Corneille, ou qui la dénoue, telle, dans  Phèdre  de Racine,  la fausse accusation d’Hippolyte, formulée par Œnone à Thésée qui, en maudissant son fils, le conduit à la mort.

Mais, en introduisant ainsi le trouble, aussi bien la comédie que la tragédie exigent  de rétablir l’ordre dans le dénouement : il convient de lever le masque, et c’est aussi un rôle assigné au stratagème , qui permet de faire éclater la vérité.​

Explication 1  : Plaute, Mostellaria ou Le Revenant , vers 205 av. J.-C., acte II, scène 2 

Pour lire la scène

Plaute (254-184 av. J.-C.) s’inscrit dans la lignée du grec Aristophane (vers 445-385/375) – les noms de personnages sont d’ailleurs empruntés au grec –, en privilégiant le rythme d’une intrigue comique qui emprunte à la vie quotidienne de son temps, pour s’en moquer avec verve . Par le titre de sa comédie, Mostellaria , traduit par Le Revenant ou La Comédie du fantôme , il s’en prend à la fois à la dissipation de la jeunesse, et aux croyances superstitieuses aux apparitions, aux spectres, aux prodiges de toute nature.

Portrait imaginaire de Plaute

Le jeune Philolachès a profité de l’absence de son père, Théopropide, parti depuis trois ans faire du commerce en Égypte, pour épouser sa maîtresse, pour laquelle il se ruine en menant joyeuse vie et en multipliant les orgies. L'acte I met en scène cette dissipation. Mais l’acte II s’ouvre sur un coup de théâtre, le retour de Théopropide, inattendu . Philolachès se désole : « Que faire ? En entrant ici, mon père va trouver son pauvre fils ivre, la maison pleine de convives et de femmes. C'est une triste besogne d'attendre, pour creuser un puits, que la soif vous tienne à la gorge. C'est là que j'en suis, misérable ; voilà mon père de retour, et je cherche ce qu'il faut faire. » Heureusement, Tranion, son esclave, qui craint lui aussi un lourd châtiment, imagine aussitôt un stratagème . Son patronyme peut d’ailleurs être un dérivé de « trana », la trame, ou de « tranes », le chemin de traverse, suggérant dans les deux cas son habileté à construire une ruse.

Comment la construction de ce dialogue met-il en évidence le stratagème de l’esclave pour duper son maître ?​

Portrait imaginaire de Plaute

Le retour du maître (du début à « … Tant mieux. ») 

Le début de cette scène joue sur la double énonciation , avec les apartés qui opposent les sentiments réels de Tranion envers son maître à son accueil poli.

        Dans ses apartés, Tranion va très loin dans l’expression d’une véritable haine de son maître . Alors que celui-ci, par son exclamation initiale, rend  grâce à Neptune,  qui lui a permis d’échapper aux dangers d’un voyage « sur l’eau », Tranion, lui, répond, en effet, par un reproche, « Par Pollux, tu as fait une lourde bévue, Neptune, en manquant une si belle occasion. » Et, à la joie de son maître de se retrouver chez lui, « comme je vais être le bienvenu dans ma maison ! », il répond par un souhait de mort : « Il aurait été, ma foi, bien mieux venu que toi encore, le messager qui aurait annoncé ta mort. »

        Mais l’hypocrisie de l’esclave ressort dès qu’il s’adresse à Théopropide. Déjà, il doit afficher sa surveillance , pour ne pas encourir de reproche, d’où sa question : « Qui donc s'approche de notre maison? » Et, bien sûr, il multiplie les salutations de bienvenue  : « je suis heureux de vous voir en bonne santé. Vous êtes-vous toujours bien porté ? » 

Maître et esclave, v. 350-40 av. J.-C. Cratère en calice à figures rouges de Sicile. Louvre

Maître et esclave, v. 350-40 av. J.-C. Cratère en calice à figures rouges de Sicile. Louvre

L’inversion est donc totale , avec ce « tant mieux » lancé alors même qu’il venait de souhaiter la mort de Théopropide, ce qui souligne l’absence de méfiance de celui-ci, qui sera donc facile à tromper.

La mise en place du stratagème (de « Mais vous autres… » à « … explique-toi. ») 

Pour qu’un stratagème réussisse, il doit s’imposer de façon naturelle. Ainsi Tranion utilise habilement la surprise initiale de son maître quand il trouve « la porte fermée en plein jour » et que personne n’est-là « pour garder la maison, pour ouvrir, pour répondre. »

L'art de la feinte

En feignant la peur par son insistance, « Quoi ! vous avez touché cette maison ? », « Vous l'avez touchée ? », il éveille l’inquiétude de son maître . Mais, parallèlement, en restant d’abord évasif, « Oh ! », « Tant pis, ma foi. », il amène celui-ci à multiplier les questions : « Qu’y  a-t-il ? », « De quoi s’agit-il ? ».

En gradation, Tranion accentue alors cette peur , dans un premier temps par le lexique péjoratif qui blâme son maître, en décalage avec le simple fait d’avoir « touché la porte », pourtant bien innocent : « On ne saurait dire quelle indigne, quelle mauvaise action vous avez faite. »

Pour illustrer la ruse de Tranion

La ruse de Tranion

Jouant ensuite l’esclave fidèle, il met en valeur une menace, mais sans en expliquer la cause , d’abord par le rythme en gradation des impératifs : « Fuyez, je vous conjure, éloignez-vous de cette maison. Sauvez-vous par ici, plus près de moi. » Il généralise ensuite à toute l’escorte de Théopropide, « Vous avez perdu », « Tout votre monde », en lançant plus directement encore la menace de mort . Enfin, la riposte de son maître, qui introduit « les dieux et les déesses » et emploie le terme de « présage », lui permet de donner à sa menace une dimension sacrée  : « Je crains que vous ne parveniez pas à vous purifier, vous et ceux qui vous suivent. »

D’après une vidéo mise en scène par Mme Lérin, réalisée par P. Gatouillat, 2006

En jouant donc sur la superstition, son stratagème connaît un premier succès , dont témoigne le fait que Théopropide obéit à son esclave par son geste de conjuration  : «  (Il touche la terre du bout du doigt.)  » Pour les Romains, la terre est le domaine des morts, dont il s’agit d’apaiser les âmes pour qu’elles ne viennent pas se venger sur les humains.

Le récit de Tranion (de « Mais enfin, par Hercule… » à « …St ! St ! ») 

Une habile mise en scène

C’est à nouveau très adroitement que Tranion met en valeur son récit par la façon dont il l’introduit et le construit. La menace est, en effet, triplement accentuée  :

Par l’indice temporel , qui insiste sur la durée : « Il y a sept mois, que personne n'a mis le pied dans cette demeure, depuis que nous l'avons quittée. »

Par le redoublement de la méfiance mise en scène , comme si le récit était, en lui-même, dangereux : « Regardez bien s'il n'y a personne qui puisse surprendre nos paroles. », « Regardez encore. »

En amplifiant l’horreur du récit , avant même d’en expliquer le contenu, « un meurtre abominable », « un crime ancien, très ancien », « une histoire du temps jadis », retard qui suscite forcément la peur de Théopropide, désireux d’en savoir plus : .

La réussite de cette stratégie est marquée par la façon dont Tranion s’impose face à son maître , qu’il oblige à l’écouter par une série d’injonctions : « écoutez », « St ! taisez-vous, écoutez seulement », « mais écoutez donc »

Un récit effrayant

Le récit des circonstances du crime est, en fait, d’une totale banalité  : « Un hôte s'est jeté sur son hôte et l'a assassiné. », « Et il l'a dépouillé de son or ; puis il a enterré l'hôte dans la maison même. » Pour l’accréditer auprès de son maître, Tranion va donc chercher à l’émouvoir davantage, déjà en jouant sur son amour paternel , d’où le rôle qu’il attribue à son « fils », dans une scène décrite avec un luxe de précisions pour en accroître la vraisemblance : « Votre fils avait soupé en ville », j’avais oublié d’éteindre une lanterne ». L’emploi du présent de narration, « nous allons tous nous coucher, nous nous endormons », le voilà qui jette les hauts cris », contribuer aussi à renforcer l’effet de réel . Quand, à deux reprises, son maître exprime un doute par sa question, « En songe ? », il n’hésite pas à aller encore plus loin en insultant son maître  : « Cette merveille qu'il n'ait pas parlé quand votre fils avait les yeux ouverts ! un homme égorgé depuis soixante ans. Vous êtes par moments d'une bêtise amère. » 

Le discours rapporté n’est que la reprise des circonstances déjà posées. Il tire, en fait, sa force des détails donnés par ce fantôme locuteur , dont le nom, « Diapontius », soit « de l’autre côté du Pont Euxin », confirme son statut d’« étranger des pays d’outre-mer ». Bien sûr, cela rend toute vérification impossible !

Le discours, conformément aux croyances religieuses de l’antiquité romaine, met en valeur les conséquences religieuses de ce crime , qui justifie que l’âme du mort revienne punir les vivants. On nommait « Lémures » ces âmes damnées, notamment parce que victimes d’une mort tragique. D’où ce fantôme qui explique son sort : « J'habite ici, c'est la demeure qui m'a été fixée, Pluton n'ayant pas voulu me recevoir dans l'Achéron parce que j'étais mort avant le temps. » Le lexique insiste également sur la gravité de ce crime  : « victime de la perfidie », l’irrespect des lois sacrées de l’hospitalité, « sans prendre la peine de m’ensevelir », acte particulièrement sacrilège, « le scélérat ». La dernière habileté de Tranion est de prêter aussi à ce fantôme ce qui est l’objectif de son stratagème, l’écarter de la maison , d’où la menace lancée avec force en conclusion : « Mais toi, décampe d'ici ; cette maison est une habitation scélérate, une demeure impie ».

François de Nomé, dit Monsù Desiderio, Les Enfers, 1622. Huile sur toile, 175 x 113. Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon

François de Nomé, dit Monsù Desiderio, Les Enfers , 1622. Huile sur toile, 175 x 113. Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon

Il ne reste à Tranion qu’à apporter une dernière touche personnelle, pour impressionner son maître, en feignant de limiter son récit, « une année ne me suffirait pas pour raconter tous les prodiges qui s'y passent », et par l’interjection répétée, « St ! St ! », qui invite au silence, donc suggère la menace qui plane.

Le succès du stratagème (de « Qu’y a-t-il donc ? » à la fin) 

« Memento mori », 30-14 av. J.-C. Mosaïque de Pompéi. Musée archéologique national de Naples 

« Memento mori », 30-14 av. J.-C. Mosaïque de Pompéi. Musée archéologique national de Naples 

Amplifier la peur

Mais n’oublions que la maison est pleine des convives de Philolachès. Tranion leur a demandé un absolu silence… mais, occupés à festoyer, un bruit retentit. L’aparté souligne cette péripétie, et le risque couru par l’esclave trompeur  : « J'enrage ; ils vont faire manquer mon stratagème : je tremble que le bonhomme ne me prenne en flagrant délit. » Il lui faut donc rapidement improviser, et le meilleur moyen est d’ attribuer ce bruit à l’action du fantôme  : « La porte a craqué. Est-ce lui qui frappe ? » Le résultat est obtenu, accentué par l’hyperbole : « Je n'ai plus une goutte de sang. Les morts m'appellent tout vivant dans les enfers. » L’apogée de la feinte est atteint lorsque, face à l’appel de son maître, « Hé, Tranion ! », il répond comme s’il s’agissait du fantôme, en le suppliant : « Ne m'appelle pas, si tu es raisonnable. Je n'ai rien fait, je n'ai pas frappé à cette porte. » Là encore,  Théopropide tombe dans le piège , « Qu'est-ce qui te chagrine? qu'est-ce qui t'agite, Tranion ? avec qui parles-tu là ? », redoublé par la surprise jouée par l’esclave : « C'est donc vous qui m'avez appelé ? Par tous les dieux, j'ai cru que c'était le mort qui se plaignait parce que vous avez frappé à la porte. »

Les ultimes efforts

Une dernière difficulté reste à résoudre  : il faut éloigner ce père, mais Tranion, lui, doit rester pour préparer le salut de son jeune maître. Il y a donc une contradiction, perçue par Théopropride, qui multiplie les questions : « Ne fuis-tu pas aussi ? », « Et pourquoi ne fuis-tu pas, toi ? », Tranion doit donc trouver une nouvelle ruse .

         D’un côté, il reprend en gradation  ses injonctions pour faire partir Théopropide  : « Fuyez, par Hercule, je vous supplie ! », « Ne retournez pas la tête ; fuyez, voilez-vous. », « « Vous, continuez de vous éloigner au plus vite, et invoquez Hercule. » Hercule est, en effet, par la force et l’ingéniosité qui lui a permis d’accomplir les « douze travaux » exigés de lui, est un dieu protecteur, qui écarte les dangers.

         De l’autre, il doit le convaincre que lui-même, son esclave, ne risque rien  : « Je ne crains rien ; je suis en paix avec les morts. », mais, devant la résistance de Théopropide, il ne peut que se répéter, sans apporter de réelle  justification à cette affirmation, d’où une nouvelle objection de son maître : « Je le sais ; mais alors qu'avais-tu tout à l'heure ? pourquoi ce grand effroi ? ».

Heureusement, le maître est plus soucieux de sa propre sécurité que de ce qui peut arriver à son esclave. Il finit donc par se soumettre à l’ordre donné : « Hercule, je t'invoque. (Il sort.)  »

La dernière réplique, bref monologue de Tranion, traduit son triomphe , par la malédiction lancée contre son maître qui réaffirme sa haine : « Et moi aussi, vieillard, pour qu'il te torde le cou aujourd'hui. » Son ultime prière, « Dieux immortels, protégez-moi, vous voyez quelle besogne je viens de faire. » traduit un plaisant mélange de conscience de son mensonge , dont il prend soin de s’excuser pour éviter la colère divine, et de fierté de son habileté , présentée comme un dur travail.

Cet extrait met en scène un personnage traditionnel dans la comédie antique, le serviteur qui, placé dans un rapport de dépendance face à un maître capable de durement le châtier, n’a que son esprit pour inverser la relation , notamment en imaginant le stratagème qui permet de le tromper .

Mais que produit sur le spectateur ce stratagème ainsi réussi ? Ce moment de revanche vise-t-il à dénoncer un abus, à amener les maîtres à plus d'humanité ? En faisant agir son esclave par le « stratagème », Plaute ne conforte-t-il pas plutôt une image péjorative de la nature même des serviteurs, avivant la méfiance des maîtres  ? Et surtout, le théâtre étant avant tout le lieu de l’illusion, son but premier n’est-il pas d’abord de faire rire d’un maître tellement facile à duper que chaque spectateur peut être persuadé de sa supériorité ? Lui-même ne peut être si naïf, se dit-il, et le rire est alors libérateur …

D’après la bande dessinée en latin, manuel Bordas, 4ème, 1997 

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Explication 2  : Molière, Les Fourberies de Scapin , 1671, acte II, scène 7 

Dans cette comédie, représentée en 1671, Molière s’inspire de l’intrigue de nombreuses comédies antiques. Deux jeunes gens amoureux, Octave et Léandre, que leurs pères, respectivement Argante et Géronte, veulent marier contre leur gré, vont être aidés par  le valet de Géronte, Scapin . Ce personnage emprunte beaucoup de ses traits aux esclaves des comédies antiques, mais aussi au « zanni » de la commedia dell’arte qui veut  régler ses comptes avec son maître.

Ainsi, dans cet extrait de la scène 7 de l’acte II , du début à « je m’en vais quérir cette somme », Scapin, pour arracher au père de Léandre l’agent dont son jeune maître a besoin pour libérer celle qu’il aime, Zerbinette, retenus par des Égyptiens, imagine un stratagème. Mais le vieil avare résiste…

Quels rôles joue, dans ce passage, le « stratagème » élaboré par Scapin ?

Mise en scène de Jean-Louis Benoît, 1998

Le stratagème du valet 

Comme le veut la tradition dans la comédie, Scapin montre toute son habileté dans la stratégie propre à extorquer à Géronte son argent , qu’il déroule en quatre temps .

Une adroite préparation (du début à ... « Qu’est-ce que c’est donc qu’il y a ? »)

Les didascalies indiquent le jeu de scène, mettant en valeur la ruse de Scapin , «  feignant de ne pas voir Géronte   ». En jouant l’affolement, «  courant sur le théâtre, sans vouloir entendre ni voir Géronte  », Scapin cherche à provoquer d’abord la curiosité de Géronte , puis à faire naître en lui une véritable inquiétude .

Le discours qui accompagne sa quête éperdue soutient cette mise en scène, par sa dramatisation . Ainsi, le ton de sa première réplique le rythme et le lexique de la tragédie, avec l’invocation  au destin, « Ô Ciel ! », suivie d’un alexandrin : « ô disgrâce imprévue ! ô misérable père ! » Il met aussi en valeur sa douleur, plaignant le « pauvre Géronte » et son « infortune ».

La réaction de Géronte, «  courant après Scapin  » et l’«  arrêtant  », prouve la réussite de cette première stratégie  : il a bien été pris au piège.

Un récit dramatique  (de  « Monsieur... » à ... « ... que deux heures. »)

Le récit, jouant sur l’effet de contraste , confirme tout l’art de Scapin.

      En poursuivant son affolement feint , avec des répliques entrecoupées qui retardent l’annonce, Scapin l’ouvre sur une hyperbole particulièrement inquiétante : Léandre « [e]st tombé dans une disgrâce la plus étrange du monde. »

        Cependant, la tirade qui suit n’offre rien d’inquiétant , bien au contraire. Tous les détails, donnés en abondance, illustrent une scène heureuse , inspirée de la mode des « turqueries », exotisme qui fascine au XVIIème siècle. Le lieu de la réception est « une galère turque assez bien équipée », et l’hôte est charmant : « Un jeune Turc de bonne mine nous a invités d’y entrer, et nous a présenté la main », « il nous a fait mille civilités, nous a donné la collation ». Cette réception elle-même offre tout un luxe, souligné par les superlatifs : « nous avons mangé des fruits les plus excellents qui se puissent voir, et bu du vin que nous avons trouvé le meilleur du monde. » D’où l’étonnement de Géronte : « Qu’y a-t-il de si affligeant en tout cela ? »

      Mais Scapin a soigneusement ménagé ses effets, et sa seconde tirade s’oppose brutalement à la première en posant la terrible menace , fondée sur la piraterie alors pratiquée en Méditerranée : « si vous ne lui envoyez par moi tout à l’heure cinq cents écus, il va nous emmener votre fils en Alger. » La rançon exigée est importante, « cinq cents écus » (environ 14000 euros), et la négation restrictive accentue l’urgence de la situation : « il ne m’a donné pour cela que deux heures. » ​

L'art de convaincre et de persuader  (de  « Ah! le pendard... » à ... « ... ne devinait pas ce malheur. »)

Scapin connaît son maître, et sait très bien que, par avarice, il ne peut accepter facilement ce chantage : c’est ce que confirment les objections que multiplie Géronte. Il lui fait donc trouver des arguments convaincants, et les présenter habilement .

L’appel à l’amour paternel

Il met d’abord en avant l’amour attendu d’un père pour son fils, argument préparé au début du récit. Il y a accusé Géronte en faisant de la promenade « sur le port » le moyen de « divertir » Léandre : « Je l’ai trouvé tantôt, tout triste, de je ne sais quoi que vous lui avez dit ». Il impose donc à Géronte le rôle d’un père prêt à tout sacrifier pour son fils : « C’est à vous, Monsieur, d’aviser promptement aux moyens de sauver des fers un fils que vous aimez avec tant de tendresse. »

Face aux réticences de son maître, il reprend cet argument, en peignant, sur un ton tragique son propre désespoir face à une situation qu’il dramatise : « Hélas ! mon pauvre maître, peut-être que je ne te verrai de ma vie, et qu’à l’heure que je parle, on t’emmène esclave en Alger ! » Ce discours fictif adressé à son jeune maître lui permet aussi de lancer plus directement une accusation à ce père indigne , ainsi menacé d’un châtiment céleste : « Mais le Ciel me sera témoin que j’ai fait pour toi tout ce que j’ai pu, et que si tu manques à être racheté, il n’en faut accuser que le peu d’amitié d’un père. »

L’évocation de la fatalité

Plusieurs des réponses de Scapin opposent aux reproches que Géronte adresse  à son fils un argument de nature religieuse . Léandre est présenté, en effet, comme la victime d’ un destin inexorable  : « Il ne songeait pas à ce qui est arrivé. », « Une méchante destinée conduit quelquefois les personnes. », « Il ne devinait pas ce malheur. », « on ne prévoyait pas les choses ». Notons que, par le pronom « on », Scapin répond aussi en son nom à la critique de son maître.

L’appel à la raison

Scapin doit ensuite répondre aux idées proposées par Géronte pour échapper au chantage .

Face à la première, « envoyer la justice après lui. », il formule un rejet brutal, fort ironique envers son maître  : « La justice en pleine mer ! Vous moquez-vous des gens ? »

La seconde révèle à la fois l’hypocrisie de Géronte , par son insistance, « Il faut, Scapin, il faut que tu fasses ici l’action d’un serviteur fidèle », et son égoïsme , car il n’hésite pas à sacrifier son serviteur, en lui demandant de se « met[tre] à [l]a place » de Léandre, jusqu’à ce qu’il ait « amassé la somme » voulue. Il est évident qu’il aura encore moins de désir de payer pour le rachat de Scapin que pour celui de son fils ! Mais, habilement, Scapin ne formule pas cette accusation mais fait appel à sa raison, à travers ses deux questions qui invoquent le peu de valeur d’un simple valet : « Eh ! Monsieur, songez-vous à ce que vous dites ? et vous figurez-vous que ce Turc ait si peu de sens que d’aller recevoir un misérable comme moi à la place de votre fils ? »

L'ultimatum  (de  « Songez, Monsieur... » à la fin)

Devant l’ultime dérobade de Géronte, vendre des « hardes […] aux fripiers » pour réunir cette somme, sur laquelle il insiste, Scapin riposte en soulignant l’urgence de la situation . Il répète le court délai, « il ne m’a donné que deux heures », « vous savez le peu de temps qu’on m’a donné », et lance une injonction suppliante : « De grâce, Monsieur, dépêchez. » Le choix du présent dans l’exclamation de sa dernière tirade rend encore plus pressante cette libération de Léandre : « à l’heure que je parle, on t’emmène esclave en Alger ! »

Ainsi, Scapin a su utiliser tous les ressorts de la parole pour que son stratagème lui permette d’atteindre son but .

Un stratagème comique

Le comique de gestes

De façon explicite, les didascalies du début créent une situation cocasse , Scapin «  courant sur le théâtre  » en jouant l’aveuglement, poursuivi par le vieillard. Il est aussi possible au lecteur d’ imaginer les gestes désespérés du valet , à travers ses exclamations tragiques, ses mimiques exagérées, son « visage affligé », et son essoufflement lors de l’annonce de l’enlèvement, marqué par les points de suspension. De même, il est aisé d’imaginer comment l’acteur qui joue Géronte peut accentuer, par sa gestuelle, ses mimiques et ses intonations, les lamentations répétées .

Mise en scène de la Compagnie Colette Roumanoff, 2016, Théâtre Fontaine

Mise en scène de la Compagnie Colette Roumanoff, 2016, Théâtre Fontaine

Le comique de mots

Molière, outre le langage habile de Scapin, choisit le comique de répétition , qui, en transformant, pour reprendre l’expression de Bergson dans Le Rire (1900), le personnage en « mécanique », le ridiculise en mettant en évidence ses obsessions . C'est l'effet produit par  la reprise en écho du montant de la rançon , « GÉRONTE. –Tu dis qu’il demande…SCAPIN. – Cinq cents écus. GÉRONTE. – Cinq cents écus ! N’a-t-il point de conscience ? SCAPIN. – Vraiment oui, de la conscience à un Turc ! » La question de Géronte, « Sait-il bien ce que c’est que cinq cents écus ? », permet à Scapin d’amplifier cette somme en la changeant en livres, accentuant ainsi le désespoir de son maître : « SCAPIN. – Oui, Monsieur, il sait que c’est mille cinq cents livres. GÉRONTE. – Croit-il, le traître, que mille cinq cents livres se trouvent dans le pas d’un cheval ? »

Mise en scène de Denis Podalydès à la Comédie-Française, 2017

Mise en scène de Denis Podalydès à la Comédie-Française, 2017

Le comique est encore plus immédiat dès la première répétition de la question désespérée , rythmée par ses sonorités, « M ais que diable / all ait -il f aire / dans cette gal ère  ? », incessamment répétée avec une seule légère variante, « à cette galère ». Pour reprendre l’image de Bergson, celle du « diable à ressort » qui jaillit de sa boîte, le public rit lorsqu’il voit se réaliser la répétition qu’il attend .

Le comique de caractère

Bien évidemment, les gestes comme les paroles de Géronte font de lui une véritable caricature de l’avarice . Alors que Scapin s’efforce de faire naître en lui les sentiments d’un père envers son fils, il s’obstine à revenir sans cesse à ce qui est matériel , la « galère », les « cinq cents écus », en rejetant la faute sur son fils ou sur ce « traître » de Turc. Cependant, si cette obsession fait rire , Géronte n’est donc pas seulement un vieil avare, mais aussi un père indigne, allant jusqu’à imaginer la vente de « hardes », alors que, dans la suite de la scène, il avouera posséder cette somme : « je ne me souvenais pas que je viens justement de recevoir cette somme en or ». L’excès de douleur du personnage, jusqu’à l’égarement, suscite forcément le rire moqueur du public . 

Mise en scène de Denis Podalydès à la Comédie-Française, 2017

Le comique de situation

Pour Scapin, Géronte est son maître, qui a donc un pouvoir sur lui, comme il représente aussi, au XVIIème siècle, une autorité absolue pour son fils. Or, la scène détruit toute cette autorité, en le représentant comme totalement naïf , incapable de démasquer un mensonge. Scapin l’annonçait d’ailleurs déjà à Léandre dans la scène 4 : « quant au vôtre, bien qu’avare au dernier degré, il y faudra moins de façon encore ; car vous savez que pour l’esprit, il n’en a pas grâces à Dieu grande provision, et je le livre pour une espèce d’homme à qui l’on fera toujours croire tout ce que l’on voudra. » 

Or, la construction du dialogue montre précisément comment le stratagème donne tout pouvoir à Scapin, inversant ainsi la hiérarchie sociale . Il amène Géronte exactement là où il veut, en le poussant dans ses derniers retranchements, ce que prouve la dernière réplique de cet extrait : « Attends, Scapin, je m’en vais quérir cette somme. […] »

La réussite de Scapin ne sera complète qu’à la fin de la scène : il sera obligé de fournir encore bien des efforts pour que Géronte lui remette, avec force lamentations, la bourse avec les cinq cents écus. Le « stratagème » retrouve donc ici son rôle déjà observé chez Plaute : inverser la relation entre le serviteur et son maître sur lequel il prend l’avantage sur son maître. Il met en valeur l’esprit fertile en imagination, et la parole habile du serviteur, propre à duper un maître naïf. Mais la revanche est encore plus flagrante ici que chez Plaute, en raison de l’avarice de Géronte auquel il s’agit d’extorquer son précieux argent.

Mais, quand Molière choisit de mettre en scène un « stratagème », c’est surtout parce que cela lui offre le moyen de combiner toutes les formes du comique . Cependant, cela lui permet également de nous faire mesurer le désordre que l’obsession d’un père, qui préfère son argent à son fils, peut introduire au sein de la famille … Le « stratagème » n’est plus alors uniquement comique : l’illusion qu’il crée met en évidence une vérité, les dangers d’un matérialisme excessif.

Tony Johannot, « Géronte et Scapin », 1869. Gravure, in Oeuvres de Molière, édition Hetzel. BnF

Tony Johannot, « Géronte et Scapin », 1869. Gravure, in Oeuvres de Molière , édition Hetzel. BnF

VIDÉO  : mise en scène de Jean-Louis Benoît à la Comédie-Française, 1998 

L’extrait étudié ne dure, dans la captation de la pièce , que 6 minutes 40 (de 52 minutes 50 à 58 minutes 10), mais cette brève durée permet tout de même d’observer les quatre composantes de la mise en scène .

Le décor

Il est extrêmement dépouillé , les deux bittes d’amarrage illustrant un quai maritime , avec, en  fond de scène, un panneau beige qui remplace le décor du premier acte, le dessin d’une mer avec ses vagues, rappel du retour des deux pères d’un long voyage. Rappelons que la pièce se situe « à Naples ».

La dimension technique

Nous sommes presque à la fin de l’acte II qui compte 8 scènes. Or, le metteur en scène a choisi de reproduire, par l’éclairage, les 24 heures de durée imposée par la règle classique de l’unité de temps. C’est ce qui explique un éclairage réduit, qui se centre sur les deux personnages , comme pour mettre en valeur la confrontation.

Les costumes et accessoires

Malgré l’appellation « seigneur Géronte », son costume, sa coiffure peu soignée, son bonnet ridicule, le fait qu’il transporte lui-même ses deux valises et le tonnelet sur son dos, sont loin de suggérer une richesse , bien au contraire. Certes, nous pouvons penser à un costume adapté au voyage qu’il vient de faire, mais il révèle aussi le peu de dépenses effectuées pour son apparence. L’apparition de Scapin en chemise, sans souliers, vise à donner crédit à la situation imaginaire , en suggérant que lui aussi a été dépouillé par ce Turc.

Le jeu des acteurs

          Les déplacements soutiennent la vivacité du dialogue , et le jeu de Scapin, s’adressant au public pour demander « N’y a-t-il personne qui puisse me dire où est le seigneur Géronte ? » illustre la double énonciation propre au théâtre .

         La gestuelle accompagne les moments forts du passage , par exemple quand Scapin s’agenouille pour implorer le secours de Géronte, ou quand celui-ci, solennellement, lui tend la « clé » qui doit le conduire à l’argent. Le metteur en scène l’a également utilisée pour renforcer le comique de la répétition « Que diable allait-il faire dans cette galère ? », puisque l’énervement de Géronte va croissant, jusqu’à tenter d’étrangler le valet messager de cette horrible nouvelle. Le metteur en scène ajoute un jeu de scène, quand Scapin profite du dos tourné de son maître pour boire au tonnelet, peut-être pour montrer que, si le stratagème est mis au service de son jeune maître Léandre, le valet n’oublie pas d’en tirer un profit personnel.

        Les mimiques sont particulièrement expressives , qu’il s’agisse des larmes, de l’affliction ou de la colère, peintes sur le visage de Géronte, ou de celles de Scapin. On observe, notamment, la façon dont l’acteur met en évidence le jeu du contraste, constaté lors du récit de l’enlèvement, en accentuant son air désespéré alors même qu’il évoque une aimable réception.

       Enfin, les intonations suivent toutes les nuances du dialogue , à commencer par la façon dont Scapin alterne la prière, l’appel à la logique, et dramatise la situation, par exemple quand il s’adresse à Léandre pour accuser son père. De même, dans le rôle de Géronte, l’acteur passe incessamment de la plainte à la colère. L’hypocrisie du personnage ressort tout particulièrement des inflexions doucereuses de sa voix quand il demande à Scapin de prendre la place de son fils.​

LECTURE CURSIVE  : La Farce de maître Pathelin , vers 1456-1460, extraits 

Pourquoi proposer deux extraits de La Farce de Maître Pathelin en lecture cursive, associée à l’explication des Fourberies de Scapin de Molière ?

La farce médiévale

La « farce » fait, au Moyen-Âge, la transition entre l’héritage comique de l’antiquité et le théâtre des XVIème et XVIIème siècles, en puisant aussi dans les traditions populaires , telle la « Fête des Fous ».

L’Église chrétienne a pourtant, au début du Moyen-Âge, combattu le théâtre, mais, devant la persistance du désir de « spectacle » chez les fidèles, elle le reprend en le mettant au service de la religion, par exemple avec les « mystères » et les « miracles » : ils mettent en scène les textes sacrés ou la vie des saints. Joués au début à l’intérieur des églises, ils en sortent sur les parvis. S’introduisent alors dans ces représentations des sortes d’intermèdes qui allient fonction morale et fonction comique . C’est de là sans doute que vient le terme « farce », d’origine culinaire, pour désigner « ce qui sert à remplir » . Nées au XIIème siècle, ce sont de courtes pièces, en vers octosyllabiques le plus souvent, avec très peu de personnages, deux ou trois. Se plaisant à parodier, à caricaturer, la farce emprunte également ses personnages et ses sujets aux récits des fabliaux, et son langage, populaire jusqu’à la grossièreté, comme sa mise en scène, avec cabrioles et pirouettes, doivent beaucoup aux jongleurs et bateleurs des foires.

Pour lire les extraits

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Présentation de La Farce de Maître Pathelin

Restée anonyme, La Farce de Maître Pathelin , entre 1456 et 1460, est la plus longue des farces, avec 1605 vers. Elle combine deux péripéties, qui permettent de soutenir le dicton : « À trompeur, trompeur et demi. »

Elle joue donc sur le double rôle du stratagème  : dans les deux cas, il permet de tromper. Mais, quand Pathelin, avocat sans le sou, l’utilise pour acheter du drap à un marchand, Guillaume Joceaulme (acte I), et, aidé par son épouse, Guillemette, se fait passer pour malade, aux portes de la mort, pour ne pas payer ce qu’il doit (extrait de l’acte II, scène 3), le stratagème, qui permet le vol, est une pure malhonnêteté . En revanche, quand le berger Aignelet, auquel l’avocat à conseillé de se contenter de répondre « Bée », lors du procès qui l’oppose à maître Guillaume, dont il a égorgé des brebis à son profit, reprend ce même stratagème pour ne pas payer les honoraires de Pathelin (acte III, scène 5), il lui donne une leçon utile, imposant une vérité : un trompeur peut toujours trouver meilleur trompeur que lui, donc recevoir la punition de sa faute.

Premier extrait : acte II, scène 3

Si maître Pathelin a su tromper le marchand drapier, sa femme, Guillemette, a été à bonne école : elle met tout en œuvre pour faire croire à la grave maladie de son époux , ses prières d’abord : « Par charité,/Parlez plus bas. » Elle souligne, en reprenant le drapier à témoin, tous les signes, affichés par Pathelin,  qui viennent prouver cette maladie : «  Voyez, rien / Las ! contre un tel mal. », « Tant tourmenter le pauvre monde ! / Vous voyez qu’il n’a l’esprit sain. / Il vous prend pour le médecin. » 

Une mise en scène d'Axel Joucla, avec la compagnie Présence 

Face à ce stratagème, savamment mis en scène, le drapier, après avoir multiplié les protestations et les réclamations, est contraint de renoncer . Les deux complices ont même réussi à le faire douter de sa propre raison, « car je sais / Que nous marchandâmes ensemble / Tantôt, — du moins il me le semble, — / Ou j’ignore ce que ce fut. », en  le convainquant de folie : « Vous n’êtes pas bien en mémoire. / Sans faute, si me voulez croire, / Vous irez un peu reposer. […]»

Pierre Levet, « Le procès », gravure in  La Farce de Maistre Pathelin, vers 1489. BnF

Pierre Levet, « Le procès », gravure in  La Farce de Maistre Pathelin , vers 1489. BnF

Second extrait : acte III, scène 5

Toute la scène se fonde sur le comique de cette ridicule répétition de « Bée » , conseil donné par l’avocat Pathelin à son client, qui lui a permis d’échapper au procès, mais qui, ici, inverse la situation, en vengeant en quelque sorte le drapier trompé dans les actes précédents. C’est Pathelin qui, à présent, multiplie les réclamations, en gradation jusqu’à la menace : « J’en jure : à moins que t’envoler,/ Tu payeras. » Peu à peu, maître Pathelin, l’expert en stratagèmes, en arrive à s’interroger : « Est-ce qu’il m’ose / Jouer ? / [ Se parlant à lui-même .] Quoi ! n’aurai-je autre chose / De lui ? Comment ! »

Mais il est finalement amené à tirer lui-même la « morale » de la farce , dans l’aparté final, à travers une métaphore animale qui souligne l’inversion, « Il a raison. / L’oison mène l’oie aux prés paître. », appliquée ensuite à sa propre situation : « Des trompeurs je me crus le maître, / Qui baillent des mots en payement / À rendre au jour du Jugement ; / Et ce berger des champs me passe. » Notons que cette morale se charge d’un sens religieux , puisqu’elle ouvre sur une menace : les trompeurs devront « rendre » des comptes devant Dieu « au jour du Jugement » dernier. Son ultime menace lancée au berger, « faire venir / Un bon sergent » reste sans valeur vu la pirouette finale du berger, retrouvant la parole pour s’enfuir.

Étude transversale  : Formes et enjeux du stratagème - comédie et tragédie au XVIIème siècle 

Pascal dans ses Pensées dit «L’homme n’est que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et envers les autres » (Pensée 100). Le stratagème, un des nombreux synonymes de « ruse », est une réalité connue depuis la création de l’univers . Comment ignorer cette conduite qui a marqué l’origine de l’humanité sur la terre, depuis le texte biblique : la tentation rusée de Satan a causé l’expulsion d’Adam et d’Eve du paradis ? Et, avec la connotation militaire prise par ce terme, comment ne pas penser à la Guerre de Troie, où les Grecs remportent la victoire grâce au stratagème du « cheval » ?

À cela s’ajoutent, au XVIIème siècle, les codes d’une société, l’idéal de « l’honnête homme », qui oblige souvent à adopter un masque , multipliant ainsi les conduites trompeuses et les formes prises par l’hypocrisie. Rien de surprenant, donc, que ce thème s’impose dans le théâtre du XVIIème siècle qui proclame son souhait de lier « plaire » et « instruire ».

Les formes du stratagème 

Les stratagèmes imaginés par les personnages sont multiples, et il est impossible de tous les observer. En nous limitant, arbitrairement, à deux comédies de Molière, Les Précieuses ridicules et Le Bourgeois gentilhomme , et à deux tragédies de Racine, Phèdre et Mithridate , nous analyserons la façon dont, tantôt ils reposent surtout sur l’intrigue elle-même, tantôt ils imposent une manipulation par les discours habiles .

Du "théâtre dans le théâtre"

Dans de nombreuses comédies, le stratagème consiste en un déguisement, créant ainsi une mise en abyme .

Mascarille et Jodelet : Pierre Brissart, Frontispice des Précieuses ridicules, édition de 1682

Cela ressort clairement de l’échange entre Du Croisy et La Grange dans la scène d’exposition des Précieuses ridicules , ou celui-ci, furieux, annonce sa vengeance du mépris dont ont fait preuve, envers eux, Cathos et Magdelon : « si vous m’en croyez, nous leur jouerons tous deux une pièce qui leur fera voir leur sottise, et pourra leur apprendre à connaître un peu mieux leur monde. » Il ne donne aucune précision sur le rôle qu’il va accorder à son valet , mais le public comprend le stratagème dès l’apparition sur scène du « marquis de Mascarille », avec d’ailleurs l’insistance sur son costume, ses « plumes », sa « petite oie »…, suivi du « vicomte de Jodelet ». En déshabillant leurs valets, roués de coups de bâton, La Grange et Du Croisy leur ôtent leur rôle d’acteurs, mettant fin à cette pièce de théâtre enchâssée dans l’intrigue , ce que souligne Magdelon : « Ah ! mon père, c’est une pièce sanglante qu’ils nous ont faite. »

Pour lire les extraits de Molière

Pierre Brissart, Frontispice des Précieuses ridicules , éd. de 1682 

Pierre Brissart, Frontispice du Bourgeois gentilhomme, éd. de 1682 

Pierre Brissart, Frontispice du Bourgeois gentilhomme , éd. de 1682 

Dans Le Bourgeois gentilhomme c’est aussi le déguisement, imaginé par le valet Covielle, qui dénoue l’intrigue en permettant à son maître, Cléonte, d’épouser Lucile, la fille de monsieur Jourdain, qui le rejette parce qu’il n’est pas « gentilhomme ».Ainsi, il met en place une « turquerie » , lui-même étant déguisé pour jouer le rôle d’ambassadeur, venu demander à monsieur Jourdain la main de sa fille pour le fils du « Grand Turc », en fait Cléonte déguisé. Monsieur Jourdain lui-même prend sa part au stratagème, en étant officiellement nommé « mamamouchi » , et, dès que Lucile reconnaît Cléonte, le dénouement peut avoir lieu.

La manipulation par la parole

Mais rien ne serait possible si la parole ne venait pas soutenir de tels stratagèmes . C’est parce que Mascarille imite le langage précieux , à grand renforts de métaphores et jusqu’à déclamer un « impromptu » qu’il a composé, que son déguisement devient crédible aux yeux des deux filles.

Dans Le Bourgeois gentilhomme , la place accordée au langage dans le stratagème est encore plus complexe , car il vise à séduire monsieur Jourdain en incarnant sa chimère nobiliaire.

          C’est le cas pour Covielle , qui prend soin d’ouvrir son discours par une flatterie appuyée, en prétendant avoir bien connu le père de monsieur Jourdain, « un fort honnête gentilhomme ». En répondant ainsi au désir de ce bourgeois, il lui suffit de quelques mots dans une langue turque de fantaisie pour parachever le stratagème.

         Mais c’est encore plus flagrant dans le rôle joué par Dorante , comte mais désargenté. Pour soutirer à monsieur Jourdain l’argent qui lui permettra d’épouser la marquise Célimène, il feint, par « amitié », de se faire le porte-parole du bourgeois qui, lui aussi, voudrait séduire Célimène. Il dupe donc deux personnes à la fois. Son stratagème repose sur une parfaite connaissance de la psychologie de monsieur Jourdain, comme l’a d’ailleurs parfaitement compris son épouse : « Oui, il a des bontés pour vous, et vous fait des caresses ; mais il vous emprunte votre argent. », « toutes les caresses qu’il vous fait ne sont que pour vous enjôler ». L’exemple du diamant offert à Célimène montre bien la stratégie de Dorante : il lui faut à la fois mentir tout en flattant, mais aussi, comme nous le prouvent les apartés dans la scène 19 de l’acte II, veiller à ce que monsieur Jourdain ne le trahisse pas.

Dans la tragédie

Si, dans la comédie, le stratagème – quelque blâmable qu’il puisse être – conduit à un dénouement heureux, son usage dans la tragédie est bien plus sombre, car l’imposture, le mensonge, la dissimulation peuvent conduire à la mort .

Dans Phèdre , par exemple, l’annonce du retour de Thésée dans la scène 2 de l’acte III provoque l’angoisse de l’héroïne car, croyant son époux mort, elle a avoué à son beau-fils, Hippolyte, son amour. Comment survivre s’il la dénonce à son père ? Sa nourrice et confidente Œnone lui offre alors un stratagème, la calomnie : « osez l’accuser la première / Du crime dont il peut vous charger aujourd’hui. / Qui vous démentira ? Tout parle contre lui ». Certes, Racine prend soin de faire exécuter cette calomnie par Œnone, car elle serait indigne de son héroïne – qui la cautionne cependant –, mais elle n’en est pas moins terrible. C’est elle, en effet, qui conduit Thésée, en proie à une violente colère, à maudire son fils en implorant l’appui de Neptune. Ce dieu d’ailleurs participe au stratagème, puisqu’il ne ramène pas Thésée à la raison, mais obéit à sa prière : Hippolyte meurt, Œnone, face au rejet de la reine, se suicide, et Phèdre elle-même s’empoisonne…

Pour lire les extraits de Racine

La force que prend la dissimulation est accentuée dans la tragédie, car elle est mise au service des plus noirs desseins , comme celui du roi Mithridate face à Monime, la princesse qu’il doit épouser, mais dont ses deux fils, Pharnace et Xipharès, sont amoureux, Monime, de son côté, aimant le seul Xipharès. Le roi est un maître en dissimulation  : le « rapport fidèle » de sa mort est, en réalité, faux : « Vous avez cru des bruits que j’ai semés moi-même », explique-t-il à ses fils à son retour. Il s’agit, en fait, d’un habile stratagème pour mieux repartir en guerre contre les Romains et, surtout, pour mesurer la fidélité de ses fils  : « Mais tous deux en ces lieux que pouvaient-ils attendre ? / L’un et l’autre à la reine ont-ils osé prétendre ? » D’où un second stratagème, face à Monime, qui consiste à prêcher le faux pour savoir le vrai , « piège » indigne d’un roi, certes, mais que Racine s’emploie à justifier comme un châtiment mérité par les coupables : « S’il n’est digne de moi, le piège est digne d’eux. / Trompons qui nous trahit : et pour connaître un traître, / Il n’est point de moyens… » Son discours est doublement habile, admettre d’abord que la différence d’âge lui fait renoncer au mariage, feindre ensuite la colère contre Pharnace pour lui proposer d’épouser Xipharès, c’est-à-dire celui qu’elle aime et qui l’aime… 

Le roi MIthridate. Gravure du XIXème siècle

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 Dans un premier temps, Monime reste méfiante, d’où une nouvelle feinte de Mithridate, qui interprète son refus comme la preuve d’un amour secret pour Pharnace, avec qui il lui propose alors de l’unir. Cette succession de feintes construit un piège autour de Monime  : « En quelle extrémité, seigneur, suis-je réduite ? / Mais enfin je vous crois, et je ne puis penser / Qu’à feindre si longtemps vous puissiez vous forcer. » Arrive alors l’aveu espéré par Mithridate. 

Les enjeux du stratagème 

"Plaire" : le divertissement

La réalisation du stratagème exige une habileté de la part du « trompeur », qui l’oblige à devenir un « acteur » accompli  : les mimiques, les regards, les gestes, les inflexions de la voix, tout doit être mis au service de l’illusion.

        Dans la comédie , un tel brio entraîne forcément le plaisir du spectateur, surtout quand le stratagème réussit  : comment ne pas rire de la confusion de Cathos et de Magdelon devant leurs deux prétendants déshabillés honteusement ? comment ne pas rire de la mascarade joyeuse quand monsieur Jourdain se trouve intronisé « mamamouchi » solennellement ?

        Dans la tragédie , le stratagème contribue également aux deux objectifs que lui assignait Aristote : susciter « la terreur » et « la pitié » . Terreur de voir comment une habile calomnie peut aveugler un roi, qui devient alors victime du dieu qu’il implore ; pitié de voir le sort qu’elle entraîne pour l’innocent Hippolyte, ou celui qui accable Monime, dupée par la duplicité d’un roi machiavélique.

"Instruire" : la fonction morale ?

Quel que soit l’objet du stratagème ou les procédés mis en œuvre, il y a toujours l’intention de tromper, donc il paraît difficile de considérer qu’il puisse transmettre une « morale » . Il oppose, en effet, la vérité, la transparence de l’être, et le mensonge, puisqu’il crée une illusion.

Pourtant, si l’on reprend l’exemple de Molière, l à où les discours raisonnables échouent , tels ceux de Mme Jourdain ou de Nicole, ou le plaidoyer de Cléonte, dans Le Bourgeois gentilhomme , le stratagème, lui, réussit à permettre le mariage répondant à l’amour sincère des deux jeunes gens. De même, dans la tragédie, le dénouement, même au prix d’un stratagème immoral, ramène l’ordre troublé par des passions condamnables : dans Mithridate, la mort du roi, leur rendant justice, permet finalement à Monime et Xipharès de s’aimer.

L'élaboration du stratagème

stratageme et morale

Pour résoudre ce paradoxe, il convient donc d’ analyser deux points spécifiques  :

          Quelle motivation pousse le trompeur ? Si, par exemple, Dorante, qui ne cherche, par sa flatterie et ses mensonges, qu’à obtenir de l’argent, est blâmable, le stratagème du valet Covielle, qui souhaite aider son maître – en s’aidant lui-même car il espère bien épouser Nicole, la servante de M. Jourdain – est louable. En fait, les plus faibles, les valets, les fils et filles soumis à la puissance paternelle, n’ont parfois que le stratagème pour atteindre un but juste . Dans de tels cas, le stratagème, non seulement vient prouver les capacités intellectuelles du personnage, mais rétablit un ordre juste là où la société impose une domination injuste .

         Sur qui s’exerce le stratagème ? Souvent, en effet, le « trompé » mérite de l’être . Même si, par exemple, nous jugeons cruelle, car humiliante, la vengeance exercée par La Grange et Du Croisy contre Cathos et Magdelon, ces deux précieuses, sottes et méprisantes, ne la méritent-elles pas ? Il n’est guère possible de les plaindre, pas plus que de plaindre M Jourdain, aveuglé par son désir de noblesse, qui le rendrait capable d’empêcher le bonheur de sa fille. En revanche, face à Monime, captive et soumise au pouvoir arbitraire du roi Mithridate, le stratagème du roi Mithridate est pleinement coupable, car il s’exerce contre une victime innocente.

Tout dépend donc de l’usage qui est fait du stratagème, de l’intention qui le guide et de l’espace de liberté qu’il ouvre aux plus faibles .

Explication 3  : Molière, Dom Juan , 1665, acte V, scènes 1 et 2, juqu'à "Quel homme :" 

Pour lire l'extrait

Après la censure de Tartuffe , imposée par le parti religieux, alors puissant, c’est sur la comédie suivante de Molière, Dom Juan , qu’elle s’abat, en 1665. Non pas tant à cause de l’image traditionnelle de ce héros séducteur sans scrupules, emprunté à l’espagnol Tirso de Molina, que pour le libertinage qui l’amène à résister à toute puissance religieuse , telle les manifestations surnaturelles de la statue du Commandeur, qu’il a tué et qui le menace de sa vengeance.

Dans la scène 6 de l’acte IV, le héros, face aux violents reproches de son père, Don Luis, contre ses « déportements », « un gentilhomme qui vit mal est un monstre dans la nature », fait preuve d’insolence. Il se contente de l’inviter à s’asseoir, allant jusqu’à déclarer, après son départ : « Eh ! mourez le plus tôt que vous pourrez, c’est le mieux que vous puissiez faire. » D’où le coup de théâtre quand l’acte V s’ouvre sur un changement total, la « conversion » du héros . Mais la scène suivante dévoilera l’habile stratagème, dont nous étudierons la forme et le rôle que lui accorde Molière.

Pierre Brissart, Frontispice de Dom Juan, éd. de 1682 

Pierre Brissart, Frontispice de  Dom Juan , éd. de 1682 

La forme du stratagème : l'hypocrisie religieuse 

C’est par la tirade qui affirme sa conversion que Don Juan met en place le stratagème qui lui permet de se concilier son père qui, ne l’oublions pas, est « gentilhomme », donc peut lui nuire dans le monde, et même le déshériter. Elle est rigoureusement construite, et chaque terme est choisi pour rendre crédible ce changement .

Le repentir

En digne dévot, proche de la conception janséniste , Don Juan représente son « changement » comme une grâce reçue indépendamment de sa volonté, un miracle donc accompli par « le ciel » , terme répété : « le ciel tout d’un coup a fait en moi un changement qui va surprendre tout le monde », « « Il a touché mon âme et dessillé mes yeux. » Pour prouver son repentir, il confesse ses fautes , en les amplifiant volontairement par ses choix lexicaux : il parle d’abord d’« erreurs », puis de « long aveuglement », ensuite de « désordres criminels », pour finir par le mot « abominations ». Il insiste enfin sur la force de ce repentir, qui l’a ramené à la vérité : «  je regarde avec horreur le long aveuglement où j’ai été ». En parfait chrétien, il explique s’être livré à une méditation de contrition, qui l’amène à reconnaître la toute-puissance divine  : « [je] m’étonne comme le ciel les a pu souffrir si longtemps, et n’a pas vingt fois sur ma tête laissé tomber les coups de sa justice redoutable. »

Le repentir de Don Juan, V, 1. Mise en scène de la Compagnie Anne Roumanoff,  2016

Le repentir de Don Juan, V, 1. Mise en scène de la Compagnie Anne Roumanoff, 2016

La promesse

Dans un second temps, pour donner plus de crédit à cette conversion, Don Juan s’engage à se racheter en menant une autre vie  : « réparer par là le scandale de mes actions passées ». Il réaffirme donc son « changement », sachant très bien qu’il est si « soudain » qu’il peut paraître suspect. C’est pourquoi, il en fait d’abord l’objet d’ une action de grâce  : « Je vois les grâces que sa bonté m’a faites en ne me punissant point de mes crimes ». Puis, il se présente comme totalement soumis à la puissance divine : « m’efforcer d’en obtenir du ciel une pleine rémission ». Cependant, une affirmation laisse planer un doute sur l’intention réelle du héros  : « je prétends en profiter comme je dois, faire éclater aux yeux du monde un soudain changement de vie ». Cette conversion ne serait-elle pas, en réalité, un moyen adroit de poursuivre son libertinage, sans risques, car protégé par l’apparence du respect religieux ? Ne s’agit-il pas, avant tout, de se protéger des critiques « du monde », aisément trompé par une apparence dévote ? C’est ce qui explique la prière adressée à son père, pour mieux afficher cette apparence, de lui fournir un directeur de conscience : « une personne qui me serve de guide, et sous la conduite de qui je puisse marcher sûrement dans le chemin où je m’en vais entrer ». Comment ne pas penser ici au personnage de Tartuffe, guidant Orgon, mais image de la fausse dévotion ?

Action de grâce, confession sans détours, prière de rémission, promesse de rachat, Don Juan a su reprendre tous les aspects de la parfaite dévotion, imités par le langage adopté .

Deux dupes du stratagème 

Un père abusé

L’expression du doute

Les questions en gradation de Don Luis sont à la fois le signe de sa joie, « Quoi ! mon fils, serait-il possible que la bonté du ciel eût exaucé mes vœux ? », mais aussi des doutes légitimes que lui inspire « la nouveauté surprenant d’une telle conversion », réitérés. Nous notons, en effet, l’opposition entre la vérité et le mensonge  : « Ce que vous me dites est-il bien vrai ? Ne m’abusez-vous point d’un faux espoir […] ? » Il fallait donc bien un long plaidoyer de Don Juan pour lui apporter l’« assurance » demandée par son père.

L’amour paternel

La réaction de Don Louis après ce discours révèle une émotion qui, aux yeux du public, ne peut que souligner la cruauté du stratagème de son fils. La répétition de ce lien du sang, « mon fils », soutient les sentiments paternels exprimés avec intensité , par l’exclamation, l’injonction et le lexique hyperbolique : « Ah ! mon fils, que la tendresse d’un père est aisément rappelée […] ! », « Je ne me sens pas, je l’avoue ; je jette des larmes de joie », « Embrassez-moi, mon fils », « j’en vais tout de ce pas porter l’heureuse nouvelle à votre mère, partager avec elle les doux transports du ravissement où je suis ».

Le pardon d'un père, V, 1. Mise en scène de la Compagnie Anne Roumanoff, 2016

Un pardon chrétien

Les adverbes temporels, « vite » et « déjà », insistent sur le pardon qu’il accorde , de même que les verbes, tous propres à nier la faute : « les offenses d’un fils s’évanouissent », « Je ne me souviens plus », « tout est effacé ». Notons aussi le decrescendo lexical dans sa triple affirmation : le mot « offenses » est atténué par « déplaisirs », puis disparaît totalement dans le pronom indéfini, « tout ».

Par ce pardon, Don Luis montre le visage du véritable chrétien , pour lequel le « repentir » suffit à obtenir la miséricorde. C’est d’ailleurs à la prière qu’il fait référence, à plusieurs reprises, d’abord celles pour implorer l’appui divin, « je n’ai plus rien désormais à demander au ciel », puis celles de remerciements : « rendre grâces au ciel des saintes résolutions qu’il a daigné vous inspirer. » Mais les doutes sont-ils totalement levés ? Don Luis formule tout de même une ultime exhortation : « persistez, je vous conjure, dans cette louable pensée. »

Le pardon d'un père, V, 1. Mise en scène de la Compagnie Anne Roumanoff,  2016

Le valet dupé

Sganarelle a une parfaite connaissance de son maître, aussi bien dans tous ses abus de séducteur que dans son mépris et son rejet de toute dimension religieuse. Son enthousiasme, le fait qu’il soit, à son tour, dupé par la tirade de son maître, confirme l’habileté dont Don Juan a su faire preuve  : « Ah ! monsieur, que j’ai de joie de vous voir converti ! Il y a longtemps que j’attendais cela, et voilà, grâce au ciel, tous mes souhaits accomplis. »

Or, si Don Juan a parfaitement joué son rôle vis-à-vis de son père, il n’a aucun profit à en tirer de la part de son valet, d’où son insulte brutale : « La peste le benêt ! » Il peut donc jeter le masque, en se moquant de la naïveté de Sganarelle – qui reproduit celle de son père – et en avouant, sans le moindre scrupule, sa dissimulation  : « Quoi ! tu prends pour de bon argent ce que je viens de dire, et tu crois que ma bouche était d’accord avec mon cœur ? » La réplique finale de Sganarelle, entrecoupée de points de suspension qui laissent les phrases inachevées, « Quoi ! ce n’est pas… Vous ne… Votre… », souligne son blâme . Cependant la triple exclamation, en aparté, « Oh ! quel homme ! », laisse planer une ambiguïté : souligne-t-elle l’indignation, faisant ainsi de la fausse dévotion le comble de la critique de Don Juan ? Ou bien, cache-t-elle une secrète admiration du valet, lui-même peureux, face à l’audace de ce maître grand seigneur ?

L'étonnement de Sganarelle, V, 2. Mise en scène de la Compagnie Anne Roumanoff, 2016

L'étonnement de Sganarelle, V, 2. Mise en scène de la Compagnie Anne Roumanoff,  2016

Dans cet extrait, la fonction du stratagème n’est plus vraiment de provoquer le rire . Si, en effet, la naïveté de Sganarelle peut encore faire sourire, ce n’est plus du tout le cas de celle de Don Luis, dont la sincérité et l’amour paternel s’opposent au mensonge et à l’absence de scrupules de son fils. Il s’agit donc, pour Molière, en faisant parfaitement jouer à son personnage le rôle du faux dévot, de dénoncer l’hypocrisie, ce masque cynique adopté par ceux qui espèrent bien en tirer profit . Le stratagème fait donc ressortir l’opposition, face à la vertu, honneur familial, dignité et mérite personnel, le vice du libertin, qui semble triompher aisément.

Pour rétablir la morale, il faudra le dénouement, l'intervention céleste qui inflige un terrible châtiment à Don Juan .

LECTURES CURSIVES  : Musset, Lorenzaccio , 1834, et Hugo , Ruy Blas , 1838 

La nature même du drame romantique explique le rôle accordé au stratagème, à la fois comme ressort essentiel de l’intrigue, héritage des péripéties du mélodrame, et comme donnée fondatrice du personnage, auquel il prête de douloureux dédoublements. 

Les extraits de Lorenzaccio

Premier extrait : acte III, scène 3

Dans ce dialogue de Lorenzo, cousin du duc Alexandre de Médicis, tyran qui règne sur Florence, avec le républicain, Philippe Strozzi, le héros explique le stratagème adopté pour libérer sa patrie . Pour atteindre son objectif, tuer le duc, il en est devenu le compagnon, partageant ses débauches pour supprimer toute méfiance : « Pour plaire à mon cousin, il fallait arriver à lui porté par les larmes des familles ; pour devenir son ami, et acquérir sa confiance, il fallait baiser sur ses lèvres épaisses tous les restes de ses orgies. » Mais ce stratagème, le masque ainsi porté par feinte, est précisément la cause du douloureux sentiment de sa propre corruption : « J’étais pur comme un lis, et cependant je n’ai pas reculé devant cette tâche. Ce que je suis devenu à cause de cela, n’en parlons pas. Tu dois comprendre ce que j’ai souffert, et il y a des blessures dont on ne lève pas l’appareil impunément. » Cet aveu révèle que ce masque a fini par coller à la peau de Lorenzo, pris en quelque sorte au piège de son propre stratagème , dont il annonce, cependant, le succès : « Tu sauras seulement que j’ai réussi dans mon entreprise. Alexandre viendra bientôt dans un certain lieu d’où il ne sortira pas debout. »

Le duc Alexandre et Lorenzo : deux compagnons de débauche

Le duc Alexandre et Lorenzo : deux compagnons de débauche

Pour illustrer le meurtre du duc. Gravure, BnF

Second extrait : acte IV, scène 9

Il doit aussi préparer chaque geste, en tenant compte des obstacles possibles . Déjà, nous avons appris, dans une scène précédente, qu’il a réussi à dérober la « cotte de mailles » prudemment portée par le duc. Reste à empêcher le duc de se servir de son épée en prévoyant de « rouler autour de la garde » le « baudrier », bande de cuir qui, de l’épaule à la hanche, la soutient. 

Un dernier point reste à préparer comme pour les acteurs d’une pièce de théâtre  : les déplacements, les gestes et la position de chaque participant à cette scène. D’où l’interrogation et les prévisions introduites : « S’il pouvait lui prendre fantaisie de se coucher, voilà où serait le vrai moyen. Couché, assis ou debout ? Assis plutôt. », « Je commencerai par sortir. Scoronconcolo est enfermé dans le cabinet. Alors nous venons, nous venons. Je ne voudrais pourtant pas qu’il tournât le dos. J’irai à lui tout droit. »

Ce meurtre doit être accompli, d’où cette attentive préparation, car c’est le seul fait qui peut justifier le stratagème dans lequel Lorenzo s’est engagé , en lui apportant une réhabilitation, en rétablissant son image, pas tant aux yeux d’autrui qu’à ses propres yeux.

Les extraits de Ruy Blas

Premier extrait : acte I, scène 4

L’intrigue même du drame de Victor Hugo, Ruy Blas , repose sur le stratagème, digne des plus sombres mélodrames, élaboré par Don Salluste pour se venger de la reine qui lui a imposé l’exil. Il se fonde sur le rôle qu’il va amener son laquais, Ruy Blas, à jouer, en suivant le plan soigneusement mis en place dans ce dialogue.

         Il lui faut d’abord vérifier que personne ne sait que Ruy Blas est son laquais : « Personne en ce cas au château / Ne vous a vu porter cette livrée encore ? » C’est indispensable, puisque Ruy Blas va changer de rôle , d’où le changement de costume à la fin de l’extrait, qui l’anoblit par le seul port de l’épée et de son propre manteau : «  Il passe au cou de Ruy Blas l’écharpe à laquelle est attachée l’épée . Mettez-la donc. – Je veux en voir sur vous l’effet. / – Mais vous avez ainsi l’air d’un seigneur parfait ! »

        Mais sa préparation va encore plus loin, par le double document qu’il fait signer à Ruy Blas , dont nous pouvons supposer qu’ils joueront un rôle dans sa vengeance :

La feinte du premier est habile  : en nommant « ma reine d’amour », la destinatrice qu’il désigne, il justifie, sous son apparence de sincérité (« Je ne veux rien vous taire ») l’appel adressé, comme nous le découvrirons à la fin du drame, à la reine d’Espagne. De même, un mensonge, « c’est mon nom d’aventure », justifie la fausse signature, et il efface vite l’objection de Ruy Blas sur l’écriture : « le cachet suffit. J’écris souvent ainsi. »

Le second billet est tout aussi habile, prévoyant une résistance future : après la promesse de lui « faire un destin plus large », comment un laquais pourrait-il refuser de lui signer un engagement de totale obéissance ? Et comment Ruy Blas, ignorant l’intention  du stratagème, pourrait-il se méfier ? Par la suite, il ne pourra plus nier sa complicité...

Cet extrait met donc en place une véritable mise en abyme , dans laquelle Don Salluste joue le rôle du metteur en scène, guidant son acteur, «  stupéfait  », car ignorant du stratagème.

Second extrait : acte I, scène 5

La scène 5 marque l’ entrée de Ruy Blas dans le stratagème , toujours avec l’appui de Don Salluste, qui a réussi à le faire introduire à la cour. Mais Ruy Blas est encore novice : il faut donc, pour parfaire le stratagème, le rassurer en lui promettant son soutien , « Marchez les yeux bandés ; j’y vois pour vous, mon cher ! », dont le premier signe est d’ailleurs son rappel du protocole. 

Mais, en lui transmettant son ordre « de plaire à cette femme et d’être son amant », Don Salluste met en péril, sans le savoir, son stratagème : il ignore ce que montre pourtant le trouble de Ruy Blas lors de l’entrée de la reine, et qu’il a avoué dans une scène précédente, son amour pour elle. Toute l’intrigue peut, à partir de là, se dérouler, avec, comme horizon d’attente pour le public : l'amour de Ruy Blas pourra-t-il empêcher la réussite du stratagème ?

L'extrait mis en scène par Christian Schiaretti, TNP de Villeurbanne, 2012

Explication 4  : Beaumarchais, Le Barbier de Séville, 1775, acte I, scène 4, de "Ah ! si l'on pouvait..." à la fin 

Figaro et le Comte : édition des Classiques français

Figaro et le Comte : édition des Classiques français

L’exposition du  Barbier de Séville nous a déjà informé de l’amour du comte pour Rosine , et a annoncé des obstacles puisqu’il éprouve aussi le besoin de se dissimuler. L’entrée en scène de Rosine, dans la scène 3, confirme cette difficulté, en raison de la personnalité jalouse de son tuteur Bartholo . Mais l’action se noue quand Rosine laisse tomber de la fenêtre un papier, en prétendant que le vent l’a emporté, et elle s’accélère quand le Comte se précipite pour s’en emparer avant que Bartholo ne descende dans la rue.

La scène 4 s’ouvre sur un double portrait, de Rosine et de son vieux tuteur, qui laisse au Comte l’espoir de la conquérir. Mais, pour tromper la vigilance du barbon, encore faut-il trouver un stratagème, et c’est ce à quoi s’emploie le valet . La fin de l’extrait scelle l’accord entre Figaro et son maître, tout  en marquant l’inversion des rôles : le Comte se soumet à son valet.

Figaro, un stratège 

Dans sa « Lettre modérée » qui sert de préface à la comédie,  Beaumarchais qualifie son héros de « machiniste » , c'est-à-dire capable de machination, et, effectivement, c’est ce rôle qu’il endosse ici : « C’est ce à quoi je rêvais », « je cherche dans ma tête », « il me vient une idée ». Son projet repose sur  une double stratégie .

Éliminer les opposants

Pour faciliter l’entrée du Comte chez Bartholo, il est essentiel d’éliminer l’obstacle représenté par les domestiques . Les formules détournées, « si la pharmacie ne fournirait pas quelques petits moyens innocents… » et « il ne s’agit que de les traiter ensemble », sous-entendent que  Figaro est prêt à se servir de ses compétences médicales pour les rendre malades . Notons, à  ce propos, la fierté du pouvoir que lui donne sa fonction d’apothicaire : le terme « ministère », pour désigner ce métier, prend souvent une connotation religieuse. 

Le déguisement

Le second moyen est traditionnel dans la comédie, trouver un déguisement qui permettra au Comte de voir Rosine  : « Bon ! Présentez-vous chez le docteur en habit de cavalier, avec un billet de logement ; il faudra bien qu’il vous héberge ». Mais Figaro l’élabore encore plus soigneusement, pour que le rôle soit crédible : « Il ne serait même pas mal que vous eussiez l’air entre deux vins… » Un bon stratège ne doit-il pas, en effet, tenir compte de la psychologie de l’ennemi  ? Pour mieux endormir la méfiance de Bartholo, il faut que ce « cavalier » paraisse peu séduisant, incapable donc de séduire une jeune fille : « Pour qu’il ne prenne aucun ombrage, et vous croie plus pressé de dormir que d’intriguer chez lui. »

Figaro, à la fin de l’extrait, s’impose en meneur de jeu . À l’objection du comte, « Mais ce médecin peut prendre un soupçon », il répond sans hésiter : « Il faut marcher si vite que le soupçon n’ait pas le temps de naître. » Il détermine ainsi, par avance, le rythme rapide de l’action, et son impératif, «  Présentez-vous », comme le futur de certitude, « il faudra bien », affirme sa puissance. Dans son affirmation, le pronom tonique le pose en maître de ce jeu : « et moi, je me charge du reste… »

La relation entre le valet et le maître 

Deux complices

Fort de sa certitude de pouvoir séduire Rosine, c'est le Comte qui lance l’idée d’un stratagème par son souhait : « Ah ! si l’on pouvait écarter tous les surveillants ! », « Pour douze heures seulement ! » Sa réaction indignée face à la première idée de Figaro, « Scélérat ! », ne dure guère d’ailleurs, et il n’insiste pas pour se démarquer de son valet . S’agit-il même d’une réelle indignation, ou d’une forme d’admiration devant l’audace ingénieuse de Figaro ? D’ailleurs,  il entre pleinement dans le stratagème  dès que Figaro lance sa seconde idée, comme pour la faciliter : « Le colonel est de mes amis ». Et son approbation se change en un véritable enthousiasme face aux réponses données par Figaro à toutes ses objections : « Excellent ! », « Supérieurement vu ! », « Tu as raison. »

Figaro et le Comte : mise en scène de Gérald Marti, 1997. Théâtre royal du Parc, Bruxelles

Figaro et le Comte : mise en scène de Gérald Marti, 1997. Théâtre royal du Parc, Bruxelles

L'insolence du valet

Sa certitude que  ce rôle d’adjuvant le rend indispensable à son maître permet au valet de se montrer de plus en plus ouvertement insolent.

        Ainsi, déjà l’affirmation sous forme de vérité générale, « En occupant les gens de leur propre intérêt, on les empêche de nuire à l’intérêt d’autrui », justifie, certes, le premier stratagème, empêcher les serviteurs d’intervenir. Mais ne révèle-t-elle pas aussi la psychologie de ce valet, car elle pourrait tout aussi bien s’appliquer à son comportement vis-à-vis de son maître, fondamentalement intéressé : servir son amour ne peut qu’être utile au serviteur.        

Figaro.jpg

Émile Bayard, Le valet Figaro. éd. de 1876  du  Barbier de Séville

      Mais c’est surtout dans son rôle de metteur en scène que Figaro en profite pour prendre l’ascendant sur son maître . Ses réponses à l’objection répétée du comte, «  À quoi bon ? » ou à sa suggestion « Mais que n’y vas-tu, toi ? », soulignent, à chaque fois, le manque de réflexion d’ un maître dont il se moque nettement  : « Ah ! oui, moi ! Nous serons bien heureux s’il ne vous reconnaît pas, vous qu’il n’a jamais vu. Et comment vous introduire après ? »

         Enfin il va jusqu’au bout de la manipulation dans la répétition du rôle qui impose à ce noble de jouer un homme du peuple, dans un état d’ivresse dégradant . Il procède habilement, par le défi lancé, « C’est que vous ne pourrez peut-être pas soutenir ce personnage difficile. Cavalier… pris de vin… », que le Comte relève orgueilleusement,  « Tu te moques de moi », sans voir que la réelle moquerie est précisément ce rôle. Le valet se permet même de corriger son maître : « Pas mal, en vérité ! vos jambes seulement un peu plus avinées. ( D’un ton plus ivre .) N’est-ce pas ici la maison… » Sa riposte finale au Comte, quand il remet en avant le statut social, « Fi donc ! tu as l’ivresse du peuple », forme la dernière insolence. En affirmant, « C’est la bonne ; c’est celle du plaisir. », il suggère que les nobles aussi s’enivrent, mais sans la moindre justification, ce qui est encore plus blâmable …

Cet extrait précise les relations entre les personnages , tout en mettant en place le stratagème qui fonde l’intrigue de la comédie . Elle est, dans sa composition, tout à fait traditionnelle : un valet va aider son maître à obtenir celle qu’il aime en l’enlevant à un vieux barbon jaloux, en élaborant un habile stratagème, à la fois défensif et offensif .

Mais le rythme de la scène, l’échange vif des répliques, et, surtout, la personnalité du valet enrichissent cette tradition. En mettant en valeur les sentiments qui agitent le Comte, dépit, autorité impuissante, élans amoureux…, Beaumarchais renforce, en fait, le pouvoir qu’exerce sur lui Figaro, qui le manipule sans risques . De ce fait, il lui prête une insolence que n’avaient pas les valets de Molière, ni même de Marivaux, qui ne s’en prenaient pas au statut social. 

VIDÉO  : mise en scène de Gérald Marti  au Théâtre royal de Bruxelles, 1997 

L'extrait correspondant au texte étudié dure, dans la captation vidéo, 2 minutes 39 (de 14 minutes 18 à 17 minutes 57), mais nous y retrouvons les quatre composantes de la mise en scène , précédemment observées.

Le centre du plateau de scène est occupé par la maison où logent Rosine et Bartholo , entièrement close et cernée d'une grille, ce qui illustre la difficulté d'y pénétrer . Les marches sur la gauche, comme les dénivelés à droite, figurent également le chemin à parcourir. 

La scène est vivement éclairée : la pièce est censée se dérouler à Séville, d'où le ciel bleu, lumineux. Notons aussi le projecteur braqué sur la porte , puisque tel est l'objet du stratagème : trouver le moyen d'entrer dans ce qui apparaît comme une forteresse défendue par le barbon Bartholo. 

Quelques détails, les bottes portées par Figaro, son gilet, ainsi que les catogans des coiffures renvoient, discrètement, à l'époque de la pièce . L'ample manteau  du Comte , de même que son large chapeau noir, se justifient par son désir de dissimuler son identité, puisqu'il est censé être « Lindor ».

          Les déplacements soutiennent le rythme accéléré du dialogue  : les deux personnages sont sans cesse en mouvement, avec le souci, pour le Comte, de se dissimuler.

         La gestuelle est particulièrement marquée pour l'acteur qui joue Figaro. Chacune de ses affirmations est ponctuée par un geste expressif, notamment quand il s'agit de souligner sa force d'imagination, ou de renforcer un ordre donné. Nous notons aussi sa familiarité avec le Comte , qu'il entraîne par la main, ou saisit par les épaules. La gestuelle, lors de la répétition de la mise en scène du  « cavalier » , « pris de vin » met en valeur la différence entre le maître et le valet . Le Comte, certes, fait un effort pour jouer ce rôle, mais sa parodie reste bien faible comparée à la maestria du jeu d'acteur de Figaro, titubant sur scène. montré par Figaro. 

        Les mimiques reproduisent l'excitation qui saisit les personnages , Figaro pris par la création de son stratagème, le Comte réagissant à ses suggestions. Mais, à plusieurs reprises, le visage de Figaro marque une autorité qui contraste avec les moues sceptiques, ou l'air égaré de son maître. Ressort ainsi l'ascendant que le valet prend peu à peu sur lui . 

       Enfin, les intonations jouent ce même rôle , à commencer par le ton adopté par Figaro pour dicter ses ordre ou pour contredire le Comte. Comme pour la gestuelle, nous pouvons également observer le contraste entre le simple hoquet qui imite l'ivresse dans la bouche du Comte, face à l'exagération jouée par Figaro. 

Le jeu des acteurs traduit bien la contradiction mise en valeur dans cette scène entre la complicité qui unit les deux personnages dans le stratagème, et le statut social qui les sépare : ainsi est illustrée l'inversion du rapport de force .

LECTURES CURSIVES  : Marivaux, L'île des esclaves , 1725 et  Le Jeu de l'amour et du hasard ,  1760 

L’île des esclaves : extrait de la scène 2

Quatre personnages se retrouvent naufragés sur « l’île des esclaves », Iphicrate, maître d’Arlequin, et Euphrosine, maîtresse de Cléanthis. Dans cette île, un personnage, Trivelin, gère les relations, qui inversent les statuts sociaux , comme le prouve l’ordre donné à Arlequin, qui manifeste ouvertement sa joie : « Eh bien ! changez de nom à présent ; soyez le seigneur Iphicrate à votre tour ; et vous, Iphicrate, appelez-vous Arlequin, ou bien Hé. » Il autorise ainsi le serviteur à prendre sa revanche sur son maître, mais l’invite à la modération : « Souvenez-vous en prenant son nom, mon cher ami, qu’on vous le donne bien moins pour réjouir votre vanité, que pour le corriger de son orgueil. » Marivaux s’inscrit ainsi dans la tradition morale du XVIIème siècle, fondée sur le rejet de l’amour-propre , qui s’unit à la volonté chrétienne de remettre l’homme à sa juste place. 

Marivaux, L'Ile des esclaves, 1725

Dans ces extraits de L’île des esclaves et du Jeu de l’amour et du hasard , le stratagème, fondement de l’intrigue, est le même  : l’inversion des rôles entre maître et valet . Mais l’intention en est bien différente …

La longue tirade de Trivelin explique le bien fondé de ce stratagème et l’intention qui le guide, non pas une « vengeance », qui serait blâmable, mais un « cours d’humanité » : « Nous ne nous vengeons plus de vous, nous vous corrigeons ; ce n’est plus votre vie que nous poursuivons, c’est la barbarie de vos cœurs que nous voulons détruire. » Il s’agit de faire vivre à Iphicrate ce qu’il a imposé à Arlequin. Face à sa volonté de « punir l’insolence de [s]on esclave », Trivelin lui rétorque « Votre esclave ? vous vous trompez, et l’on vous apprendra à corriger vos termes », et, devant son indignation, « Moi, l’esclave de ce misérable ! », il réplique « Il a bien été le vôtre. »

Bande-annonce de la mise en scène de Paulo Correia, 2011

L’inversion est donc dictée par un motif louable  : non pas détruire les statuts sociaux, Marivaux n’y songe pas, mais amener à de plus justes rapports entre les privilégiés et leurs « inférieurs », à plus de respect de la dignité humaine, à plus de fraternité dans les relations humaines  : « nous ne prenons que trois ans pour vous rendre sains, c’est-à-dire humains, raisonnables et généreux pour toute votre vie. » En cela, il illustre bien les idéaux du siècle des Lumières .  

Le Jeu de l'amour et du hasard

Premier extrait : acte I, scène 2

Monsieur Orgon a décidé de marier sa fille Silvia à Dorante… Mais celle-ci aimerait pouvoir juger par elle-même son futur époux. D’où le stratagème qu’elle imagine, changer de rôle avec sa suivante, Lisette  : « si je pouvais le voir, l’examiner un peu sans qu’il me connût ! Lisette a de l’esprit, monsieur ; elle pourrait prendre ma place pour un peu de temps, et je prendrais la sienne. » Plus de revanche ici, ni de critique des statuts sociaux, mais seulement le désir d’être aimée pour son mérite personnel . 

Mise en scène de Jean Liermier, 2008

Les deux jeunes filles se réjouissent par avance de ce jeu de rôles, qui leur semble si plaisant à jouer. Mais, à travers l’aparté de Monsieur Orgon, « Si je la laisse faire, il doit arriver quelque chose de bien singulier. Elle ne s’y attend pas elle-même… », Marivaux installe un horizon d’attente : en quoi va donc consister ce « quelque chose de bien singulier » qui doit provoquer la surprise ?

Second extrait : acte I, scène 4

Le dialogue entre Mario, le frère de Silvia, et son père, complète l’inversion, fondement de l’intrigue, en annonçant : « Nous verrons Dorante aujourd’hui ; mais nous ne le verrons que déguisé. » La lettre lue ensuite révèle que le jeune homme a eu, en fait, la même idée que Silvia  : « il m’a prié de lui permettre de n’arriver d’abord chez vous que sous la figure de son valet, qui, de son côté, fera le personnage de son maître. » En décidant, sur le conseil de Mario, de ne pas informer sa fille, monsieur Orgon permet donc à la « comédie » de se jouer sous les yeux du public, qui lui est averti, donc pourra se divertir de cette rencontre. Comme le déclare Mario, «  il faudra bien qu’ils se parlent souvent tous deux sous ce déguisement. Voyons si leur cœur ne les avertirait pas de ce qu’ils valent. Peut-être que Dorante prendra du goût pour ma sœur, toute soubrette qu’elle sera, et cela serait charmant pour elle. »

Marivaux recourt donc, à nouveau à une mise en abyme, qui fonctionne comme une sorte d’épreuve  : l’amour sera-t-il assez fort pour amener Silvia, tombée amoureuse de celui qu’elle croit être un valet, à accepter ce que lui dicte « l’amour », en transgressant les codes sociaux ? Et de même pour Dorante ?

Conclusion du parcours 

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Bilan de l'étude : "Théâtre et stratagème" 

À la fin de ce parcours, il convient de s’assurer des connaissances acquises

sur le genre littéraire qu’est le théâtre  et ses caractéristiques ; 

plus spécifiquement, sur la comédie et la tragédie  ; 

sur les composantes de la mise en scène, indissociable de l’étude d’un texte de théâtre.

On s’assurera de la maîtrise de l’histoire littéraire, notamment sur le classicisme et ses exigences, sur le siècle des Lumières et les idéaux qu’il défend, enfin sur le drame romantique et ses héros.  

mise en scène

Enfin, on en profitera pour reprendre les acquis lexicaux, et les enrichir par une recherche des différentes connotations, à partir du tableau suivant :

lexique.jpg

Réponse à la problématique : "Le stratagème au théâtre, jeu de leurre ou jeu de vérité ?" 

"Théâtre" et "stratagème" : deux mondes d'illusion

Rien de surprenant que le « stratagème » ait été une thématique privilégiée au théâtre, tantôt pour fonder l’ensemble de l’intrigue, tantôt plus ponctuellement, tout particulièrement dans les comédies, mais la tragédie y a aussi eu recours. À l’image du théâtre lui-même, le stratagème n’offre-t-il pas la mise en place d’un monde d’illusion ? T ous deux ne se rejoignent-ils pas dans la notion même de « jeu » , si l’on en suit la définition du dictionnaire Robert : « Activité physique ou mentale, gratuite, généralement fondée sur la convention ou la fiction, qui n’a, dans la conscience de la personne qui s’y livre, d’autre fin qu’elle-même, et que le plaisir qu’elle procure. » ? Nous reconnaissons, dans cette définition, l’activité du personnage qui élabore le stratagème et, souvent, y participe lui-même, entrant dans la "mise en abyme" qu'il a créée. Le rusé se plaît à jouer son rôle, le public, lui, se plaît à ne pas être dupe, complice de l’illusion ainsi créée sur scène… mais n’est-ce pas la scène elle-même qui est illusion, et la pièce qui est le stratagème construit par l’auteur pour entraîner lecteur et spectateur dans la fiction ? 

Deux divertissements

Un autre élément unit ces deux termes : le plaisir qu’en tire le public . Le théâtre, de manière générale, lui offre un divertissement apprécié , où le discours s’associe à toute une mise en scène travaillée, mais le « stratagème » ne joue-t-il pas ce même rôle pour le personnage qui s’y livre ? Le rusé aime se masquer, se travestir, mettre en œuvre tous les atouts de son imagination, jouer son rôle à la perfection par son langage, ses gestes, les inflexions même de sa voix. Quand sa ruse fonctionne, qu’il s’agisse de comédie ou de tragédie, c’est d’abord lui qui en tire un réel plaisir, par le pouvoir qu’il conquiert ainsi.

Et n’est-il pas un des ressorts qui contribue d'une façon particulièrement efficace au divertissement du public  ? C’est, en effet, parce qu’il est complice du rusé qu’il rit de sa victime, naïve jusqu’à l’excès, dans la comédie. De même, dans la comédie, c’est à travers le stratagème, tyrannique et injuste, qu’il ressent ces sentiments de « terreur » et de « pitié » qui, selon Aristote, sont le propre du tragique.

Du "leurre" à la "vérité"

Le théâtre en soi, tout comme le « stratagème », sont donc bien deux « jeux de leurre » . Mais l’intérêt de ce thème est qu’il induit également un paradoxe, que les auteurs de l’antiquité avaient déjà perçu : de ce mensonge qu’est la mise en scène du stratagème naît son contraire, la vérité  : celle des cœurs, souvent masquée par l’amour-propre ou la peur d’autrui, celle des relations familiales, où règnent des rapports de pouvoir, entre hommes et femmes, entre parents et enfants, entre maîtres et serviteurs, et celle d’une société où les privilégiés écrasent souvent ceux qu’ils jugent inférieurs. Ainsi le théâtre pouvait répondre à ceux qui, notamment au sein de l’Église, y voyaient, comme encore Rousseau au XVIIIème siècle dans sa Lettre à d’Alembert sur les spectacles (1758), une « école de vices et de mauvaises mœurs », en protestant de sa fonction morale . Le stratagème est, en effet, un procédé de dévoilement , qui, selon les intentions qui le guident et les « victimes » qu’il vise, permet de condamner la puissance nocive des passions et de mettre en valeur la lutte contre les artifices de la part de personnages qui n’ont souvent que ce biais pour se défendre. Les textes étudiés ont permis de distinguer le « mauvais » stratagème, coupable, du « bon » stratagème , le dénouement des intrigues, dans la tragédie comme dans la comédie, rétablissant l’ordre et la morale.

DEVOIR  : commentaire littéraire 

Pour lire le texte

SUJET  : Vous proposerez un commentaire littéraire de cet extrait de la scène 12 de l'acte III du Malade imaginaire , comédie de Molière. 

Lecture personnelle  : Jules Romains, Knock , 1923 

Bernard Becan, affiche pour la reprise de Knock, 1936

Knock ou le Triomphe de la médecine , titre de la comédie en trois actes de Jules Romains, jouée en 1923 , dans une mise en scène de Louis Jouvet qui tient aussi le rôle principal, met l’accent sur le personnage principal… mais s’agit-il vraiment de médecine ? Certes, l’auteur s’inscrit dans une tradition qui remonte au Moyen Âge, la satire des médecins, souvent reprise par Molière. Mais Jules Romains, tout en reprenant l’image du « médecin charlatan », lui donne une force nouvelle par l’emprise qu’il exerce sur les esprits qui, contrairement au « malade Imaginaire » de Molière, ne se jugent pas malades. Le héros, en effet, ne pense qu’à exploiter la crédulité et les peurs de ses « patients », pour en tirer un substantiel bénéfice financier, mais surtout pour jouir du pouvoir qu’il exerce sur eux . 

Bernard Becan, affiche pour la reprise de  Knock , 1936

Le stratagème

Toute l’intrigue repose sur un stratagème , né de la conviction de Knock que «  tout bien portant est un malade qui s’ignore  » et qu’il suffit donc d’ être assez habile pour l'en persuader .​ Ainsi, à son arrivée dans le village de Saint-Maurice, il n’est guère inquiet que la « clientèle » du docteur Parpalaid soit quasiment inexistante. L’acte II constitue, en six scènes, une démonstration de sa stratégie. Dans un premier temps, il faut se trouver des alliés : le « tambour », chargé de diffuser l’information à la population, puis l’instituteur Bernard, qui doit apporter sa caution intellectuelle par des conférences sur les maladies les plus menaçantes, enfin le pharmacien Mousquet, qui a tout à gagner si le nombre de malades augmente. 

Knock et  la dame en noir : mise en scène de Louis Jouvet, 1933

Proposer, dans ce parcours « Théâtre et stratagème », la lecture personnelle de cette pièce est l’occasion de montrer la persistance de cette thématique au XXème siècle. Les élèves sont donc invités, après une rapide présentation de l’auteur et de la structure de l’intrigue , à mettre à profit les acquis de la séquence pour

-  dresser un portrait du héros , en analysant les relations établies avec ses victimes, naïves  ;

- mesurer les procédés du comique mis en œuvre pour la réalisation des différentes formes prises par le « stratagème », en s’intéressant tout particulièrement à l’habileté du langage  ;

Il sera utile, pour disposer d’exemples précis, de s’appuyer sur l’analyse d’un passage précis, tel la consultation de « la dame en noir », dans la scène 4 de l’acte II.

On distinguera ainsi ce qui relève de la farce – en s’appuyant, le cas échéant, sur des extraits de mise en scène, documents iconographiques ou vidéo – de ce qui constitue une dénonciation plus sérieuse , car le personnage de Knock offre un exemple de cynisme, inquiétant.

Knock et  la dame en noir : mise en scène de Louis Jouvet, 1933

Pour approfondir la réflexion

Enfin, au même titre que nous avons pu observer, lors du parcours, le lien entre les stratagèmes adoptés et le contexte dans lequel s’inscrivent les pièces, une telle réflexion peut être ouverte en reliant la comédie à son époque, l’entre-deux-guerres . Cette période voit, en effet, s’implanter en Europe les méthodes de ce que nous nommons aujourd’hui, le « marketing » , à travers la place croissante que prend la publicité, les « réclames » comme on les nomme alors, dans la vie quotidienne. Les stratagèmes du docteur reposent sur les mêmes réalités : faire appel à la caution scientifique, jouer sur les peurs et les désirs primaires, remplacer le raisonnement par la croyance.

Plus grave encore,  la première guerre mondiale a vu se développer la propagande, forme de publicité appliquée à la politique . Jules Romains, philosophe de formation, semble avoir très vite compris à quel point la volonté de puissance était dangereuse, et combien il était facile d’ amener des masses au point d’obéissance qui leur ôte tout esprit critique . La phrase de Knock concernant les « bien portants » prend alors une signification bien plus grave que celle de la farce : son affirmation, « Car leur tort, c'est de dormir dans une sécurité trompeuse, dont les réveille trop tard le coup de foudre de la maladie », prend alors un sens tout particulier.

Pour lire le texte (acte II, scène 4) et son explication

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  2. (DOC) Les fausses confidences

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  3. analyse linéaire scène 14 acte I des Fausses confidences

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    Les Fausses Confidences montrent comme jamais ne l'ont fait ses précédentes comédies que les stratagèmes conduisent au dévoilement de la vérité qui existe sous les masques, comme le dit Marcel Arland. Dès la création de la pièce en 1737, on a reproché aux Fausses Confidences d'être une nouvelle « surprise de

  17. Les Fausses confidences parcours : théâtre et stratagème

    première voie générale -théâtre Marivaux Les Fausses confidences/parcours : théâtre et stratagème.Comédie d'intrigue, de moeurs -L'inventeur d'une « parole », d'un style et d'une morale : le marivaudage - les 5 fausses confidences - la moralité de la pièce -l'art du mentir vrai - interaction HLP art du langage.

  18. Dissertation sur Les fausses confidences: sujet, l'introduction, résumé

    "Les Fausses Confidences" est une comédie complexe et subtile qui explore des thèmes tels que l'amour, l'argent, la manipulation et la vérité. La pièce est également connue pour son style d'écriture élégant et raffiné, qui utilise des dialogues pleins d'humour et de jeux de mots pour captiver le public.

  19. Marivaux, Les Fausses Confidences

    Dans Les Fausses Confidences, Dubois est un valet rompu à l'art du stratagème, qu'il met au service d'un ancien maître amoureux.Le spectateur devient complice de la machination qui se déploie sous ses yeux. I Connaître l'œuvre 1 L'auteur et le contexte. Journaliste fasciné par les mœurs de son époque, Marivaux se tourne rapidement vers le théâtre.

  20. Les Fausses confidences, Marivaux : résumé et analyse

    Le rôle des apartés dans Les Fausses confidences. Ironie, double énonciation, quiproquos (acte 2, scène 9) avec la confusion de Marton à propos du tableau adressé à Dorante et apartés (acte 1, scène 15 par exemple) : voici quelques-uns des ingrédients les plus notable constituant la recette mettant en œuvre les stratagèmes de la pièce.

  21. Marivaux-theatre-stratageme

    À la comédie de Marivaux, Les Fausses Confidences, est associé un parcours dont l'enjeu est « Théâtre et stratagème ». Après une introduction, pour rappeler l'héritage antique et poser une problématique autour du thème du masque, est construit un parcours d'étude, avec :. quatre explications d'extraits, dont plusieurs sont prolongées par des lectures cursives et des documents ...

  22. PDF VINGT CITATIONS ESSENTIELLES

    ebaud-lettres.fr Théâtre et stratagème. MARIVAUX, Les Fausses Confidences. 10. Le Comte, II, 4 : « s'il ne faut que de l'argent pour le mettre dans nos intérêts, je ne l'épargnerai pas. Importance de l'argent. Le comte a l'habitude de payer les services. 11.